OUR STORM OF PAIN || Bucky Fanfiction || 18+

Trente-huit

AURORE

Je ne pus fermer l'œil du reste de la nuit. Je voyais sans cesse des horreurs indescriptibles et des frissons me parcouraient.

Ce matin, je vis le lever du soleil. Ses rayons oranges brillèrent sur le visage endormi et serein de James. Il avait l'air si calme... Comme s'il n'avait pas fait un horrible cauchemar il y a quatre heures.

Ses longs cils carressaient ses pommettes qui gardaient encore quelques traces de larmes. Il m'avait paru si fragile tandis que les pleurs le secouaient.

Je m'écartai doucement de lui et regardai mon réveil. Il était 6h00. J'allais me lever, affronter cette journée, puis retomber dans mon lit en espérant que Morphée m'accueille cette fois-ci.

Après m'être habillée d'un t-shirt noir et de jeans semblables, je me rendis à la cuisine. James était un lève-tôt, il allait bientôt se réveiller. Je n'avais pas à m'inquiéter.

Wanda n'était pas là, mais des oeufs brouillés étaient sur le comptoir, accompagnés d'un post-it sur lequel était écrit « servez-vous! ».

Je m'assis sur un tabouret et me servis. Les œufs avait l'air délicieux, toutefois, dans ma bouche, ils n'avaient aucun goût.

J'étais épuisée, lourde de douleur.

Papa n'était pas là.

Heureusement, Ross non plus.

Cette pensée me permit de vider mon assiette et retourner à ma chambre avec une part pour Bucky. Celui-ci m'attendait, assit sur le pied du lit.

- Bon matin, poupée, dit-il en prenant l'assiette que je lui tendais.

- Bon matin, répondis-je avec un petit sourire.

Il m'embrassa rapidement, presque sèchement, puis s'attaqua à son petit-déjeuner.

- Le QG est très silencieux ce matin, commentai-je en grimpant sur le lit pour m'asseoir près de lui.

- L'omniprésence de Ross les empêchait de dormir sur leurs deux oreilles depuis un moment. Ils doivent rattraper leurs heures de sommeil perdues, hasarda-t-il.

Une drôle de silence s'installa entre nous. Je n'aimais pas ça. Pourquoi étions-nous froids? Pourquoi avions-nous changé?

- À propos d'hier soir... commençai-je.

- Ce n'est pas grave, Aurore. Tu as seulement fait ce que tu pensais être bien, et ça l'était. Enfin, pour moi, soupira-t-il.

Je retins mon souffle.

- Je ne crois pas que ce soit sain. Tu... Tu t'es littéralement traumatisée pour m'aider!

Je me frottai les yeux pour chasser les larmes qui menaçaient de couler.

Qu'est-ce que je pouvais lui dire pour qu'il cesse de s'en faire ainsi? Qu'est-ce que je pouvais lui dire pour qu'on redevienne le couple qu'on était?

Qu'est-ce que je pouvais lui dire pour qu'il continue de m'aimer ?

Si je ne disais pas ce qu'il voulait entendre, allait-il me repousser? Si je n'étais pas la personne qu'il voulait aimer, allait-il me détester? Si je n'étais pas une petite-amie normale, une petite-amie qui ne se traumatisait pas avec les souvenirs des autres, est-ce qu'il allait m'aimer quand même?