𝐄𝐑𝐈𝐃𝐀𝐍𝐔𝐒 || 「ғᴇɪᴛᴀɴϟᴏᴄ」

²⁰· 𝐶𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑙 𝐵𝑎𝑛𝑘

TW: violence, sang, gore
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Phase 1

Seize heure vingt-trois.

Les portes tournantes de l'entrée laissèrent apparaître une silhouette élancée. Une jeune femme aux cheveux bruns au carré, portant un manteau de fourrure crème, un haut et un pantalon de costume de couleur obsidienne. Elle avait un sac à bandoulière de grande marque, qui lui valut une courbette en salutation de la part de l'agent de sécurité posté à l'entrée.

Ses talons claquaient contre le parquet marbré de la plus grande et élégante banque de la ville, le siège de cette entreprise à la portée internationale. On trouvait parmi leurs clients la crème de la société, les bien aisés, les chefs d'entreprise, les employés des grands bureaux et même des célébrités.
Le grand hall n'était remplit que de l'élite de la ville.

La femme s'avança jusqu'à la file d'attente du milieu, remontant ses lunettes de soleil avant de faire voler une mèche de cheveux lui dérangeant la vue.
Elle se tenait comme si le monde lui appartenait, on ne pouvait alors qu'y croire.
La file avançait et elle observait rapidement autour d'elle, observait les marques des vêtements que les autres portaient, ceux qui étaient assis sur les bancs aux extrémités de l'immense pièce, attendant pour des rendez-vous, et même les employés de la réception.

Elle observa l'heure sur sa montre de luxe, bientôt trente, Parfait.
Il ne restait que quelques personnes devant elle, la jeune femme attrapa son sac à main et commença à y chercher quelque chose.

C'est alors qu'elle entendit une petite voix étouffée dans le creux de son oreille, des mots qu'elle pût tout de même comprendre, on ne sait comment.

«- Système infiltré. Ça peut commencer. »

Elle se tourna alors légèrement, détaillant de haut en bas la femme derrière elle.
De longs cheveux blonds lisses, des lunettes rondes de vue légèrement teintées, qui cachaient un regard perçant. Elle était vêtue d'un col roulé et d'un pantalon noir, ainsi que d'une longue veste d'un cuir noir. À son poignet scintillait un petit bracelet discret, muni de quelques petites perles.

Cette main avait attiré l'attention de la brune, non pas pour la beauté de l'ornement au poignet, mais car cette dernière venait d'attraper un objet des plus effrayants.

Elles échangèrent une œillade silencieuse, une seconde s'écoula, durant laquelle la première n'eut pas le temps de réaliser la situation, avant de recevoir un coup de crosse sur la tempe.
Au même moment où son corps heurta le sol, trois coups de feu furent tirés en l'air, alertant absolument tous.

Des cris retentirent, en une fraction de seconde la journée banale d'une cinquantaine de personnes venait de basculer en enfer.

«- Mains en l'air et têtes baissées !!! Têtes baissées j'ai dis!!
Hurla t-elle »

Derrière le comptoir, certaines hôtesses se cachèrent immédiatement sous le meuble, l'une d'elle, placée au guichet du milieu, souleva la chemise et le veston de son uniforme d'une traite, extirpant de l'élastique de sa jupe crayon deux pistolets semi automatiques. Ses collègues poussèrent des hurlements, effrayant d'autant plus les clients, l'un d'eux tenta d'appuyer sur le bouton d'alerte près de lui. La criminelle lui tira une balle en pleine tête, sans une trace d'hésitation.