Fallen #1

Une autre facette

  Je me dirigeais dans la cuisine. Il était peut être 22h30 et mon estomac criait famine.

J'allume la lumière et pousse un cri de frayeur quand j'aperçois les yeux verts de Vayner, persistant. Il a gardé sa veste à l'intérieur ?
- Il est 22h30. Dit-il froidement.
Il puait l'alcool à 10 kilomètres et ses yeux étaient rouges. Oh merde il est bourré.
- Tu comptais rester dans la cuisine toute la nuit ?Je demande.
- Oui.
Je m'approche du réfrigérateur espérant qu'il ne l'ai pas vidé. Il se met contre la porte m'empêchant de l'ouvrir.
- Tu ne me fais pas peur espèce de psychopathe aliéné.
Je le regarde dans les yeux tout en essayant de le pousser.
- Tu comprend vraiment jamais ce qu'on te dit. Und ich muss zugeben, es macht Spaß, dich zu manipulieren. (Et je dois admettre que c'est amusant de te manipuler.)

Il m'énerve quand il parle allemand.
- J'en ai rien à foutre de ce que tu me dis. Je lui reproche sèchement.
Soudain je sentis l'impact de sa main qui me fit tourner la tête.
- Viens.
Il m'emmena dans le salon sans que j'ai le temps de protester.
Il pousse la table qui s'écrasa contre le mur.
- Met toi là. Sa voix me faisait froid dans le dos.
Il désignait l'endroit où la table était il y a à peine deux secondes.
Je ne sais pas pourquoi mes pieds lui obéissent. Pourquoi est-ce que tous mes membres prennent constamment leur indépendance ?
- Tu sais que j'ai toujours une arme sur moi.
Il s'approche de moi lentement sortant son armes de sa pochette arrière. Mon cœur battait de plus en plus vite.
- Et je ne rate jamais ma cible.
C'était maintenant. Mon heure était arrivée.
Il me tournait autour à présent. Ces yeux verts me fixaient d'un air mauvais.
- Finalement ça tombe bien que tu sois là. Je vais pouvoir m'amuser un peu.
Il était derrière moi à présent.
- Malheureusement je ne crois pas aux anges, j'apprécie plus les étoiles.
Je déglutis. Rien de ce qu'il disait n'avait de sens. Une de ses mains se posait sur mon ventre et elle descendait dangereusement. Son autre main tenait son armes sur ma tempe. Je sentais son souffle chaud sur mon coup.
- Ça ne te dérange pas Königin ?
Je tressaillis. Je sentais mes jambes me lâcher à cause de la peur.
- Je te connais bien plus que tu ne le crois.
Il parlait doucement, sa voix était rauque.
- A... Arrête. Je lançais dans un souffle presque inaudible.
Il me tourna lentement vers lui.
- Tu veux que j'arrête mein königin ? Je commençais tout juste à m'amuser.
Un rictus se dessina sur ses lèvres.
Son armes était toujours sur moi.
Sa main libre me rapprocha un peu plus de lui.
Nous étions collés l'un à l'autre.
Il posa sa tête dans mon cou.
- Je n'ai pas envie de te tuer ce soir.
Il range son arme dans la pochette de sa veste. Mes yeux étaient clos. Qu'est-ce qu'il va faire ensuite ?
Je sentais sa bouche embrasser doucement ma clavicule. Ce n'était pas vraiment ce que j'avais imaginé pour ma mort.
Il me prit dans ses bras et m'emmena contre le mur derrière moi.
- Vayner... qu'est ce que...
- Tais toi, Ange. Me coupa-t-il.
Son bras me plaqua contre le mur et sa jambe se plaça entre les miennes. Il me bloquait avec tout son corps empêchant chacun de mes mouvements. Je détourne la tête à cause de son odeur.
Il approche sa tête de mon oreille.
- Tu as peur ? Un sourire se dessina sur ses lèvres.
- N... non.

Si.
- Menteuse. Chuchota-t-il.

Je plaide coupable.
Il appuya un peu plus fort sur son bras.
Mon cœur battait à tout rompre.
- Je peux entendre ton cœur battre d'ici.
Il se mit à ricaner.
- Lâche... moi.
Une larme coulait sur ma joue.
- Suis moi.
Son ton redevient sérieux.
Je fis ce qu'il me dit sans même réfléchir.
Il m'emmena dans une pièce à l'étage que je ne connaissais pas encore.

- Entre.

Il y avait un mur rempli d'armes. La pièce était éclairée au néons rouge.

- Vas contre le mur.

La pièce était insonorisée. Quoi que je voudrais faire, personne ne m'entendrait. De toute façon il n'y a personne à part lui et moi.

- Si un seul son sort de ta bouche je te tuerai puis je te ressusciterai juste pour avoir le plaisir de te tuer une deuxième fois. Est-ce que je me suis bien fait

comprendre ?

Il lança un couteau dans ma direction. Un petit cri de surprise s'échappa de mes lèvres. Vayn s'approcha de moi. Une fois qu'il était face à moi, il me donna coup de poing dans le mouchoir. Mon corps tremblait.
Il prit un torchon à côté de lui et me le mit dans la bouche de force. Puis il m'attire vers une poutre à laquelle il m'attache.

- T'es pas mal en punching ball mais j'ai trop de dignité pour faire ça.

Mais bordel quand est-ce que ses propos seront

cohérent ?

J'étais assise par terre. Des larmes ruissellent sur mes joues qui me brûlent.
Je pense à ma mère à ce moment-là. Elle a toujours rêvé de faire ce qu'il est en train de faire. Elle me l'avait dit un jour, nous étions toutes les deux à la maison et elle avait bu.
Vayner souleva légèrement mon t-shirt.

- Le bleu te va quand même à merveille.

Puis il remonta un peu plus et frappa à nouveau mes côtés.

- Bonne nuit, mein Königin.Et il est parti me laissant seule dans cette pièce éclairée en rouge.