L'amour sous contrat

Chapitre Vingt neuf

Magnus

— Comment tu te sens, mon ange ? me demande Alec en s'allongeant à côté de moi, me prenant doucement dans ses bras.

— Vert, Monsieur Alexander.

Ma voix est légèrement pâteuse tandis que mon cerveau se trouve un peu dans le flou. Je me rapproche d'Alec et, portant mon nez à son cou, inspire son odeur divine, m'en délectant. Ses mains douces caressent lentement mon dos, me provoquant de légers frissons alors qu'un baiser est déposé contre ma tempe.

— Tu as été merveilleux ce soir.

Le compliment s'enroule dans mon estomac, le réchauffant.

— Merci, Monsieur Alexander.

— Alexander suffira, la scène est finie, petit cœur.

Je hoche la tête et dépose un baiser dans le cou d'Alec, sortant ma langue pour lécher la peau. Un petit rire se fait entendre de la part de mon dominant alors que je sens ses bras se resserrer autour de moi. Je bouge légèrement mes jambes et sent la jouissance d'Alexander glisser de mes fesses, me faisant trembler de plaisir. Et, tout d'un coup, c'est comme si je prenais conscience de la réalité et de l'entièreté de mon corps. Mon ventre, mon dos et mes cuisses me brûlent alors que les dépôts de cires deviennent gênant sur mon corps.

— Est-ce qu'on peut prendre une douche ? Demandé-je presque à contre cœur, ayant préféré garder la semance de mon amant à l'intérieur de mon corps.

— Même un bain si ça peut te faire plaisir, après tout tu as bien mérité une récompense.

Je souris dans la peau du cou d'Alec et me redresse sur un bras.

— J'ai peur que l'eau du bain me brûle à cause des coups de martinet.

— Il n'y a pas de raison si l'eau n'est qu'à peine tiède mais si tu préfères une douche alors laisse moi t'y amener.

— Va pour la douche, seulement si tu la prends avec moi.

— C'est une évidence.

Alexander se lève et me tend les bras afin de m'aider à me lever avant de me prendre dans ses bras pour me porter dans sa chambre à coucher pour rejoindre la partie de la salle de bain de la pièce. Une grimace de douleur m'échappe quand ses mains se verrouillent derrière mon dos alors que je grince des dents.

— Je peux marcher. Dis-je en essayant de descendre de ses bras, étant gêné d'être porté comme une mariée alors que mon sillon interfessier suinte de sperme.

— C'est vrai, mais autant faire les choses bien jusqu'au bout.

Je cache mon visage contre son torse et soupire jusqu'à ce qu'Alec me pose enfin sur le sol et que je trébuche sur mes propres pieds, seulement pour être rattrapé par la poigne de mon dominant sur ma hanche.

— Fais attention, je ne voudrais pas que tu te blesses.

— Ouai, moi non plus ça ne me tente pas.

Putain, que c'est bon de pouvoir refaire du sarcasme. Éviter de le faire dans le donjon a été la partie la plus difficile.

Alexander allume l'eau et règle la température afin qu'elle soit tiède avant de m'attirer doucement contre lui et de nous glisser sous le jet. Je frissonne de froid, avant de moi-même mettre la main sur le mitigeur et régler l'eau à une température plus agréable. Comme je m'y attendais, l'eau pique mon corps mais j'apprécie cela, car ça me renvoie à la séance de tout à l'heure qui était incroyable. Savoir que j'ai été à la hauteur des espérances de mon dominant est tout aussi magnifique. Je ferme les yeux et rejette la tête en arrière, tandis que je me rappelle la voix forte et posée d'Alec dans le donjon en frissonnant de la tête au pied.