Herrschaft, le dominant et la soumise.

Chapitre 30.

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Meredith.

Deux semaines sont passées suite à mon viol. Deux semaines qu'Elijah joue le rôle d'infirmier, et me touche à peine. J'ai toujours l'impression d'être du verre pour lui, qui peut se casser à tout moment.

Oui, les scènes que j'ai vécu sont toujours dans ma tête, oui je suis toujours traumatisée, mais ce n'est pas en me traitant comme il le fait que j'irais forcément mieux.

J'ai toujours les imagines dans ma tête et cette peur la nuit en continue, qu'il revienne et reproduise ces actions.

Je vie dans la terreur, et c'est insupportable.

J'ai toujours su gérer toute sorte de situation. Je suis le genre de personne qui essaie de guérir en se disant qu'il y en a qui subissent pire que moi, alors je n'ai pas le droit d'être triste.
Mais c'est tellement difficile.

J'ai été considéré comme un simple objet.

Ça me répugne.

Je me répugne.

Cependant, il y a une chose auquel je pense depuis un moment.
Appeler ma mère.
Je ressens le besoin d'avoir un soutient maternel, mais comment dire à ma mère que sa fille à été violée ?

Comment lui expliquer tout ce qui me tourmente ? Comment lui expliquer que j'ai envie de mettre fin à mes jours ? Que j'ai peur ? Que j'ai mal ? Que je souffre ?

Ma mère n'a jamais été comme les autres mères. Tout ce qu'elle fait, c'est dans son intérêt, et elle a toujours voulu que je fasse ainsi.

Toujours dans son intérêt, et rien d'autre.

Assise sur son lit, je récupère mon téléphone portable sur la petite table de nuit qui est à ma droite. Je le déverrouille, entre dans l'application des contacts, et sélectionne celui de ma mère.

Une minute passe, puis cinq et dix. Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à appuyer sur le petit carré qui à un dessin de téléphone dessus.

Je ferme les yeux, prend une très grande inspiration et laisser mon pouce tomber sur l'écran. Ça y est, l'appel est lancé. Je sens mon coeur cogner contre ma cage thoracique, et à ce moment je me demande pourquoi est-ce que je l'appelle, à quoi est-ce que ça servira...

_ Meredith ? Pourquoi m'appelles-tu ? Elle me demande dès quelle décroche.

Bonjour maman, ça va ? Moi ça ne va pas trop, tu sais.

_ J'ai quelque chose à te dire... Je dis en essayant de rassembler le peu de courage qu'il me reste.

Un silence de cinq seconde s'en suit.

_ Eh bien parle, je t'écoute, me répond ma mère d'un ton agacé.

Je reconnais bien ma mère. Elle n'a rien à foutre de moi, mais peut être que...

_ Un homme à abusé de moi maman, dis-je en fondant en larme.

Je n'arrive plus à me contenir. J'ai essayer de faire la femme forte, mais le dire à voix haute, c'est autre chose.

_ Et qu'est-ce que tu veux que je fasse pour toi ? Si un homme à abuser de toi, c'est que tu le méritais, me dit ma mère.

Ma maman... c'est ce que me dis ma maman. Elle m'a mise au monde, m'a élever, m'a vue grandir, pourtant c'est elle qui me détruit.

J'ai tellement mal à la poitrine.

_ Tu as quelque chose de plus intéressant à me dire ? Elle me demande d'un ton complètement détaché.

Mes larmes doublent en intensités.

_ Je suppose donc que non, elle me dit avant de raccrocher.

Je laisse mon téléphone glisser de mes mains, tout en continuant de pleurer en me tenant la poitrine. J'ai envie de l'arracher. J'ai envie d'arracher mon coeur, j'ai envie d'oublier que j'ai une mère.

Je veux passer outre ces émotions ! Mais je n'y arrive pas. Les paroles de ma mère me font tellement mal, accompagné des souvenirs de cette fameuse nuit.

Soudain, un énorme bruit de détonation se fait entendre. Bien que je n'ai jamais vraiment entendu le son produit par un fusil, je suis persuadé que s'en était un.

Je descend à toute les vitesses les escaliers, où je retourne un homme coucher au sol, se tenant le bas du ventre, tandis qu'Elijah est debout juste en face de lui, un pistolet en main, visant la tête de cet homme.

Une seconde détonation s'en suit.

Et à cet instant, je comprend que mon malheur vient tout juste de commencer.

Elijah vient de tuer un homme. Juste devant moi.