Fallen #1

Les yeux ne mentent pas

(TW: viol)

Je ne connaissais pas ce restaurant mais j'étais subjuguée par sa beauté.

Un serveur nous conduit vers une table isolée du reste du restaurant.
Je sentais que Vayn était tendu mais je n'avais aucune idée de pourquoi.

Nous nous installons et prenons les menues. Quelques minutes plus tard, le serveur revient pour prendre nos commandes. Vayner le regardait aussi dur que possible.

- Il n'a d'yeux que pour toi, Ange. Dit-il pendant que l'homme s'éloignait.
- Tu es jaloux ?
- Non. Mais ça me dérange qu'il regarde mon objet.

Le serveur revient vers nous des plats à la main juste avant de tourner vers une table de l'autre côté du restaurant.

- Je déteste les serveurs. Dit Vayn de plus en plus énervé.
- Ça se voit.

Cet homme revient pour nous.

- Je reviens. Dit vayner avant de se lever.
Ils dirigeait vers le serveur qu'il n'avait pas l'air d'apprécier. J'avais peur de sa réaction.
Une dame s'approcha de moi m'informant que quelqu'un m'attendait à l'entrée.
Je vais donc à la devanture du restaurant, voir qui c'était.
Allya me fait de grands signes. Elle me court dans les bras.
- Ange ! J'ai oublié de te rendre un pull la dernière fois. Viens il est chez moi.
- Mais là j'étais...
- T'inquiète on reviendra dans deux secondes.
- Ok...

Nous allons dans sa voiture.

○°○°○

Je n'étais allé chez elle qu'une fois. Et j'étais sûr qu'elle n'habitait pas à côté d'un port. Elle prenait peut-être un chemin plus court.
Elle se gare devant un hangar qu'elle ouvre. Il est sombre, il n'y a aucune lumière.
Elle entra et je la suivis.

- Mais on est pas chez toi.

Je m'avance un peu plus en essayant de repérer quelque chose. Quelqu'un me prit par derrière et plaça son bras sur ma gorge. C'est là que la lumière s'alluma. Il n'y avait qu'une chaise en bois au centre du hangar.
Je ne comprenais pas ce qui se passait.
La personne qui me tenait me força à m'asseoir sur la chaise tandis qu'une autre personne attachait mes mains et pied à chaque pied de cette putain de chaise.
Je n'avais pas encore vu leurs visages.
Allya vient devant moi un sourire malsain aux lèvres. Elle était entourée de Louis mon agresseur.

- Tu te souviens sûrement de Mike. C'est un vieil ami qui m'a rendu un service il n'y a pas très longtemps.

J'écarquille les yeux. J'ai compris.
Je pensais pourtant qu'elle était mon amie.
Mon frère s'approcha à son tour.

- Bonjour Angélys. Lui aussi avait un sourire malsain.
- Qu'est ce que...

J'étais éberluée.

- C'est pourtant simple. Ricana Allya. J'aurai dû dire à Vayner j'allais te prendre chez moi mais il avait déjà décidé.

- Tu me prends en otage parce que Vayn m'a enfermé chez lui ?

- Bien sûr que non. Tu as pris ma place. Avant c'est moi qui vivais avec Vayn. Il aurait été capable de détruire chaque homme qui posait ne serait-ce qu'un regard sur moi. C'est maintenant pour toi qu'il s'inquiète. Il fait toutes les réunions en visio par peur qu'il t'arrive quoi que ce soit.

Elle avait l'air émue. Je ne savais même pas que Vayner pensait à moi. Je pensais qu'il détestait autant que moi. Je ne savais même plus si je le détestais encore.

- Et toi Karl, pourquoi es-tu là ? Lui ai-je demandé les larmes aux yeux.

- Tu es une voleuse, Angel. Tu sais très bien pourquoi je suis là.

Il était là parce que j'avais tenté de prendre sa place.

- Bon j'ai autre chose à faire, Mike tu peux rester s'il te plaît ?

Elle riait à plein poumons.
Je connaissais les intentions de Mike. Et je n'avais pas envie de subir ses envies. Ses yeux me reluquaient, malsains. Les yeux ne mentent pas. Il avait envie d'assouvir un désir et il allait le faire sur moi.

Il vient derrière moi et me tire les cheveux m'obligeant à le regarder.

- Cette fois tu es attaché, ce sera plus simple.

Je me débattais autant que je pouvais. Mais les liens qui me retenaient réduisaient mes mouvements. Il revint devant moi tout en me caressant le visage. Des larmes coulent sur mes joues.
Il s'approche de moi le plus possible. Il prit ma taille dans ses mains.

- Lâche-moi. Dis-je entre deux sanglots.
- Relax, elle m'a payé seulement pour te faire croire que j'allais le faire.

Il s'éloigna de moi laissant la lumière allumée.
J'étais à nouveau seule avec moi-même. A nouveau enfermé. A nouveau vulnérable.