révélation

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Deux semaines plus tard

Je range ma chambre tranquillement avec la lumière presque aveuglante du soleil. J'entends un air de piano au loin. Depuis quand Vayner aime le classique. Je m'avances guidé par la mélodie que je ne connaissais pas.
Plus je m'approche, plus le son de la musique est fort.
Notre Aliéné aime sûrement écouter de la musique à fond à 10h du matin.

Je trouve enfin d'où provient la musique. Un porte est ouverte laissant le son du piano envahir toute la maison.
J'essayais de regarder ce qui se passait tout en restant caché, par peur. Peur de quoi, je ne sais pas mais par peur quand même.
Ce que je vois me laisse sans voix. Il y a un immense piano blanc au milieu de la pièce. Je ne vois pas qui joue mais ça ne peut être que Vayner. Il n'y a que nous deux dans la maison aujourd'hui.
Il jouait un air que je n'avais jamais entendu avant. On aurait dit du classique mais il y avait quelque chose de plus récent, contemporain dans ce qu'il jouait. Depuis quand tu t'y connais en musique ? Chute, laisse-moi apprécier le spectacle.
A l'écouter, il était en train de vivre ce qu'il jouait. C'est un air entraînant mais en écoutant bien, on comprenait que la personne qui l'avait composé était triste.

Le morceau s'arrête. En voulant m'approcher pour voir qui jouait, je trébuche sur mon lacet ce qui me fait entrer dans la pièce.
Vayn me regarder le visage fermer. C'était bien lui qui jouait.
Moi je souriais gênée, essayant d'apaiser la situation silencieusement.
- Donc maintenant tu m'espionnes. Dit-il en buvant une gorgée d'eau.
- Quoi, non... je... j'aime les airs de piano. J'essaie d'avoir l'air convaincante, ce n'est pas gagné. J'ai plus l'air d'une gamine qui essaie de cacher une bêtise.
Vayner me dévisageait un sourcil arquer.
- Ben quoi c'est vrai.

Non c'est faux et tu le sais très bien Ange.
- Admettons que je te crois. Tu entendais très bien de ta chambre où du salon. Pourquoi es-tu venue jusqu'ici ?
- Je ne savais pas qu'il y avait un piano ici.
- Ne change pas de sujet.
- C'était quel morceau ?
- Mezzanotte.
- C'est de qui ?
- Vayner Stone.
Il vient de me le dire comme si ce morceau n'était pas de lui. Cette mélodie était magnifique et il le dit comme s'il ne voulait pas que le mérite lui revienne.
- C'était très beau. Lui dis-je en souriant.
- T'as une tête ridicule.
Ah bah d'accord. Si Monsieur n'est pas content il peut très bien aller dormir.
Et me laisser dormir par la même occasion. Ce qu'il ne fait pas souvent.

Il part de la maison. Je ne sais pas où il va ni quand il reviendra.
J'ai faim, je vais dans la cuisine et il n'y a rien. En plus d'être seule je vais mourir de faim. Super plan de vie.
La porte s'ouvre.
- ESCLAVE.
Je sursaute. Il est parti pendant dix minutes ?
- Qu'est ce que tu veux ?
Je suis allé dans l'entrée me confronter à lui.
- C'est ton jour de chance, malheureusement pour moi. S'exaspéra-t-il.
- Mon jour de chance ?

D'un coup je me rappelle pourquoi j'étais là, le seul et unique but de l'échange avec mon frère était ma mort. Est-ce qu'il disait la vérité ? Ou était-ce ironique ?
- Ça fait combien que t'es pas sorti ? Me demanda-t-il
- Depuis que j'ai fait du shopping avec Allya. Je ne comprenais pas où il voulait en venir.
- Trois semaines que tu n'as pas vu une ville. On va faire des courses.

Déjà trois semaines ?
Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres. Un rictus se dessine sur les sienne.
- Mais je suis en pyjama.
- Ben vas t'habiller. Dit-il sur le même ton que moi.

On entre dans le garage où se trouvent une dizaine de voitures de sport et quelques berlines. Toutes de luxe.

Il choisi une clé qui appartenait à une Lotus noir mate. Les vitres sont toutes teintées.
J'entre côté passager. Me serrant le plus possible à la porte. Par instinct de survie.
Le moteur gronde et nous sommes partis. La route est déserte. Seuls quelques arbres décoraient la voie.
Vayner apprécie apparemment la vitesse puisqu'il va vite, trop vite. Il zigzague entre le peu de voitures que l'on rencontre. Je sursaute et mes muscles se tendent chaque fois qu'on rencontre quelqu'un à doubler.
Vayn jubilait en me voyant me tordre de peur.

Fallen #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant