Chapitre 27.

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                                     🌹.

Meredith.

Tout ceci, ce n'est pas moi.

Ce jeu. Le fait de vivre avec un "bandit". Le fait de vivre avec un homme, tout court.

J'ai l'impression de prendre les choses avec beaucoup trop de facilité. Mais bordel, c'est grave ! Je vis avec un meurtrier, je baise avec un inconnu. Qu'est-ce que mes parents diraient de moi s'ils l'apprenaient ? Non, la vrai question est plutôt ce que MOI je pense de tout ça.

Je m'assieds sur mon lit, la tête entre les mains. J'ai l'impression de ressentir tout les symptômes de le bipolarité, ou de la folie. Que va t'il m'arriver ? Que vais-je faire ?

Je me pose beaucoup trop de question, et c'est souvent ça mon problème. Mon cerveau est souvent en désordre, et ça m'empêche de prendre des décisions cohérentes.

Mais merde ! Je baise avec un mafieux, et c'est tout ce qu'il y a de plus normal.

Je sens ma cage thoracique se comprimer, et j'ai de plus en plus de mal à respirer. Il faut absolument que j'arrête de penser, mais cette impression de ne plus me reconnaitre est trop grande. J'en fait trop ? Peut-être que j'en fais trop, tout ceci n'est pas si terrible après tout.

Tu es si facile.

J'entend une voix dire dans mon esprit, et pas n'importe quelle voix, celle de ma mère. S'il vous plait, stop...

Tu n'arrivera jamais à rien.

Papa...pas toi.

Tu es inutile.

_ Stop ! Je cris à plein poumons.

Assise au sol, je me tiens au niveau de la poitrine, avec cette sensation quelle peux exploser à tout moment. J'ai mal, mal du passé, mal du présent. Je souffre.

J'entend le bruit des pas d'Elijah qui monte les escaliers à toute vitesse. Il ouvre la porte de ma chambre tellement vite que celle-ci cogne dans un bruit sourd contre le murs. Je sens son regard sur moi, mais il ne bouge pas, il est comme statufié.

Je commence à le connaître, et je sais qu'il a du mal à gérer ses émotions, il ne sait jamais qu'elle posture adopter.

Je dois prendre sur moi afin de me relever. Mes jambes tremblent légèrement, et j'ai toujours l'impression d'étouffer. Il faut que je sorte d'ici, que j'aille prendre l'air à l'extérieur.

_ Je sors prendre l'air, je dis à Elijah toujours immobile.

Je me dirige vers les escaliers, mais une pression contre mon bras m'empêche de faire d'autre pas. Je me retourne et croise le regard d'Elijah, vidé de toute émotion.

_ Il est trop tard pour sortir, il me dit d'une voix grave et lente.

Nous nous regardons durant cinq seconde à peut près, chacun détaillant l'autre de près. Son regard me donne toujours aussi chaud, mais je dois absolument sortir, prendre l'air, j'en ai grandement besoin.

Je retire mon bras de sa main, et continue mon chemin vers la porte de sorti. Elijah ne me suis pas, et c'est très bien comme ça.

***

J'ai mis près de vingt minutes de marche à pieds avant de pouvoir atteindre la ville. Je suis parti sans portefeuille et sans mon téléphone, mais le fait de marcher est si apaisant.

À croire la noirceur de la nuit, je dirais qu'il doit être minuit, voir plus. Je devrais songer à prendre la direction de la maison.

Seul quelque commerçant sont ouvert, mais la ville reste inanimé. Il n'y à presque personne dans les rues, et je dois bien avouer que pour une personne comme moi, qui ai déjà vue une multitude de filme de meurtre, c'est assez inquiétant. Je me retourne afin de prendre le chemin inverse, soit celui pour rentrer chez Elijah.

Soudain, un bruit derrière moi attire mon attention. Un homme assez grand et mince marche, capuche sur la tête, juste derrière moi. Par précaution, j'accélère le pas, surtout que nous allons entrer dans une zone sombre, ou il n'y à plus aucun bâtiments.

Je marche de plus en plus vite, et lorsque je me retourne, il est juste derrière mon dos, à quelque centimètre de moi. J'arrive même à entendre le son de sa respiration. Des larmes silencieuses commencent à perler mes joues.

_ Ce n'est pas le moment de pleurer ma jolie, me dit l'homme d'une voix rocailleuse.

Il me pousse violemment sur le coté, ma tête heurte un tronc d'arbre avant que le reste de mon corps ne touche le sol boueux.
Je m'assieds avec une rapidité qui m'était encore inconnu, mais ça ne sert à rien. Lhomme est accroupie juste devant moi. Il détache mon pantalon tandis que je me tord dans tous les sens afin d'éviter qu'il ne me touche.

Et quand je sens le vent glacial chatouiller mes jambes, je sais déjà ce qui va se passer. Démunis de mon pantalons, je me sens sale, crasseuse, devant le regard de cet inconnu. Je vois son regard parcourir mon corps, avant de s'arrêter sur ma culotte.

Je sais.

Je sais ce qu'il va se passer.

Je sais que je ne peux rien y faire, et je sais que le mieux à faire est d'attendre que tout ceci passe, que ça se termine le plus vite que possible.

Car face à cet homme, je ne suis rien, je ne peux rien.

Je dois juste endurer, cette souffrance, et prier pour que ça se termine vite, pendant que mes larmes coulent, et que mes yeux restent clos.

Herrschaft, le dominant et la soumise.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant