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J'entre à la maison, espérant ne pas croiser mon père.

Une semaine est passée depuis le jour où je me suis disputé avec lui. Je dois avouer que ça m'a fait extrêmement mal au cœur mais je ne peux pas le pardonner après ce qui s'est passé.

Il faut que je récupère ma prescription de médicaments.

Je monte à son bureau et chercher le classeur dans lequel il garde tout nos documents à moi Lélio et Hannah.

C'est une chasse au trésor ou quoi ? Où il l'a mit ?

Je fouille dans ses tiroirs, les placards mais je ne le trouve pas.

- Tu fouilles dans mon bureau maintenant ?

Je sursaute et me retourne.

- Je veux la prescription que m'a fait mon psy.

- Il suffit de demander.

Il s'approche et prend le classeur qui était dans un tiroir fermé à clé.

Il tourne des pages et des pages avant d'arriver à ma prescription.

Il la prend et me la donne.

- Pourquoi tu n'es pas chez tío Alex ?

- Je n'étais pas d'humeur à y aller. Tu peux sortir de mon bureau maintenant ?

Pourquoi il est aussi froid avec moi ? Sachant que c'est moi qui devrait être en colère.

- Pourquoi tu me traites comme si j'étais une inconnue ? Je suis ta fille...

- Je t'ai donné tout ce que j'avais, je t'ai aidé quand tu t'étais faites violée j'ai pris des rendez-vous avec des milliers de psy avant que tu ne trouves le bon. J'ai rassuré ma femme en pleure pendant des nuits et des nuits parce que sa fille souffrait trop. Et elle vient me cracher à la gueule qu'elle ne me considère plus comme son père. Je sais que j'ai fait une erreur, mais puisque tu ne veux pas me pardonner que veux-tu que je fasse d'autres ? Je ne sais plus quoi faire, à part attendre que tu te décides à me pardonner. Tu me détestes pour une seule erreur mais jamais tu ne m'as remercié pour tout ce que j'ai fait pour toi.

Les larmes me montent aux yeux.

- Je suis en colère.

- Je sais.

Les larmes commencent à couler.

- Et je ne voulais pas y être mêlée je te l'ai répété toute ma vie. C'était ma seule chance de découvrir le monde extérieur et tu as transformés mon voyage en cauchemar.

- Et je n'aurais pas dû, je le sais. Mais sache que si je je ne t'avais pas mêlé à tout ça cette île aurait explosé. C'est pour ça que je t'ai dis que c'était très important, et jamais je n'ai insinué que ça l'était plus que toi.

- ... J'ai vraiment cru qu'il allait me tuer papa... dis-je avant d'éclater en sanglots.

Il me prend dans ses bras, sans même hésiter un instant.

C'est mon père, c'est normal. Jamais je n'ai arrêté de le considérer comme tel, jamais. Me retrouver dans ses bras me fait un bien fou.

Parce qu'avant toutes hommes qui puissent rentrer dans ma vie c'était mon père le premier. C'est le premier qui m'a aimé et ce sera le dernier.

Ma mère disait tout le temps que l'affection d'un père était plus important que tout au monde, parce que : si il ne donne pas de l'affection à ses filles, elles iront le chercher chez d'autres hommes.

Sur ce point, mon père a réussi à nous donner tant d'affections que jamais je n'ai eu besoin de quelqu'un d'autre pour m'aimer.

- Jamais je ne me suis senti si seule...

AMALIYA T°2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant