Chapitre Quinze

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Magnus

Je me retourne en direction de la porte lorsqu'on tape contre celle-ci et vais ouvrir, constatant qu'Alec porte de nouveau un sac. J'hausse un sourcil et roule des épaules tout en me détournant de lui et en répondant dans le combiné :

— Oui, je suis toujours là désolé.

— Tu es occupé ? Demande la voix de ma meilleure amie.

Je soupire longuement, hésite à répondre que je ne fais rien d'important, encore plus avec l'attitude d'Alexander et sa nonchalance mais me retiens et répond à la place :

— Alec passe la soirée chez moi.

Le dénommé fronce les sourcils en me regardant droit dans les yeux alors qu'il sort je ne sais quoi de son sac. Je pivote sur moi même pour être dos à lui et me reconcentre sur ma conversation.

— Quoi ?

— J'ai dit, tu dois vraiment l'apprécier pour le voir aussi souvent et le laisser rentrer chez toi.

— Ou ne pas avoir le choix, dis-je à moitié pour rigoler.

Après tout, je n'avais aucune envie d'avoir Alexander chez moi à la base. Mais il ne semble pas être du genre à supporter trop longtemps la négation. Toujours est-il qu'accepter de le laisser entrer n'était pas une si mauvaise idée au vu de ce qu'il s'est passé. C'en était plutôt une excellente jusqu'à ce qu'il me prive de mon plaisir. Bien sûr, ce n'est pas non plus rédhibitoire, mais j'aurais vraiment beaucoup apprécié de jouir.

— Non Cat, ne t'en fait pas. C'était une plaisanterie. Il va falloir que je te laisse? Et oui je t'envoie un message demain, ne t'inquiète pas.

Après avoir rassuré ma meilleure amie, je finis par raccrocher avant de poser mon portable sur le meuble télé et rejoindre Alexander sur le canapé. Devant lui, sur la table basse, se trouvent plusieurs tupperware contenant de la nourriture. Je fronce les sourcils, surpris.

—Qu'est-ce que c'est ?

— Notre repas. Je ne bossais que la demie journée, alors j'ai préparé de quoi nous nourrir ce soir. C'était la moindre des choses vu que je me suis invité chez toi.

Je hoche avant de le remercier malgré le malaise que je ressens face à son attention. Je sais qu'il ne l'a pas fait dans ce but, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de honte face à tout ça. Alexander doit s'en douter vu le regard qu'il me lance. Mais il ne dit rien. A la place, il approche doucement son visage vers moi avant de s'en saisir de ses mains et de coller nos lèvres dans un doux baiser. Je soupire, comprenant ce qu'Alexander essaie de me faire passer dans cet échange : peu importe mon statut social.

Finalement nous dînons paisiblement devant une série Netflix tout en discutant. C'est agréable, si bien que je parviens à oublier la frustration qui me tenait depuis qu'Alexander m'a annoncé le programme qu'il avait prévu pour moi.

— Et si on passait à la suite du programme, ma beauté, qu'en dis tu ? J'en ai pas fini avec toi.

Sa voix suave me provoque des frissons alors que sa bouche s'emploie à me déposer de doux baisers dans le cou, me faisant fondre.

— Tout dépend de ce que tu as prévu, Alexander.

Un doux rire me répond alors que d'une main, il me fait basculer sur le canapé . Je me retrouve alors allongé sur le dos avec mon dominant au-dessus. Ses iris ont pris une teinte plus foncée et son sourire se fait plus coquin.

— La punition n'est pas tout à fait finie, beauté. Après tout, tu as été incroyablement impertinent ce soir. Et la partie dominante en moi réclame réparation pour ce préjudice.

L'amour sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant