OUR STORM OF PAIN || Bucky Fanfiction || 18+

Vingt-huit

AURORE

- TU LIS DANS LES PENSÉES?! s'exclama-t-il en se levant d'un bond.

Je me précipitai vers ma porte qui était restée ouverte pour la claquer, puis je lui envoyai ma main derrière la tête.

- Ferme-là! crachai-je entre mes dents.

Il plaqua une main sur sa bouche, mais l'étincelle dans ses yeux continua de briller et il se met à sauter partout.

- Oh mon Dieu, c'est génial! Alors tu ne fais pas que sentir les émotions des gens! se mit-il à crier en sautillant.

- Parle moins fort! Et arrête d'agir comme Peter! soupirai-je.

- Ouais, désolé, j'ai peut-être abusé sur le café tout-à-l'heure... ricana-t-il.

Je me laissai tomber sur mon lit, une angoisse sourde montant en moi. Et s'il me détestait? Et s'il me traitait de sorcière? Et s'il le disait aux autres et qu'ils me haïssent?

Une main se déposa délicatement sur mon épaule, se voulant rassurante.

- Ne t'inquiète pas, je trouve que c'est super. Et je vais garder ton petit secret, dit-il en me souriant d'un air réconfortant.

Je levai des yeux incertains.

- Promis? demandai-je.

Merde, ce que je devais avoir l'air faible!

- Évidemment! m'assura-t-il.

Je sentis aussitôt, alors qu'on échangeait un sourire, qu'on venait de devenir complices et qu'il ne quittera pas ce poste de sitôt. Je fus soulagée. Je ne voulais pas que le campus entier se mette à me détester.

- Est-ce que Bucky le sait? s'enquit le pigeon.

- Oui.

Il plaqua une main sur son torse en ouvrant grand la bouche d'un air vexé.

- Il l'a découvert, spécifiai-je.

- Parce que tu passes tout ton temps avec lui, ajouta-t-il avec un clin d'œil.

Mes joues s'échauffèrent et je baissai la tête, un sourire timide aux lèvres. Pas faux. J'avais passé beaucoup de temps aux côtés de James, ce n'était un secret pour personne.

- En tout cas, vous êtes super mignons, tous les deux, lança-t-il en se relevant d'un bond.

Je me frottai les tempes.

- Il ne veut plus rien savoir de moi, maintenant. Tu aurais dû entendre la violence de sa réflexion! C'était un "jamais" catégorique, soupirai-je.

J'avais un sanglot dans la gorge. Il m'étouffait, me piquait les yeux, mais je ne voulais pas céder aux pleurs. Pas devant Sam. Je n'étais pas si faible que ça.

- Il est impulsif, c'est tout. Si tu vas le voir à l'instant et que tu l'embrasses comme une putain d'affamée, je suis certain qu'il reviendra vers toi, ricana-t-il.

Je levai les yeux au ciel.

- Ou bien joue la carte de la fille indépendante. Deviens inaccessible. Ça nous rend fou, je t'assure! me proposa-t-il.

- Qu'est-ce que tu en sais? Tu es gay, rétorquai-je avec un sourire moqueur.

Il s'arrêta subitement et me fixa, les yeux grands ouverts, et je su que j'avais visé juste. Il ouvrit la bouche, la referma, puis se laissa tomber sur mon lit et pouffa.