Chapitre Treize

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Magnus

Il est tout juste midi trente lorsque je passe les portes du laboratoire. J'ai pris rendez-vous ce matin pour une prise de sang dès le réveil, ne voulant pas décevoir Alexander. La soirée d'hier a été incroyable, tout comme passer la nuit dans ses bras. J'ai aimé me réveiller contre son torse, la tête dans le creux de son cou, son odeur me chatouillant les narines.
A ce souvenir si agréable je ne peux m'empêcher de sourire alors que l'infirmière m'appelle. Quelques secondes plus tard, je me retrouve dehors reprenant la direction de l'école tout en envoyant un message vocal..

Bonjour Alexander,

Je viens de faire ma prise de sang, j'aurais les résultats demain matin au plus tard.
J'espère que ta matinée s'est bien passée.

En arrivant devant le portail de l'école, je vérifie mon téléphone une dernière fois avant de soupirer en le trouvant vide de toute notification. Alec a sûrement beaucoup de patients, mais j'avoue que je ne peux empêcher une pointe de déception de m'atteindre. Après tout, si moi je dois lui répondre dans les cinq minutes, pourquoi l'inverse n'est pas vrai ?

Je m'apprête à rentrer de nouveau dans l'école lorsque mon téléphone sonne, affichant un cœur rouge. Je m'empresse de répondre et lâche :

— Alexander.

— Bonjour beauté, comment s'est passée ta matinée ?

— Mieux qu'hier mais c'est pas encore ça, et la tienne ?

Je m'assoie sur le trottoir, à même le sol et expire tandis que mon ventre commence à gargouiller.

— Chargée. J'ai vu ton message, et je voulais entendre ta voix en direct. Tu as mangé ?

— Non j'ai pas eu le temps encore. Je mangerais mieux ce soir.

—Non. Tu vas manger sinon je me déplace et je te gave comme une pauvre oie sans défense au moment de noël.

Je souffle un rire avant de me tourner pour faire craquer mon dos.

— J'aimerais pouvoir t'obéir mais je n'ai pas d'argent sur moi pour m'acheter quoi que ce soit et je n'ai pas ramené puisque j'étais chez toi hier.

— J'arrive dans une vingtaine de minutes.

Il raccroche sans même que j'ai pu répondre quoi que ce soit. Je le rappelle immédiatement, tout en rongeant mon ongle du pouce. Messagerie. J'insiste jusqu'à ce qu'enfin il décroche. Ce qui se passe au bout du troisième appel.

— Quoi, Magnus?

Son ton est froid. Je sens son aura de dominant même à travers le combiné et j'en frissonne.

— Je suis désolé mais je dois vraiment retourner travailler. J'ai passé ma pause à faire la queue pour la prise de sang.

— Tu crois que je m'en soucis à l'heure actuelle ?

— Toi peut-être pas mais moi oui.

— Magnus... il soupire sûrement d'agacement. Tu dois manger, d'autant plus que tu viens de faire une prise de sang. Même si ce n'est qu'un tube, tu risques un malaise hypoglycémique.

Cette fois-ci, c'est moi qui soupire tout en me frottant le front avec une main. Le soleil tape dans mon dos, me faisant transpirer alors même que je ne fais rien, hormis discuter.

— J'apprécie ta sollicitude mais je ne peux vraiment pas me permettre de prendre plus de pause. Je suis déjà en retard et .. attends.

Je me retourne pour scruter Maxime qui à ouvert le portail.

L'amour sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant