AMALIYA T°2

10

Amaliya
Je descends pour aller chercher mes cachets. Je suis épuisée. Ça doit faire deux semaines que je ne suis pas allée en cours. Je n'en n'ai pas la force.

J'ai plus la force de faire quoique ce soit. Je retombe dans une dépression, et le pire dans tout ça c'est que je le sais, mais que je ne peux rien y faire.

J'ai repris mes mauvaises habitudes, je n'en suis pas fière. J'ai recommencé à me mutiler... je ne pouvais pas m'en empêcher. J'ai dû perdre déjà cinq kilos malgré les efforts acharnés de mes parents.

Je m'arrête net quand je vois mon professeur principal dans le salon, en train de parler à mes parents.

Qu'est-ce qu'il fou là ?

- Maman, j'ai besoin de mes cachets, s'il te plaît. Dis-je en triturant mes doigts.

Elle vient à côté de moi et m'emmène dans la cuisine. Je regarde dehors, il fait beau... ça fait tellement longtemps que je ne suis pas sorti.

Elle me donne mes anti-dépresseurs et mes autres médocs que j'avale.

- Tu veux manger quelque chose ? Sortir ?

- Je veux juste que tu viennes me faire un câlin dans mon lit maman...

- D'accord, alors je te rejoins dans quelques minutes mon amour.

J'hoche la tête positivement.

Elle dépose un bisou sur mon front.

Je monte à ma chambre et referme la porte pour être dans le noir complet. Je prends mon téléphone, et fais comme d'habitude : scroller pendant des heures sur Twitter, TikTok, Instagram.

Ça me distrait.

Quelques dizaines de minutes plus tard ma mère arrive et me prend dans ses bras.

J'enfouie la tête dans son cou, espérant retrouver un peu de paix dans un océan de douleur.

Ce qui est impossible.

Elle reste avec moi, jusqu'à ce que je ferme les yeux, que je m'assoupisse.

Lorenzo
Le coach me hurle dessus.

Putain. Je vais péter les plombs.

Comment il veut que je joue bien alors que toute mon équipe me déteste et qu'à côté de lui ce n'est pas Ama' mais cette grosse pute de Zoé.

- Ça ne va pas être possible, tu ne peux plus être capitaine.

- Non, coach vous ne pouvez pas me faire ça.

- Je t'ai prévenu Lorenzo, que tu perdes je m'en contre-fou. Mais que tu joues mal ça ça ne me plaît pas et ça sera nocif. Tu es dispensé pour la saison, Caleb, tu passes capitaine.

Je tourne la tête vers eux et laisse tomber le ballon. J'ai vu qu'il y avait de la peine et de la culpabilité dans leurs yeux. Mais je m'en contre-fou maintenant.

Je vais aux vestiaires et vide mon casier.

Tout ça de sa faute. Est-ce que j'aurais mieux fais d'en parler à Rayan ? Est-ce que porter plainte aurait été mieux que tout ça ?