Chapitre 47

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Akano prononça le prénom de Cynara une nouvelle fois, avec sa voix douce et presque chantante, tandis qu'il se penchait sur elle avec une lueur espiègle dans les yeux. Il prenait un plaisir presque sadique à observer la manière dont les joues de la jeune fille s'empourprèrent quand il se rapprochait d'elle ainsi. Ce rouge, signe de l'émotion qu'il provoquait en elle, lui plaisait. Cela lui prouvait que malgré ses efforts pour garder son calme, Cynara ne pouvait dissimuler l'effet que l'homme lui procurait. Il adorait ce moment où, embarrassée, elle détournait le regard, incapable de soutenir la profondeur de ses yeux noirs perçants.

— Oui ? répondit finalement Cynara, la voix tremblante, son regard encore brouillé par l'étonnement.

Ses sourcils se froncèrent, marquant la confusion qui l'envahissait. Avait-elle bien entendu ou était-ce le fruit de son imagination parfois si débordante ?

Le sourire d'Akano s'élargit, dévoilant une rangée de dents blanches et parfaites. Il plongea ses yeux dans ceux de Cynara.

— Tu as déjà traversé des épreuves terrifiantes, bien au-delà de ce que la plupart des gens connaissent en une vie entière, commença-t-il en effleurant délicatement une mèche rebelle de Cynara.

Sa voix était basse, presque un murmure, mais chaque mot était chargé de sincérité.

— Malheureusement, j'ai bien peur que ce calvaire ne s'arrête pas de sitôt, même après ta remise de diplôme.

Cynara baissa les yeux, jetant un coup d'œil rapide à ses doigts encore bandés, là où ses ongles avaient été brutalement arrachés. La douleur physique s'était atténuée, mais la guérison était lente. Elmo s'occupait de changer ses pansements chaque matin.

— Laisse-moi t'aider, souffla Akano.

Cynara releva la tête brusquement.

— Comment comptez-vous m'aider en vous mariant avec moi ? Vous vous moquez de moi, n'est-ce pas ? répliqua-t-elle, sa voix oscillant entre colère et désespoir, alors qu'elle s'écartait vivement de lui. C'est une plaisanterie de mauvais goût !

Akano, surpris par l'intensité de sa réaction, leva une main apaisante.

— Non, je t'assure, ce n'est pas une moquerie, dit-il d'une voix ferme, mais empreinte de douceur.

Le regard de Cynara se fit plus intense, ses lèvres se serrèrent alors qu'elle luttait pour comprendre.

— Pourquoi ? Pourquoi cette proposition insensée ? Vos frères vont se moquer de vous et pire encore, ils vont me tourner en ridicule !

Un éclat d'amusement traversa le visage d'Akano, mais il disparut aussi vite qu'il était apparu.

— Détrompe-toi, Cynara. Ce sont eux qui m'ont soufflé cette idée, dit-il en la fixant. Ils voient en toi quelque chose que tu n'aperçois peut-être pas encore toi-même. Je suis d'accord avec eux.

Cynara sentit son cœur s'emballer, une vague de confusion la submergeait. La proposition d'Akano prenait soudain un sens plus profond. Et alors qu'elle cherchait des réponses dans ses paroles, elle comprit qu'elle était face à un choix qui pourrait bien changer le cours de sa vie. Cependant, elle avait du mal à croire en la sincérité de la proposition de l'homme.

— Pardon ? s'étonna Cynara, en reprenant contenance, tout en écarquillant les yeux tandis qu'elle se redressait sur sa chaise, la surprise et l'incrédulité se mêlant sur son visage.

Akano la regarda avec une douceur inattendue avant de poursuivre.

— Tout le monde t'apprécie, Cynara. Tu es travailleuse, bienveillante, généreuse et la liste est longue. Tu as traversé des épreuves difficiles. Tu as perdu ton emploi, ton logement et ta situation au lycée n'est pas des plus enviables, si je ne me trompe pas. Laisse-nous t'aider, insista-t-il, sa voix teintée de sollicitude.

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