Herrschaft, le dominant et la soumise.

Chapitre 31.

                                     🌹.

Meredith.

Mon cœur bat vite. Ma vision est flouter. Je sens la transpiration perler mon visage, et je me lève en sursaut.

Je ne reconnais pas la pièce dans laquelle je suis. Mais je sais que j'y suis enfermée.

Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je fais ici ?

_ Elijah ? Je dis en me dirigeant vers la porte.

Un bruit de serrure se fait entendre, avant que cette porte blanche ne s'ouvre sur un homme qui mettait encore inconnu.
Il m'attrape violemment par le bras avant de me conduire je ne sais où.
Je ne parle pas, je me laisse faire.

Nous arrivons en face d'une deuxième porte. Il toque deux fois avant qu'une voix l'autorise à y entrer.

La voix d'Elijah.

L'homme me pousse à l'intérieur de la pièce avant de repartir. C'est comme un bureau, mais avec plus de document, et moins de livre, pour la faire courte.

Je ne regarde pas Elijah dans les yeux. Je n'y arrive pas. Au lieu de ça, je regarde ses chaussures noir parfaitement ciré.

Mais je sais qu'il me regarde. Je sens son regard parcourir mon corps tandis qu'il est debout, les bras croisés.
Je suis persuadée que ses muscles ressortent parfaitement bien dans sa chemise noir, mais je ne regarderais pas.

Je suis face à un meurtrier. Un meurtrier !

_ Tu ne me regarde pas ? Il me demande de sa voix grave.

Je ne répond pas.

_ Ne me dis pas que tu as peur de moi ? Nous avons déjà couchés ensemble prinzessin, il me dit ensuite en se rapprochant de moi.

Il tient mon menton entre son pouce et son index, me faisant lever la tête afin que nos regards se croisent.
Il me fait toujours autant d'effet, mais à la différence des autres jours, cette fois-ci il me fait légèrement peur.

_ Ne me touche pas, je trouve le courage de dire en poussant sa main.

Le meurtrier me regarde un sourcil levé, accompagné d'un regard amusé.

_ Tu n'es qu'un meurtrier ! Dis-je entre les dents serrées.

Un sourire se dessine sur ses lèvres.

_ Mais enfin, ne fais pas comme si tu ne le savais pas. Tu pensais que je faisais quoi ? Jouer aux cartes ? Je t'en pris Meredith, je te pensais moins stupide que ça ! Il me dit l'air énervé.

_ Je ne pensais pas que tu pouvais aller jusqu'à prendre des vies ! Je t'ai imaginé comme étant un voleur, ou encore... je ne sais pas, mais tout sauf... ça ! Dis-je en perdant certains de mes mots.

Qu'est-ce que je suis censé faire moi ? J'ai l'impression de ne plus reconnaître l'homme avec qui j'ai mis en place un jeu de catégorie sexuelle. J'ai l'impression d'être complètement seule, livrée à moi même. Et ça, ça me fait peur.

Je ne peux pas compter sur ma famille, mes amis -bien que je les aimes -ne comprendraient pas ce que je ressens actuellement.
Il ne me reste plus qu'Elijah, et je ne veux pas le perdre. 

Le regard de celui-ci change soudainement, il s'est comme adoucis. Il passe une main sur son front avant de lancer un juron. Soudain, il tend les bras vers moi et en moins de deux secondes je suis collée contre son torse, tandis qu'il me caresse maladroitement les cheveux.

_ Tu sais que que ne te ferais jamais de mal, n'est-ce pas ? Il me demande d'une voix douce qui réchauffe mon coeur.

Je lève la tête vers lui, afin de lire la sincérité qu'il y a dans son regard.

_ Alors pourquoi tu as tuer cet homme ? Je lui demande d'une voix tout aussi douce.

J'ai besoin de douceur dans ma vie, c'est tout ce dont je demande. De la douceur, de la sincérité et de la paix.

_ Tu ne l'a pas reconnu ? Il me demande en caressant mes cheveux vers l'arrière.

Je secoue négativement la tête. Je n'ai pas vraiment regardée le visage de cet homme, d'autant plus qu'il était taché de sang.

_ C'est celui qui t'a touché, dit Elijah qui semble avoir la gorge nouée, comme si les mots qu'il venait de prononcer étaient de la javel au fond de sa gorge. Il ne te fera plus aucun mal à présent, il me dit ensuite.

Alors c'était... celui qui m'a violé ? Bien que je ne le devrais pas, je me sens légèrement soulager de savoir que cet homme soit mort.

_ Personne ne te fera de mal à partir de maintenant, chuchote Elijah en posant son menton contre mon crâne.

À cet instant, je me sens en sécurité dans ses bras. Est-ce que je le devrais ? J'en ai aucune idée, mais c'est l'impression qu'il me donne.

La question est, jusqu'à quand ?