1. In the deep end

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[Ange]

Un à un, ses doigts s'arrachent sous mes ordres, ainsi que ses orteils, et ses oreilles, enfin toutes les extrémités du corps. Il n'a qu'à parler et me dire ce que je veux entendre bon sang. Cet homme me donne du fil à retordre. 

- << Parle, ou je demande a ce qu'on te coupe une main, ça serait dommage de perdre un membre aussi bêtement >> . Dis-je avec le peu de patience qu'il me reste.

- << Allez-y, je n'ai pas peur. JE NE TRAHIRAIS PAS MA FAMILLE POUR VOUS ! >>

Il a du cran, il est bien entraîné. Mais je le suis encore plus. Essayons voir de touher cette corde sensible. 

- << Ta famille ? elle qui ne lève pas le moindre doigt pour venir te chercher ? Sacré famille >>. Dis-je avec un ton ironique.

Son regard se tourne à nouveau vers moi, j'ai titillé sa curiosité.

- << Quoi ? Comment ça ? Bien sur que si ! A l'instant même on vous me torturé, ils réfléchissent à un moyen pour vous le faire payer ! >>

Il commence à s'énerver, je vais l'avoir comme un débutant.

- << Ils nous ont envoyé une lettre, ils n'en n'ont rien à faire que tu sois chez nous, dans nos entrepôts. Je peux même te montrer le papier, tu y reconnaîtras l'écriture et la signature de ton patron. Charles ? peux-tu aller me la chercher s'il te plait >>. 

Mon bras droit, qui est par ailleurs mon meilleur ami, s'empresse de partir pour revenir avec le manuscrit entre les mains, il me le tend et je m'approche de cet idiot sans cervelle.

Il a la tête baissée, comme si il ne digérait pas la nouvelle.

J'attrape son menton immaculé de sang et lui rive le regard sur le bout de papier.

Au fur et à mesure que ses yeux descendent, je peux voir la déception et la surprise marquer son visage, et même la douleur de la déception. Et un petit sourire de fierté apparaît sur ma bouche. C'est en train de fonctionner.

- << Alors maintenant que tu as vu qu'il n'en avait rien à faire, parle. Et parle vite >>. Je sens que je vais exploser, je suis tellement énervé que je ne sais pas ce qui me retient de lui éclater mon poing dans la tête ou même de lui coller une balle entre les deux yeux. Mais je me retiens, j'ai besoin de ses informations, et on a déjà eu trop de mal pour le coincer, c'est pas pour le descendre maintenant.

- << PARLE ! >> Je craque, je vais le trucider.

- << C'est un mensonge, ça ne m'étonnerais pas que vous aillez un calligraphe dans vos rangs >>. Sort-il avec assurance.

Je pars immédiatement en fou rire et me retourne vers mes collègues. Il est pas sérieux là.

- << Vous entendez ça ? Maintenant on nous traite de menteur >>. Me moquais-je.

La colère en moi fait tellement rage que je sors mon colt et lui tire dans le pied droit, déjà bien amoché puisqu'il lui manque trois orteils sur cinq. Ça lui apprendra.

Il hurle à s'éteindre les cordes vocales, quel plaisir de l'entendre vociférer de douleur à cause de moi.

Il relève la tête et me lance un regard noir et lourd de menaces.

- << Bien...Je vais vous dire ce que je sais, après tout, ma famille ne me considère même plus>>. Dit-il avec un ton presque déchirant.

Une bonne nouvelle. Je lui lance un sourire satisfait, prête à l'écouter et me casser au plus vite.

- << Avant tout, rapprochez-vous, je ne veux pas que tout le monde entende >>.

Bizarre, sachant que je vais tout balancer à mon père après, mais si c'est la seule condition pour tout savoir, pourquoi pas.

Mon visage a maintenant une quarantaine de centimètres de lui, il tourne sa tête, plantant ses yeux dans les miens, et un grand sourire s'affiche sur ses lèvres. Je ne l'avais pas vu venir celle là.

Il vient de me cracher à la gueule. L'enfoiré.

Il se tord de rire, dévoilant l'intérieur de sa bouche en sang, tandis que j'ordonne à mes hommes de ne pas bouger. Je m'essuis le visage et le regarde en souriant.

- << Il se croit drôle l'amputé ? Georges, descends me voir chercher une bouteille d'acide, on va voir si notre téméraire aime les brûlures. Et spoiler, le dernier n'a pas tenu 1h. Après on lui avait fait boire, c'est peut-être pour ça ?

Sur mes paroles menaçantes, je me retourne et remonte les petits escaliers. Complètement excédé par la non-discussion de mon détenu. Je marche rapidement, les poings qui se serrent et se desserrent. Je me dirige vers mon Wrangler noir, je grimpe et claque fort la porte. Je dois me calmer et reprendre le contrôle de mes émotions ou je sens que je vais finir sur le toit, à l'envers.

Après vingt minutes de trajet, à essayé de me détendre, j'arrive devant un portail et ordonne que l'on m'ouvre. Je roule jusqu'à la grande porte du garage et pénètre. Je gare mon bijou à côté de voitures encore plus belles les unes que les autres. J'empreinte l'escalier et remonte dans la maison, enfin plutôt un manoir à la Haussmannienne. Les bons goûts de mon père.

En parlant de lui. Il faut que j'aille lui parler. Je prends une grande inspiration et monte les marches qui conduisent à un grand couloir, et qui, au fond de celui-ci, se trouve le bureau de mon paternel.

Toc. Toc. Toc.

- <<Entrez>>.

Je sens qu'il est tendu. Super.

J'ouvre la porte et tombe nez à nez sur un homme en pleins dans les papiers. Je comprends mieux pourquoi il est remonté. Il déteste trier la paperasse. En même temps je ne comprends pas pourquoi il ne laisse pas un de ses employés faire, mais le connaissant, il ne fait confiance à personne.

- <<Alors ma chérie, raconte moi tout>>.

Je relève la tête vers lui, complètement sortie de mes pensées. Il me sourit tendrement pour m'inciter à parler. Enfin, plutôt a déferler la haine que j'ai proposé une cause de ce stupide otage.

- << Père..>>


A suivre...

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Ça y est, c'est le premier chapitre de ma première histoire, j'espère qu'elle va plaire...

N'hésitez pas à me partager vos avis ! ça compte beaucoup pour moi ;)))

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