Chapitre Un

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Magnus

Je rentre chez moi en soupirant, étant éreinté de la journée que les enfants m'ont fait passer. Entre ceux qui n'écoutent rien, ceux qui se battent, ceux qui voulaient papa ou maman et ceux qui ont eu des accidents de pipi, je suis bien content de pouvoir retrouver mon petit cocon de calme. Même si ce cocon se compose d'un studio de dix huit mètres carrés donnant sur la gare SNCF.

A peine ai-je refermé la porte d'entrée que je m'affale sur mon canapé miteux tout en soupirant de soulagement.

Vivement la rentrée.

Être animateur en centre aéré l'été m'a toujours épuisé, cependant je ne peux pas me reposer sur mes lauriers étant donné que j'ai décidé que cette année serait mon année. Celle ou je laisse mes faiblesses derrière moi et ou je me reprends en main. Sur cette bonne note de motivation, je me redresse, laissant mon canapé couiner tandis que je tends le bras vers le buffet en bois écaillé face à moi pour récupérer mon carnet et un stylo. Je m'installe au sol, sur la minuscule table basse et commence des tracés fébriles tout en répétant ce que cela signifie dans ma tête, espérant ne pas me tromper quand soudain mon téléphone sonne.

Un cœur rose m'indique que c'est Catarina, ma meilleure amie qui essaie de me joindre. Cependant, et afin de ne pas me déconcentrer, je décide de ne pas décrocher sachant qu'elle laissera un message si cela est urgent. Un ping de notification résonne quelques secondes plus tard, sur Snapchat cette fois-ci, tandis qu'un message vocal d'elle m'y attend. Je lui explique que je suis occupé et que je répondrais plus tard avant de me pencher une nouvelle fois sur mon travail, m'appliquant aussi soigneusement que possible.

Finalement au bout d'une demi heure, je m'étire le cou et frotte ma nuque en grimaçant. Je me redresse, range mes affaires et sors un paquet de nouilles instantanées de mon petit placard puis ouvre mon frigo, dont la lumière déconne, pour attraper une bouteille d'eau fraîche et en boire de grandes gorgées. Après avoir préparé mes nouilles avec de l'eau bouillante, je m'installe devant ma télé et actionne Netflix, remerçiant une fois encore Catarina pour m'avoir connecté à son compte la dernière fois qu'elle est venue à la maison. J'appuie pour reprendre le film d'action devant lequel je me suis endormi la veille et porte une cuillère de bouffe à ma bouche, avant de siffler face à la chaleur du plat et le reposer sur ma table basse.

Je récupère mon téléphone pour passer le temps et me souvient du message de Catarina. J'ouvre Snapchat et écoute son vocal en souriant quand sa voix entrainante m'explique qu'elle a trouvé une application de rencontre BDSM parfaite pour moi puisqu'on peut parler en vocal, puisque je déteste écrire sur mon téléphone d'après elle. Je m'étonne qu'elle ai pris notre discussion sur mes envie sexuelle au sérieux et grimace sur la fin de son vocal.

Je devrais vraiment arrêter de lui mentir.

Après plusieurs secondes de réflexion, je secoue la tête en rigolant et attache mes longs cheveux en un chignon décoiffé sur ma tête juste avant de cliquer sur le lien de l'application et la télécharger. Fort heureusement, mon prénom étant peu commun, je le rentre et constate avec bonheur que ce pseudo marche puisque la page passe à la section suivante. Après avoir fait plusieurs copier coller de l'appli à une autre je finis de rentrer mes informations et décide de mettre une photo de mes abdos, sans montrer mes pectoraux, en photo de profil avant de reposer mon téléphone sur la table basse pour l'échanger contre mes nouilles. Je me concentre à nouveau sur le film, dont j'ai manqué une vingtaine de minutes et mange mon dîner avec appétit, bien que celui-ci soit fade et ne me suffise pas réellement. Seulement ma paye n'est pas encore arrivée alors je ne peux pas aller me ravitailler dans les grandes surfaces, m'obligeant à tenir avec le peu de nourriture qu'il me reste à la maison.

L'amour sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant