Fallen #1

Commencement

  Je me lave le visage comme pour effacer quelque chose qui n'est pas là. Je me regardais dans le miroir en face de moi. Comment Vayn avait-il osé me droguer tout en étant bourré putain...

Une larmes dévala ma joue.
Je l'essuie et sort de la salle de bain. Vayner se trouve contre la porte ce qui m'empêcha de sortir.

- Bouge. Je dis froidement.

Il se décale et me suit jusqu'à la porte de ma chambre.
Il m'observe un moment avant de dire quelque-chose.

- Tu vas faire semblant de m'ignorer pour que je me sente coupable ? Sache que ça ne marchera pas.
- Je ne fais pas ça pour que tu te sentes coupable, même si ça me plairait beaucoup.

Je n'arrivais pas à le regarder. Je faisais semblant d'être absorbé par un livre que je ne connaissais pas.

- Quoi t'es vexé ? Il arque un sourcil.
- Vexé ? Tu penses vraiment que c'est le bon termes "vexé" ? Moi je dirai plus excéder mais dis moi pourquoi tu écouterai une servante ?

- Une esclave. Il me corrige.

- Je ne suis pas ton esclave. Je dis en détachant tous les mots pour être sûr qu'il comprenne bien le message que je veux lui faire passer.

Je le regardais défiante.

- Tu t'enflammes pour rien là. Souffla-t-il.
- Ah parce que être drogué par quelqu'un qui est bourré C'EST S'ENFLAMMER POUR RIEN ? Mon ton s'éleva malgré moi.
- Je n'étais pas bourré quand je t'ai drogué. Il avait cet air sérieux que je détestait
- TU PUAIS L'ALCOOL À DIX KILOMÈTRES.
- J'étais bourré seulement avant-hier soir. Crois-moi.
- COMMENT JE PEUX TE CROIRE ALORS QUE TU MAS ENFERMER JE SAIS PAS COMBIEN DE TEMPS JE SUIS RESTEE DANS UNE PIECE AVEC UN MUR D'ARMES ÉCLAIRÉ AUX NÉONS ROUGE ET QUI N'A PAS DE FENÊTRE PUTAIN ?

Je me levais en avançant vers lui.
- Tu veux vraiment savoir ce qui s'est passé hier ?

Lui aussi commençait à crier.

- OUI, COMME ÇA JE POURRAI ENFIN DIRE QUE T'ES UN PSYCHOPATHE SADIQUE.
- HIER JE ME SUIS ASPERGÉ D'ALCOOL POUR QUE TU PENSE QUE J'ÉTAIS BOURRÉ. JE T'AI DONNÉ CETTE DROGUE POUR QUE TU T'ENDORMES ET QUE TU NE TE RENDE PAS COMPTE QU'IL Y A UNE FUSILLADE JUSTE SOUS TON NEZ ET POUR QUE TU NE FASSE AUCUN BRUIT.

Il était à bout de souffle.

- Pourquoi tu m'as enfermé avant-hier ?
- Je sais pas, j'avais pas les idées claires. Comme tu as pu le remarquer j'étais bourré. Mais finalement ça tombait bien.

Il y avait autre chose qu'il ne le disait pas.

- Pourquoi as tu tenté de me protéger ?
- T'es pratique.

Je savais qu'il ne tenait pas à moi mais sa réponse crue me fit quand même de l'effet.

- C'est bon t'es satisfaite ? Tu peux retourner travailler ?

Il a repris son ton arrogant.

- Certainement pas. Je suis actuellement traumatisé. Ai-je lancé. Peut-être en exagérant.

Il sortit en claquant la porte. Me laissant seule, encore. C'était son passe-temps favori.
Je le détestais de tout mon être. C'était mon passe-temps favori.

○°○°○

J'essayais de l'éviter un maximum depuis deux jours. Rien que de voir son expression arrogante ou encore ses sarcasmes, rien que de sentir l'odeur de sa cigarette ou celle de son whisky qu'il a l'air de tant apprécié me dégoutait.
Il sortait beaucoup en ce moment, la plupart du temps j'étais seule. Les rares fois où je le croisais il me sortait une blague du genre "Tu vois rouge" ou "Tu peux rattraper un balle ?".
Vraiment je le détestais et ça ne déplaisait pas.

J'écoutais de la musique tout en nettoyant le salon quand il est entré en trombe.

- Esclave !
- Quoi ? soupirai-je.
- Habille-toi.
- Pourquoi faire ?
- Monte t'habiller et rejoins moi dans le garage.

Je fis ce qu'il me dit sans trop de conviction. Je n'avais pas l'envie de sortir et encore moins de risquer ma vie ce soir.

J'entrais dans le garage. Vayn se trouvait devant cinq motos.

- Choisis en une.Je choisis une moto noir qui prenait de la place.