Fallen #1

Libération

Allya entre en furie dans ma petite chambre. Ça fait une semaine que je m'ennuie et que je n'ai rien à faire. Allya me rend visite tous les jours. J'aime nos conversations car elles me permettent de m'évader.

- J'ai une super bonne nouvelle! Dit-elle toute excitée.

Je la regarde intriguée en attendant qu'elle reprenne.

- Alors, j'ai parlé à Vayn... et... j'ai réussi à le convaincre de te laisser sortir.

Je la regarde des étoiles plein les yeux. Mais le doute m'assaille aussitôt. Si je sortais, où est-ce que j'allais dormir ? Je vais surement être plus proche de Vayner et donc il pourra me charrier vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je ne sais pas combien de temps je vais réussir à tenir ici.

- Comment as-tu fait? Je lui demande.
- T'inquiète. Mais en contrepartie tu devra travailler pour lui...

Les étoiles qui s'étaient déjà évanouies sont désormais complètement mortes.

- Super. soupirai je.
- Dit toi que tu auras une meilleure chambre que ça. Et tu pourras parler à d'autres personnes que moi. Allez viens je vais te faire visiter.

Elle m'emmène d'abord dans le salon que j'ai déjà vu en arrivant.
Puis à l'étage où se trouvent les chambres, qui ont toutes des balcons, et deux salle de bain décorées simplement mais qui respiraient l'argent.
Il reste des pièces qu'elle ne me fait pas visiter, en m'expliquant que ce fameux Vayn la tuerait. Il la tuerait pour beaucoup de choses. Elle me parlait de lui à longueur de journée. A première vue, il n'avait pas l'air si incroyable qu'elle le disait.

La visite se poursuit dans l'immense jardin. Il y a une grande piscine où d'un côté on trouve des transat et de l'autre des palmiers. Putain sa maison ressemblait plus a un palace qu'a la maison d'un mercenaire.

La maison est très belle mais je n'ai jamais aimé le luxe. Depuis toujours je vis dedans tandis que des gens sont dans la plus grande pauvreté. Je trouvais ça injuste. L'univers était injuste.

Nous retournons dans le salon pour discuter. Allya a disposé des olives sur la table basse.
Son téléphone se met à sonner, elle décroche et met sur haut parleur.
- Allo? Demande Allya.
- T'en a fait quoi de l'esclave?

Pardon, il vient de me rappeler "esclave"? Il a l'air énervé.

- Je lui ai fait visiter. Pourquoi?

Elle vient de confirmer que je suis une esclave?!?

- Tout visité ? La tension dans sa voix est palpable.
- Oui, enfin seulement les pièces que tu m'as dit.
- Ok.

Et il raccroche. C'est une des conversations les plus courtes que j'ai vécues. Quoi qu'il en soit, je suis à présent une esclave.
Hors de questions que je reste une prétendue esclave. Je ne vais pas me laisser faire aussi facilement. Surtout si c'est pour obéir à un mec prétentieux que ne jure que par son paquet de clopes. En parlant du loup, il vient de défoncer la porte, qui au passage, n'a rien demandé.

- Ça va? Le questionne Allya.
- Oui.
Il monte les marches quatre à quatre. Le silence règne dans la maison jusqu'à cet énorme fracas et un " Et merde " qui s'en suit.

- C'est pas tous les jours comme ça. Tente de me rassurer Allya.

J'espère bien que ce n'est pas tous les jours comme ça. Je ne me vois pas vivre et servir un petit garçon colérique. En tout cas, pour le moment c'est l'image que j'ai de lui.

- Heureusement. Ai-je ajouté en riant à moitié. Plus effrayée que amusée.

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