C'est juste une marque comme les autres

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Chapitre 3

C'est juste une marque comme les autres

[ΜΕΛΙΟΝΕ]


C'est pour avoir un toit sur la tête et des légumes dans mon assiette que je fais ça.

Je me suis levée tôt ce matin malgré ma sortie de la veille, mon super mal au crâne dû à l'alcool et à la forte musique ainsi que l'immense fatigue qui m'accable. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même mais en réalité, je ne regrette rien, j'ai accompli mon objectif, l'oublier pour une nuit et m'amuser. Je suis satisfaite mais maintenant, il faut que je me cherche un taf d'urgence. Je me suis forcée à quitter mon lit pour prendre une douche. Lorsque je me suis sentie plus propre, je suis retournée dans la chambre puis j'ai pris soin de faire quelques recherches d'adresses pour le petit-déjeuner et pour le boulot. J'ai également jeté un coup d'œil à ma messagerie mais pour l'instant, rien. Après ça, j'ai quitté l'hôtel pour aller manger et commencer à postuler.

...

C'est un petit café tout ce qu'il y a de plus simple, c'est mignon et léger, les plantes grimpantes sur les murs et les poutres de bois donnent un certain charme. Je commande un café latte et une assiette de gaufres, les images sur la carte m'ont fait saliver. Pendant que ma commande se prépare, j'ai décidé de faire un petit tri dans ma tête genre, la veille puis le boulot.

Qu'est-ce que j'ai fait hier soir ? Je suis allée en boite, j'ai bu deux whiskys et un cocktail et je me rappelle vaguement avoir dansé avec quelqu'un, c'était une femme si mes souvenirs sont exacts. Je crois que je l'ai aperçu quand on est sorti mais c'est vague et en soi, ce n'est pas si important. C'était une bonne soirée, c'est tout ce que je retiens.

- Madame, voici votre commande, un café latte à la noisette et une assiette de gaufres.

La jeune serveuse me tire de mes pensées, j'attrape mon assiette et mon verre, ça à l'air trop bon ! C'est sans doute mon dernier vrai petit déjeuner avant un moment, surtout si je ne trouve pas un travail rapidement. J'allais m'attaquer aux gaufres mais je sens toujours le regard de la serveuse collé à moi. Je lève les yeux vers elle, au début, elle ne le remarque pas puis elle sursaute quand nos regards se croisent.

- Il y a quelque chose qui ne va pas ? J'ai un bouton quelque part ?

- Oh, pardon madame ! Je ne voulais pas paraitre impolie ou quoi que ce soit, je regardais juste votre marque d'âme-sœur, elle est très jolie.

Puis la serveuse s'enfuit en continuant de bredouiller ses excuses. Je soupire, en posant le bout du doigt sur mon tatouage, elle m'a rappelé que même si j'ai renié mon âme-sœur, la marque elle, subsiste. En plus, elle est difficile à louper, elle est si bien étendue, sur le côté gauche de mon cou jusqu'à ma clavicule, ma marque a beau être faite de lignes fines, elle prend néanmoins de la place. Cela ne servirait à rien de la cacher, ça serait trop compliqué, je vais essayer de lui donner une nouvelle signification, pour peut-être mieux l'accepter. De toute façon, cette marque ne me quittera jamais.

...

J'ai pris le temps de savourer chaque bouchée et chaque gorgée de mon petit-déjeuner, c'était délicieux, c'est le calme avant la tempête comme on dit. Je me lève et me dirige vers le comptoir pour payer, le personnel met beaucoup de temps pour venir m'encaisser, leur manque-t-il des employés ? J'ai peut-être une possibilité d'emploi qui sait ?! Lorsqu'enfin quelqu'un arrive, je vois une opportunité, la jeune femme m'encaisse puis je lui demande s'il leur manque des employés. Malheureusement, ce n'est pas le cas, le peu de personnel est dû à l'horaire matinal. Je la remercie puis quitte le café. Bon, c'est partit pour trouver un travail. Je veux pouvoir me payer ma bouffe sans avoir à piocher dans mes réserves, j'ai déjà dû m'en servir pour payer l'hôtel, je ne veux pas abuser de ce qui pourrait m'être utile plus tard.

PyrrhosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant