Chapitre Quarante Deux

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Alec

Je suis complètement perdu. La situation m'échappe et je ne sais pas quoi dire ou comment réagir pour calmer Magnus. Le voir dans cet état est douloureux physiquement pour moi tandis que sa révélation m'a mis les idées en vrac.

Enceinte. Délai d'avortement dépassé. Paternité. Merde. C'était pas prévu ça.

Je m'approche doucement de Magnus, espérant éviter une autre vague de crise mais reste tout de même à quelques pas, lui montrant que je respecte son besoin d'espace.

— Je veux t'aider à traverser tout ça, Magnus. Tu n'es pas tout seul.

— Tu dis ça maintenant mais on en reparlera quand tu aura un putain d'homme enceinte à gérer. Putain, tu comprends pas ? Ça prouve juste que finalement je n'ai jamais été un homme. Je suis et resterais .. Non !

— Je suis là pour toi. Et que tu sois enceinte ne change ni mon amour pour toi, ni ma vision de toi. Je ne compte pas m'enfuir.

Magnus rejette la tête en arrière pour rire une nouvelle fois, de ce rire qui éveille de mauvais frisson sur ma peau tant il paraît détruit.

— Alec, ouvre les yeux, on se connait depuis cinq mois et demi, c'est rien. Rien du tout et quoi, tu voudrais qu'on mette un enfant au milieu de tout ça ? Est-ce que lui aussi devra signer un contrat ?

Sa fin de phrase se fait sarcastique tandis que je ferme les yeux et inspire profondément.

— Si c'est le contrat qui pose problème très bien, déchirons le, oublions le. Devenons même un couple banal si tu le souhaites. Oui ça ne fait que cinq mois et demi, c'est tôt et alors ? Je t'aime. Je te veux dans ma vie et même si l'enfant n'était pas dans nos plans, on peut le faire. Toi et moi. Ensemble.

— Putain mais tu comprends rien. Le contrat est le dernier de mes soucis parce que j'ai un putain d'être humain qui pousse dans mon corps !

— Cet être humain, c'est toi et moi, murmuré-je alors.

Magnus met ses mains devant son visage et commence à trembler comme une feuille tandis que catarina lui demande :

— Est-ce que ça va ?

— J'ai froid.

Je me dépêche alors de retirer ma veste et de m'approcher pour la lui poser sur les épaules en faisant attention de ne pas le toucher.

— Je t'aime Magnus, je t'en supplie, laisse-moi t'aider à gérer ça, chuchotai-je de façon à ce que seul lui entende ma supplication.

Magnus enfile ma veste correctement et se pelotonne dedans tandis qu'il baille et secoue la tête.

— Je ne vais pas gérer ça. Je ne vais rien gérer du tout.

— Qu'est-ce que tu entends par là ?

Il hausse les épaules et avoue, après avoir jeté un coup d'œil à Imasu qui garde toujours la porte d'entrée.

— Je ne sais pas encore mais je le découvrirais bien assez tôt.

— Tu es quelqu'un de fort Magnus. Incroyablement fort.

— J'aimerais être un hippocampe.

— Pourquoi ? Pour que nos rôles s'inversent ?

— Oui.

— Mon amour, je te jure que si c'était possible, je serai à ta place en cet instant, juste pour que tu puisses te sentir mieux.

Magnus explose une nouvelle fois en sanglot et secoue la tête tandis qu'il murmure, étant clairement re descendue de sa colère :

— Je suis épuisé.

L'amour sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant