chapitre 37

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[ PDV AUTEUR]

Il n'arrivait pas à trouver le sommeil, il n'arrêtait de gigoter dans tous les sens, on pourrait même dire que les draps et les oreillers ne voulaient nullement participer au repos qu'il espérait avoir.

Comme si tout autour de lui voulait lui rappeler qu'il avait eu tort et qu'il n'avait pas le droit de souffler. Il devait juste subir. Sans compté que sa tête le martelait, son nez qui coulait et voilà que la température de son corps faisait des siennes en s'amusant de grimper.

Il était tout seul, là dans ce grand lit, sans trouvé une position qui lui conviendrait.

Il n'arrivait à dormir, il ressentait cette carence et absence, tout était si dérisoire, c'était comme si son oméga s'était mit d'accord avec le soleil pour que celui-ci ne se lève chez lui.

La nature aussi était contre lui?

On dirait que la température de son corps grimpait à cause du manque. Il voulait serrer le corps doux de son aimé, son nez en manque de cette odeur sucrée s'était aussi vengé. Il comprenait enfin pourquoi il coulait toutes les trois secondes : c'était tout simplement parce qu'il avait passé longtemps sans humer cette odeur, qui était pour lui un remède tous les matins et aujourd'hui son métabolisme en était affecté et troubler.

Il ne pouvait imaginer ni même concevoir que son oméga lui fermait les portes de son cœur. Il n'en pouvait plus, il ne pouvait plus le supporter.

Mécaniquement, il se leva du lit et prit son téléphone puis lorsqu'il l'alluma, il vu sur l'écran qu'il était déjà quatre heures du matin, il voulait l'appeler.
Il voulait entendre sa voix mais ce qu'il voulait le plus était entendre de la part de son bien aimé juste deux mots facile mais parfois difficile à prononcer.

Ces mots qui procuraient joie et bonheur lorsque l'être chéri de toute sa tête, son cœur ainsi que le reste de son corps les prononçait avec des yeux étincelant, chargé d'un sentiment pur, séraphique et authentique.

Il se sentait délaissé, incomplet, encaissé. C'était comme mourir à petit feu et ces mots là pourraient donner de l'adrénaline à tous ses organes qui repartiraient au galop, il voulait entendre une énième fois " je t'aime " de la part de son aimé.

Comme la première fois que celui-ci l'avait prononcé en faveur de l'alpha, le souvenir qu'il garde jalousement dans un coin de son cerveau et partout dans son cœur parmi tant d'autres.

Ce premier " je t'aime " de la part de son oméga était doux et alourdi de sincérité.

La première fois qu'il l'avait dit était inattendu, ils parlaient des sujets inutiles pour les autres mais utiles pour eux, ils parlaient de tout et de rien.
À un moment donné, l'oméga s'était tut et regardait avec plein d'amour - que l'on penserait que cela s'échapperait de ses grands yeux - l'alpha qui lui récitait des anecdotes.
Il l'avait dit avec des yeux vitreux et après il s'était mit à rougir, l'alpha ne s'y attendait pas.
Ces mots l'avaient coupé dans son récit, l'alpha lui avait demandé ce qu'il avait dit et l'oméga s'était caché le visage avec ses mains, biensûr que l'alpha les avait écartées pour mieux voir son visage et c'est là que l'oméga s'était répété avant de fondre en larme.

En le disant, il avait pleuré parcequ'il ne pouvait manifester autrement l'amour qu'il ressentait pour cet alpha, c'était tellement fort que même un " je t'aime " serait totalement inutile.
C'était un torrent, un déferlement de sentiment, il était perdu et emprisonné dans ce qu'il ressentait que même "Amour" serait un petit mot .

Il voulu lancer l'appel mais se ravisa, son regard se perdit sur ce portrait de lui et son oméga, il se souvenait comme si c'était hier.

Pour l'occasion de leur deux années de mariage, ils avaient décidé de faire un shooting photo.
Ils avaient fait appel à une professionnelle qui leur avait proposé plusieurs thèmes tels que, nature, noir et blanc, rose ou maison" et logiquement l'oméga avait choisi "maison" vu qu'ils y étaient. C'est ainsi que la professionnelle en photographie s'était régalée. C'était un pur plaisir de travailler avec le couple qui n'était pas du tout sérieux;
À chaque fois qu'ils regardaient l'objectif, ils éclataient de rire et cela commençait toujours par l'oméga qui s'esclaffait en voyant l'air sérieux que prenait son mari pour les photos et ce rire contaminait toujours l'apha.
La femme était donc obligée de saisir une petite opportunité pour avoir un bon portrait.

TOLERANCE . Taekook (omegaverse)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant