Arthur entra dans la salle du trône avec une prestance inégalée. Sa cape voltante derrière lui. Un air grave sur le visage. Il devait avoir là une quinzaine d'hommes de mains et de chevaliers sans compter bien sûr la présence de Gaius, du notaire et d'un représentant de l'église. Une salle remplie d'hommes et Arthur ne ressentait aucun désir. Bien sûr ce fut un soulagement mais il ne pût s'empêcher d'imaginer dans quel état devait se trouver Merlin. Il fallait qu'il en finisse au plus vite. Il monta sur l'estrade et marcha droit sur Calogrenant. Sans crainte aucune. Il vint lui serrer fermement la main avant de l'inviter à s'asseoir à la table où était le notaire, qui s'apprêtait à lire le traiter et ses conditions. Et Arthur trouvait déjà tout cela trop long.
Dans les appartements royaux, Merlin avait le souffle lourd. Allongé dans les draps de satin il tenait le polochon serré contre lui, ses doigts crispé sur le tissu, il était terriblement excité. Jamais il n'avait été dans un tel état et il avait faim aussi. Mais pas une faim naturelle non. C'était comme un manque. Un creux en lui qui ne pourrait être comblé que par Arthur. Il le voulait. Il n'était pas parti depuis bien longtemps et pourtant déjà il avait l'impression de perdre l'esprit.
« Tu es Emrys ! Allons Merlin, tu peux te contrôler quelques heures. Tu as bien réussi à maîtriser tes pulsions alors qu'Arthur devenait de plus en plus désirable, toi tu le voulais pour de vrai raison. Pas du fait de sa nature. » Merlin avait beau se répéter ses mots sans cesse, il savait que petit à petit, il perdrait sa bonne conscience et il voudrait sortir d'ici, à la recherche de n'importe quel homme. Et tant pis si son cœur,lui, ne voulait qu'Arthur. La bête, elle, s'en fichait bien.
La quasi totalité du traiter avait été lu et approuvé par le seigneur Caligronant, bien que deux articles sur la torture et les châtiments corporelle avait dû être assoupli. Arthur n'aimait vraiment pas recourir à ce genre de méthode mais il comprenait que des chefs de guerre comme l'était l'homme à ses coté n'est pas la présence d'esprit de limiter de tels méthodes. Il ne pouvait risquer de le contrarier davantage. Le fait qu'il ai déplacé la date de leur rencontre l'avait déjà fortement agacé. Bien sûr Arthur ne lui pas donner de vraies raisons pour justifier ce désir de convenir d'une autre rencontre. Il avait inventé une infection due à une ancienne blessure de guerre. Ça restait assez bénin pour qu'on ne le croit pas mourant et ça n'enlevait rien à son prestige car pour des gens comme messire Calogrenant il n'y avait pas plus grand honneur que d'être blessé sur le champ de bataille. Il ne voulait pas qu'un homme aussi dangereux que lui sache que son royaume était affaibli car si un roi est malade, c'est tout son univers qui en pâtit. Non il ne souhaitait pas plus que ça qu'il l'apprenne. Et limiter la torture aux criminels de guerre et aux meurtriers était déjà un grand pas. Pour l'instant il s'en contenterait. Ils venaient de ratifier un autre paragraphe. Et alors que le notaire lisait le suivant, les yeux d'Arthur furent attirés par un léger mouvement dans la foule. Il repéra vite Gauvain qui passait une main sur sa nuque. Ses sourcils froncés, il semblait avoir terriblement chaud. Et pire que tout. Il le regardait bien trop fixement. Il est vrai, qu'après tout, toute la petite foule ici avait les yeux rivés sur la table où il se trouvait. Mais il n'oubliait pas que Gauvain avait été le premier à ressentir les effets de son corps au point d'être attiré jusqu'à lui. Et bien qu'il est crû que ce soit Merlin, qui le troublait autant, la vérité était qu'il s'agissait bel et bien de la succube en lui. Et si la raison pour laquelle il se sentait mal était que le sort de Merlin commençait à se dissiper ? Sa respiration se bloqua une seconde mais il se força à rester calme et à surtout ne rien laisser transparaître de la panique qui l'envahissait. Son visage resta donc impassible et supérieur alors qu'il scrutait la foule. Mais personne ne semblait être troublé en rien. Quelques visages rougit mais rien d'étonnant. La journée était belle et tous ces hommes étaient en armure d'apparat. Il ne devait pas s'inquiéter. Lui ne ressentait aucun désir, et c'était bien cela qui comptait le plus. Si on se montrait pressant envers lui, il n'aurait qu'à se défendre ou fuir. Tant que lui ne se sentait pas troublé, tout irait bien. Ils ratifièrent un nouvel article du traité. Plus que deux. Du coin de l'œil, Arthur vit Gauvain s'éclipser.
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Une saison dans le Stupre[Merthur]
FanficLes plans de Morgane pour récupérer le trône de Camelot prennent une bien étrange tournure. Face au maléfice qui prend possession du corps d'Arthur, Merlin devra faire de choix difficiles; entre son profond lien d'amitié envers son souverain ou l'av...