Chapitre 2

1K 60 0
                                    


Je me sent moche et pas à ma place. J'ai envie de creuser un trou et de m'enfoncer dedans. Tout le monde est tellement bien apprêté, chic alors que je n'ai même pas un sous pour m'acheter un manteau contre l'hiver rude qui nous foudroie. Je resserre l'écharpe autour de mon coup, manquerai plus que je ne tombe malade et adieu le contrat. C'est un contrat payé au cachet, un très bon cachet. 1000 euros la soirée, il ne faut vraiment pas que je me loupe. Je pourrais quitter mon job au petit magasin du coin et arrêter la nounou qui me coûte un bras pour le pauvre salaire que je gagne. Certes je ne travaille que le matin mais je commence à 5h donc heure de nuit. Et la fatigue prend de plus en plus le dessus. Cléa ne fait absolument pas ses nuits et elle est très éveillée je trouve. C'est mon premier bébé, peut-être que c'est normal après tout. Je soupire et passe le portique de sécurité. Un homme m'arrête pour demander mon identité et une fois vérifier me laisse passer me montrent le chemin.
Le groupe de femmes dans le vestiaire me dévisage et me met directement mal à l'aise, augmentent mon angoisse. Une femme rousse au loin me fait de grand geste avant de me montrer la place a côté d'elle. Je m'approche doucement en me sentent rassurer.

"-Salut, je suis Jessie. Ce présent elle avec accent américain.
-Je suis Rose.
-Tu peux aller te changer là bas si tu veux être tranquille. M'explique t'elle en me montrant un rideau.
-Me changer ?
-Tu es la nouvelle chanteuse ? C'est à toi d'apporter ta tenue.

Oups. Je n'ai pas vu ça dans le contrat ou alors j'ai du mal comprendre la phrase " Tenu correct et élégante exigée". C'est vrai que maintenant c'est clair.

Les yeux de Jessie s'ouvrent en grand comprenant ma bourde. Elle se tourne et cherche dans son sac.

-Je peux te prêter cette robe mais fais très attention je viens de l'acheter.
-Tu es sûr ?
-Oui ne t'inquiètes pas ! Entre filles, il faut s'entre aider.
-Merci beaucoup !
-Pour les chaussures regarde sur ta gauche, ce sont les chaussures de représentations qu'on ne met pas ce soir. Il y a forcément ta taille.
-Merci !

Je pars me changer derrière le rideau. Qu'elle gourde ! J'ai failli passer à côté de ma chance !

Mon regard se pose sur le miroir. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je mets un décolleté.  J'ai toujours un col bateau en général depuis toute petite. Heureusement c'est un petit décolleté. Une robe dorée longue fendue tout le long de ma jambe, jusqu'à mi-cuisse. Je n'ai jamais porté quelque chose de pareil. Mes parents m'enlèverai de leur testament si c'était possible si ils me voyaient dans cette tenue. Mais bizarrement, je me trouve jolie. J'ose enlever la pince qui retient mes cheveux, les laissent tomber en cascade sur mes reins. Depuis quand n'ais -je pas couper mes cheveux ?

J'attrape des talons noirs bien trop hauts pour moi, me rendant géante. Je mesure déjà 1m70, je dois atteindre plus d'1m80 maintenant. Sachant que je n'ai quasiment jamais marché avec des talons.

"-Les pinceaux sont propres, ils sont nettoyés tout les jours. Serre toi. Me dit la rouquine en appliquant des faux cils.

Ok...Mise a part du mascara et de l'anti cerne, je me suis jamais réellement maquiller. Et ça fait des mois que je ne met littéralement rien sur mon visage. Je n'ai pas l'argent pour ça. Heureusement pour moi, étant ados je rêver d'être comme toutes ces youtubeuses/influceuses et je sais comment faire mais le mettre en application en est une autre. La seule chose de féminin vraiment que je fais c'est de l'épiler les sourcils moi même.

Au final, j'ai fais le même maquillage que je faisais dans ma vie d'avant. J'ai juste maquiller mes sourcils en plus et un rouge à lèvres rosé.

-Brille de mille feux Sweet Love."

Sa main parfaitement manucurer fait glisser un illuminateur devant moi.
Je fais ce qu'elle me dit, ça ne peux pas faire de mal.

...

