Vérité

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Tout le monde était bien trop bourré pour continuer à jouer. Et la totalité des personnes présentes ont décidé de rester pour la nuit.
Je suis monté dans ma chambre, il était maintenant 4h du matin.
Vayn avait bu chacun de mes verres. Il avait le don de me mettre en colère.
Quelqu'un frappa à ma porte. Je savais déjà qui c'était.
- Entre. Ai-je lancé sous ma couverture.
- Tu dors ? A chuchoté Vayner.
Mais il est con ou il fait exprès.
- Non là je fais une partie de carte. J'ai répondu.
- Avec qui ? Demande-t-il.
Non mais là c'est pas possible.
Je sors de mon lit pour lui ouvrir la porte. Il n'avait visiblement pas compris le sens de "Entre".
- Je peux jouer ? A-t-il dit dès que j'ai ouvert la porte.
- Je ne suis pas en train de jouer aux cartes, Vayner. Je pensais que tu étais le roi de l'ironie.
- Tu veux sortir avec moi.
Il n'est pas seulement bourré.
- Comment ça sortir avec toi ?
- Bah ouais, faire un tour quoi.
Je ne pouvais pas m'empêcher de rire.
- Alors tu veux ou pas ?
Je n'ai pas envie de sortir. Mais, il est bourré et je pense qu'il ne veut pas seulement faire le tour du jardin. Je ne peux pas le laisser seule avec lui même.
- Ok. Ai-je soufflé.
J'ai enfilé un jean et un sweat. Par peur d'avoir froid.

Vayner nous emmena dans le garage. Je sentais la mauvaise idée arriver. Il me lance des clés. Celle de la moto que j'avais conduis la dernière fois. Il me passe aussi un intercome.
- Je n'ai pas fini ton apprentissage. A-t-il déclaré.
- Quel apprentissage.
- On va conduire en ville.
Mais il est fou. Je n'avais plus besoin de l'avis d'un psychologue.
- T'auras juste besoin de me suivre.
- Si je meurs aujourd'hui je te vais te hanter même après ta mort.
L'idée avait l'air folle mais elle évoluait quelque-chose en moi. Quelque chose que je ne pourrai pas expliquer.

Je grimpe sur ma moto. Ce qui me donnait des frissons.
Je suis Vayner dans l'allée. Puis il commença à prendre de la vitesse dès l'instant où il était sur la route. Il m'effrayait. Je m'efforce de le suivre malgré la boule qui grandissait dans mon ventre. Nous slalomions entre les voitures qui klaxonnaient chaque que l'on se rapprochait un peu trop près.

Nous entrons dans la ville à une vitesse folle. Chaque seconde pourrait nous faire arrêter.
Vayner conduisait à côté de moi dès qu'il en avait l'occasion.
Les minutes me semblaient être des secondes.
Peut être une heure plus tard Vayner décida de rentrer.

J'étais en train de me demander comment Vayner pouvait avoir autant de contrôle tout en étant bourré quand il sortit de la route s'enfonçant dans une forêt.
J'ai d'abord cru qu'il lui était arrivé quelque chose mais non. Il me fit signe de passer devant lui. Je ne compris pas de suite puis j'ai entendu un coup de feu. Tout s'est passé très vite. Vayner me disait quoi faire dans l'intercome qu'il m'avait passé un peu plus tôt.
Nous avions semé nos attaquants mais Vayner m'avait dit de continuer et de rouler plus vite.

Nous arrivâmes rapidement près d'un chalet. Nous nous sommes garés devant. Vayner à sortir des clés et à ouvert la porte du chalet.
Il était chaleureux.
Vayner jeta sa veste sur le canapé. Puis son t-shirt. Il est quand même pas si bourré que ça ?
Une plaie dégoulinante est apparue.
- Ils ont failli niqué mon tatouage.
Donc lui on lui tire dessus et tout ce lui importe c'est son tatouage.
La blessure se trouvait juste au-dessus d'une branche de lierre qui entourait son biceps.
- Mein Königin, il y a des chambres à l'étage. Prends-en une au hasard.

○°○°○

J'avais enfin trouvé une chambre quand Vayn se mit à crier en bas. Je descends pour observer ce qu'il se passe.
Il était torse nu devant l'îlot de la cuisine. Ses muscles ressortent dans la pénombre de la pièce.
Vayner passait une compresse sur sa plaie.
Il tourna la tête dans ma direction et instinctivement je me cache derrière le mur sur lequel je m'appuie.

- Ange, je sais que tu es là. Viens m'aider au lieu de te cacher comme une gamine.

Je fronçais les sourcils. Vayner me demande de l'aider. Je m'avance vers lui ne sachant pas quoi faire.

- Prends la compresse et tapote la sur ma blessure.

Sa voix me faisait frissonner. Ses muscles étaient contractés et il grimaçait chaque fois que la compresse touchait sa peau.

Une fois fini, il enroula un bandage autour de son bras.

- Monte, je n'ai plus besoin de toi.

Vayner l'éternel cailloux était revenu. Je fis ce qu'il me dit. Mon lit m'attirait comme un aimant..

Fallen #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant