¹⁸· 𝐾𝑎𝑓𝑘𝑎

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Elle ne savait pas comment elle s'était retrouvée là, à dîner avec ces deux là, mais ça ne lui plaisait vraiment pas. Assis autour de cette table où un silence de mort régnait, seulement entrecoupé par les tentatives désespérées de conversations de Sharnalk. Ou plutôt, sa quête à l'information. Adame regrettait amèrement d'avoir accepté de manger avec eux, plutôt que de déguster sa soupe dans sa chambre, à l'abri des regards insistants de Phinks.
Sa cuillères heurta la porcelaine de son assiette, sonnant la fin de son repas. Elle se contenta de les remercier pour le repas avant de se lever pour débarrasser la vaisselle sur le chariot.

Ensuite, elle irait dans sa chambre et lirait l'un des nombreux ouvrages qu'elle avait emportée avec elle, pour combattre l'ennui.
Mais la voix rauque de Phinks coupa -malheureusement- court à sa tentative d'évasion.




«- Ça te dit de jouer à un jeu? »




Le sourcil d'Adame se leva, interloquée, se demandant quel genre de coup fourré il préparait. La Sirius se tourna de nouveau vers lui, croisant les bras contre sa poitrine avec un petit rictus à sa physionomie. Sa curiosité piquée, elle ne pouvait répondre qu'une chose.





«- Pourquoi pas. »






Quelques minutes plus tard, les voilà face à face au milieu de la pièce, lui les mains dans les poches, elle les bras ballants. Sharnalk était assis à la table, non loin, finissant son plat en les observant avec amusement.

Adame, pour sa part, était tout sauf amusée. Elle n'avait absolument aucune idée du jeu qu'il allait lui proposer. Légèrement angoissée, la brune se mordait l'intérieur de la joue, sentant un petit goût de sang s'échapper de la coupure qu'y avait fait sa canine.
Phinks fourra sa main dans la poche de son survêtement, en sortant une très belle pièce -du genre de celles qu'on collectionnent-. D'une habile démonstration, il s'amusait à la faire passer d'entre son pouce et son index jusqu'à son auriculaire, puis rebelote.
Surement voulait-il l'impressionner, Raté, vu la tête qu'elle tirait.
La même que lorsqu'on faisait face à une tentative lourde de drague; l'expression disant typiquement "pitié fout moi la paix".





«- Dans la brigade, on aime bien pile ou face. À chaque fois qu'on est face à un dilemme, c'est comme ça qu'on le règle.
Expliqua t-il avec un air suffisant



- Parce qu'on est face à un dilemme, là ?
Demanda-t-elle de toute son insolence



- Ouais.
Son ton se fit plus dur, accompagné d'un froncement de sourcils
- Celui de te casser la gueule, ou pas.



- Phinks.
Rappela le manipulateur, resté en retrait



- Ça me va.
Dit elle en haussant les épaules



- Tu crois que j'irai doucement parce que t'es une gamine?!



- Pas du tout, mais même si je perds, ça me fera plaisir de te voir te faire défoncer. »





Elle ne savait même pas s'il le ferait, et franchement, encore moins pourquoi ils leurs avaient ordonnés de ne pas la toucher. En fait, à l'heure actuelle, il y avait beaucoup trop de choses qu'Adame ne savait pas. La plus importante étant surement, pourquoi Phinks était si contrarié de la voir ici, allant même jusqu'à désobéir à son patron.
Sharnalk eu un petit ricanement, il lui rappelait les ordres, mais ça semblait bien trop l'amuser pour qu'il soit sincère. L'un ou l'autre, l'instinct de la Sirius lui hurlait de ne surtout pas leurs faire confiance.

Le numéro six se leva enfin, attrapant à une vitesse fulgurante -rendant son geste imperceptible- la pièce dorée des mains de son camarade. Ce dernier souriait de plus belle, levant le menton avec arrogance, tous en enfouant de nouveau ses mains dans ses poches.






𝐄𝐑𝐈𝐃𝐀𝐍𝐔𝐒  || 「ғᴇɪᴛᴀɴϟᴏᴄ」Où les histoires vivent. Découvrez maintenant