Mes mains tremblantes se mettent à jouer du violon assise sur une chaise sur le côté de la scène pendant que les premiers clients s'installe. Le patron aimerait changer du piano apparemment. Du moins en mettre moins. Celon une étude les trois instruments jouer seul qui apaise sont : le panio, le violon et la harpe.
Ça donne une ambiance douce et relaxante. Jouer de mon instrument m'a cruellement manqué. Au bout d'une heure qui m'a paru juste quelques minutes, je me lève tout en jouent pour rejoindre le micro. Je chante la même chanson que la première fois. Les regards se tournes sur moi me donnent la chair de poules. Merci à mes parents de m'avoir obligé à faire des cours de chant que j'ai détesté en plus de ça.  Je n'ai pas une voix extraordinaire mais je sais chanter juste. Je sent un flash sur moi. J'ai du signé une close indiquant que je serai prise en photo pour le journal "Une violoniste-chanteuse au Cordel ". Je creuse la tombe de mes parents. Mais je n'ai pas le choix, je dois offrir une vie a ma fille. Et ce boulot me permettra de mettre de l'argent de côté, beaucoup d'argent si je veux pouvoir faire quelque chose de ma vie. Passer un diplôme pour trouver un boulot mieux payé qu'au super marché. Je veux passer mon permis et être indépendante des aides de l'État.

Je chante des balades pendant une heure et demi avant que les danseuses ne prennent le relais. Il me restera plus que la chanson de fin. Je n'avais jamais chanté de t'elle chanson au par-avant, j'espère ne pas me louper. Répètent encore et encore dans le vestiaire.

Après une heure, je remonte sur scène. Les lumières se tamisent pour qu'un projecteur se mettent sur ma personne. J'ai envie de vomir. Je hais que tout les regards soit sur moi.
Les premières notes de basses se font entendre faisant frissonner ma peau.
La voix un peu plus grave que je n'ai sors d'entre mes lèvres, je porte mon regard sur le mur en face de moi pour ne voir personne. Seulement au bout de quelques instants mes yeux son attiré par un mouvement sur le côté. Un homme habillé d'un costume noir est appuyé par l'épaule sur la grosse poutre, mains dans les poches. Son regard braqué sur moi écoutant la chanson. Ces yeux bleu ciel m'hypnose littéralement , je n'arrive plus à me dévier de son regard. Il en est satisfait en vue du sourire norquoix que je pense déceler. Il doit avoir l'habitude. Ses cheveux son rasé mais pas à blanc et son visage nue est sculpté.

La chanson se finit et les applaudissements  me ramène à la réalité. L'homme hausse la tête de haute en bas avant de partir.

Je respire enfin et remercie le public silencieusement avant de sortir de la scène. Jessie m'accueille en sautillant un grand sourire.

"-Cetait amazing ! Bravo !
-Merci beaucoup pour la robe, pour tout !
-Dans un monde de travail rempli de femmes jalouses, il faut s'entre aider !
-Comment sais tu que je suis pas comme ça ?
-Mon instinct ne me trompe jamais ! Et que je t'ai cherche sur Instagram et que je ne t'ai pas trouvé aussi et ça en dit beaucoup.

Je rigole avec elle avant qu'on ne parte ce changer. Alors que je me démaquille, une femme passe entre nous glissant des enveloppes à chaque une.

-C'est ton cachet du soir avec ta fiche de paye et les pourboires.
-Les pourboires ? Je n'ai pas servi.
-Les riches sont très généreux envers tout le monde, surtout avec les jeunes femmes.

Elle me lance un clin d'œil. J'ouvre l'enveloppe. Mon coeur loupe un battement à la vue de tout cette argent.

-Dans le contrat c'était noté que j'étais payée en chèque.
-Oui, il est pliée avec la fiche de paye, le liquide c'est le bourboire.

Je la regarde incrédule et elle rigole fasse a ma mine déconcerté.

-Tu viens ?
-Euh oui, oui !

Je met rapidement l'enveloppe dans mon sac et la suit à l'extérieur. Elle allume une cigarette m'en t'en une que je refuse poliment.

-Reste belle et sourit, tu pourras espérer de rester quelques semaines.
-Combien de temps une "chanteuse" reste ?
-Un ou deux mois pas plus, c'est le job qui change le plus ici.
-On est beaucoup ?
-C'est ouvert le mardi soir, mercredi soir, vendredi soir et samedi soir. Une pour chaque jour.
-Ce n'est pas souvent ouvert...
-Non, la réputation fait tout.

Il faut vraiment que je me renseigne, c'est curieux toute de même.

-Tu rentre comment ?

Alors que j'allais lui répondre, une voiture se gare devant nous. Anès baisse la fenêtre et nous joge toutes les deux. Jessie lui montre toutes ses dents alors qu'il fronce les sourcils. Elle lui plaît. En même temps, elle est magnifique.

-Merci beaucoup Jessie pour ce soir. Peut-être à samedi qui sait.
-Oh je pense. A samedi ! Good Night. Lance t'elle doucement à Anès qui lui fait un signe avec ses deux doigts comme les cowboys."

Moment tendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant