TW: dépression, attouchements, violence
______Les plis des draps imprimaient leur silhouette rugueuse dans l'épiderme pâle de la jeune femme. Des épaules aux cuisses, parsemée de ses chemins irréguliers.
Son corps lourd s'enfonçait dans le matelas un peu plus à chaque seconde, elle était aussi épuisée que le démontrait les larges traces bleues de ses paupières.Soixante-douze heures sans dormir, Adame n'en ressentait pourtant pas l'envie. Elle ne faisait que penser.
Penser aux corps sans vie de ceux qu'elle a tués, du sang chaud de Niasse sur ses mains, du souffle de l'explosion et de l'odeur de la poudre.Elle pensait aux derniers mots qu'elle avait échangés avec cet homme, aux premiers d'il y a fort longtemps, puis de l'expression de Feitan quand il l'a retrouvée dans le hall.
Une expression de complaisance, d'adoration, d'extase.Elle avait vu dans ses yeux une étincelle qui lui était jusque-là inconnue, et ce sourire qu'elle aimait tant et pensait n'être que pour elle s'était révélé capable de prendre un aspect des plus sordides.
Tout ceci était macabre, à chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle voyait les boyaux et le sang, alors elle les gardaient ouverts. Mais quel intérêt si même en voyant la lumière elle continuait de se remémorer ?
La brigade n'avait rien organisé depuis, alors chacun s'en allait à ses propres occupations. Adame restait simplement là, sortant à peine pour prendre un repas. Même si son estomac se tordait de douleur elle ne pensait pas à se lever.
Cette douleur était l'unique preuve, qu'actuellement, elle était bel et bien vivante.
Car le sentiment de vide qui régnait en elle depuis cette nuit-là lui faisait parfois se demander si elle n'était pas déjà morte.Elle ne ressentait ni culpabilité, ni chagrin, ni vraiment de regrets.
Non, son sentiment s'apparentait plus à de la déception, car elle découvrait de nouvelles facettes de sa personne qui l'effrayait.
Sans parler de cette peur qui la paralyse; celle de devenir un monstre, de ne plus savoir ce qui est bien ou mal, mais l'avait-elle déjà su?Ce que sa famille lui avait fait, ce que Lowen lui avait fait : C'était mal.
Mais Feitan tuant son père, elle ressentant l'excitation du crime, fréquenter des assassins de la pire espèce : Ça semblait si bien.Adame ferma les yeux, se demandant ce qu'elle pouvait y faire. Et tout les yeux de ses morts l'onservaient, dans l'attente d'une réponse, peut-être était-elle déjà devenue un monstre.
Suivra-t-elle le chemin que l'araignée lui avait tissé ?
Celui auquel sa lignée l'avait condamnée?
Trois coups sur la porte se firent entendre, et Adame ne réagit pas, le silence fit suite durant quelques secondes, puis la porte de la chambre s'ouvrit.
La jeune femme ne bougea pas, n'ouvra pas les paupières, mais elle savait très bien de qui il s'agissait. Le reconnaissant du bruit de ses pas, de la vitesse de sa marche.
Le son des draps que froissés précéda une douce caresse sur sa cuisse nue.
Puis la main se posa au creux de sa taille tandis que le corps s'allongea près d'elle, Adame pu alors sentir des lèvres d'une douceur infinie se poser en un million de petits baisers sur son ventre, pour en remonter la longueur, avant de se poser sur son bras, finissant sa course sur la joue rougie de la jeune femme.Elle n'ouvra les yeux que lorsqu'elle sentit le front de son ami se poser contre le sien.
Ses iris rencontrèrent alors le regard perçant de Feitan. Et à la seconde même, toute question de morale s'étaient évaporées de son esprit.
Elle le voulait juste, lui.
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𝐄𝐑𝐈𝐃𝐀𝐍𝐔𝐒 || 「ғᴇɪᴛᴀɴϟᴏᴄ」
Fanfiction"𝐿𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚𝑎𝑠𝑞𝑢𝑒. 𝐿𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑒𝑓𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑠. 𝐿𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑠𝑢𝑝𝑝𝑟𝑖𝑚𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠. 𝐿𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑓𝑜𝑢 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖. 𝐶𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑙𝑎 𝑟𝑒𝑎𝑙𝑖𝑡𝑒. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑎...