Chapitre Neuf

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Magnus

Tout à une fin. Tout à une fin. RIen ne dure.

Voilà le mantra qui m'a aidé à traverser cette journée merdique même si la petite visite d'Alexander m'a également apaisée. C'est avec un énorme soupir de soulagement que je passe les barrières du portail, Maxime sur les talons. Je repère immédiatement Alexander qui, comme d'habitude, est adossé au capot de sa voiture, une cigarette entre les dents. Je salue Maxime d'un signe de main, sans jamais lâcher Alec du regard et m'avance vers lui, un air fatigué au visage.

— Tu me croirais si je te disais que cette journée était interminable ?

— Au vu de ta petite tête épuisée, je veux bien te croire sur parole. Mais toi, sois assuré que même comme ça, tu es magnifique.

— Merci Alexander.

Je m'arrête face à lui et sourit tandis qu'Alec tourne la tête pour souffler la fumée de cigarette.

— Allez beauté, je t'enlève. Une petite soirée tranquille ne te fera pas de mal.

Il m'ouvre la portière et je ne me fais pas prier pour me glisser sur le siège tout en soupirant de bien-être. Une idée m'effleure l'esprit mais je referme la bouche quand j'ai commencé à l'ouvrir, ne voulant pas paraître trop.

— Je t'ai vu. Qu'est ce que tu voulais dire ?

Je soupire et reste silencieux, réfléchissant entre inventer un mensonge et dire la vérité. Mon dilemme doit s'éterniser car Alexander reprend d'une voix de dominant :

— Magnus, répond moi. Et de préférence par la vérité.

— Je voulais seulement proposer de prendre des affaires pour que je puisse dormir chez toi. lâché-je d'une traite.

Je le vois sourire alors qu'il hoche la tête et prend la direction de mon appartement après que je lui ai donné l'adresse. Il semble ravi de mon initiative et je me sens de suite plus léger.

— Tu sais, je suis vraiment désolé pour tout à l'heure. Je ne voulais pas que ton ami t'attende par ma faute c'est tout mais je n'ai jamais voulu te mettre en colère.

— Ne t'en fais pas. Imasu a compris la raison de mon retard. Et de toute façon, tu es désormais en premier sur ma liste de priorité.

En premier ? Ai-je déjà été le premier ?

Je rougis et détourne le visage vers la fenêtre avant de lui demander de tourner à gauche pour arriver plus rapidement à mon appartement. Il se gare deux minutes plus tard et je lui affirme que je fais vite avant de sortir de la voiture et de claquer la portière doucement. Alexander se dépêche de me suivre, me faisant m'arrêter net dans mon élan de contourner la voiture.

— Qu'est ce que tu fais ?

— Je t'accompagne.

Il verrouille sa voiture et se rapproche de moi tout en fronçant les sourcils. Je n'ai pas besoin qu'il parle pour comprendre ce qu'il cherche à me demander.

Est-ce un problème Magnus ?

Voilà ce que veut dire le froncement de sourcil. Je me passe une main dans les cheveux, très mal à l'aise face à la situation. Je sais que ça va agacer Alec si je refuse qu'il vienne avec moi. Mais en même temps, je n'ai pas envie qu'il voit dans quoi je vis. C'est complètement à l'opposé de son logement et j'en ai honte. Alexander se place devant moi, croisant les bras sur sa poitrine et semble attendre que je me décide à lui répondre.

Putain. De. Merde.

— J'en ai vraiment pas pour longtemps. Tu préfères pas fumer en attendant ?

L'amour sous contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant