Chapitre 9

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Monsieur Cordel m'a informé qu'il arrivait dans dix minutes. Je n'ai quasiment pas fermé l'oeil de la nuit. Heureusement pour moi j'avais soigneusement gardé et plié mes quelques cartons de mon déménagement. J'ai mis le peu de vêtements que je possède malgré que je me suis fais plaisir via vinted pour me sentir mieux dans ma peau. Je vois arriver le camion suivi de la voiture de mon boss. Il n'a pas peur pour sa magnifique BMW. Ça fait cloche parmi toutes les voitures brûlées. Ma fille lâche la tété pile au moment où ça toque à la porte. Je remets mon pull correctement et ouvre aux hommes. Samuel me salut d'un signe de tête et je lui sourit timidement les faisant entrer. C'est vraiment étrange comme situation.

"-Qu'est ce qu'il faut pour la chose et vous en priorité ? À garder ?
-J'ai tout mis dans sa chambre ce qu'ils nous faut. Le reste...
-Le reste sera stocké dans ma cave en attendant. Ce n'est pas deux trois meubles qui vont être dérangeant. Ne vous inquiétez pas, c'est isolé.

Je hoche la tête comme simple réponse pinçant mes lèvres ce qui attire un instant son regard.

-C'est partit, j'aimerais qu'on soit parti le plus rapidement possible avant qu'ils ne foutent le feu à ma caisse. Déclare le patron en tapant dans ses mains."

Ses employés chargent les meubles sans même les démonter. En même tant tous ce que j'ai : le lit à barreaux de Cléo avec sa table à langer qui fait aussi commode. Mon meuble télé avec le canapé-lit et un meuble de salle de bain. Je n'ai même pas de table ni de chaises. Ils embarquent mes quelques cartons pendant que je passe un coup de balai et nettoie deux trois choses espérant que ça suffise pour récupérer ma caution. Dans l'état dans lequel était le logement quand je l'a eu, je le rend déjà plus propre qu'il ne l'était.

Le voyage se fait dans un silence de mort, je peux entrevoir mon patron se mordre l'articulation du pouce toute en conduisant.

"-Vous regrettez ?

Il me jette rapidement un coup d'œil.

-Pourquoi pensez-vous celà ?
-Tapis de bébé, chaise haute, la petite baignoire, ses couverts qui vont prendre un peu de place alors que j'imagine que vous n'avez pas d'enfants.

Il fronce légèrement les sourcils et ses doigts tremblent légèrement. Je suis sûr qu'il n'avait pas pensé à ça quand il m'a proposé de venir cohabiter chez lui.

-Ca fera de la couleur. Finit il par déclaré."

Je ne réponds rien. Il va me foutre à la porte au bout de deux jours.

On arrive rapidement devant un immeuble luxueux de la capitale, rentrant dans un parking sous terrain dans lequel de magnifiques voitures sont garées.

Samuel dicte ce qu'ils faut monter dans son appartement ou non et où les mettre. Je le suis jusqu'à l'ascenseur après avoir récupéré le cosy avec Cléo qui dort paisiblement dedans pour la sieste du matin. L'air est spécial dans l'habitacle malgré son air détendu les mains dans son pantalon de costume. Nous traversons le couloir seulement une porte. Je le suis jusqu'à l'intérieur. Woah. C'est immense.

"- Première porte meuble à chaussures avec buanderie.

J'enlève par habitude mes chaussures et ouvre la porte. Ok c'est plus grand que mon salon. Je range mes chaussures sur l'étagère. Il possède trois paires et ce n'est pas moi qui vais remplir toutes les places vacantes. Deux machines sont dans le fond mais vue la poussière dessus ça ne doit pas servir souvent.

Je rejoins Samuel dans le salon ou je pose le cosy au sol.

-Je ne sais pas combien de chaînes je possède sur la télé. Je regarde seulement les infos et le poker.

Je le suis jusqu'à la cuisine ouverte toute équipée. Je passe machinalement mon doigt sur l'autocuiseur sur notre au passage, couvert de poussières.

-Je vais être franc. Je ne sais absolument pas faire à manger. Je vais au traiteur au coin de la rue. La plupart du temps je commande. Quelques fois ma mère passe et dépose des boîtes dans le frigo.

Je souris malgré moi. Je repère encore beaucoup de poussière un peu partout. Je le suis encore et repère dans le coin un aspirateur robot laveur. Voilà la femme de ménage, elle ne peux pas atteindre les meubles pour faire la poussière.

-C'est la chambre d'ami mais elle sera la votre tant que tu voudras. Je pense qu'il serait préférable qu'on se tutoi.

Je ne réponds rien fasse à l'immense chambre. Je vais avoir un vrai lit, j'ai envie de pleurer. Mon dos me fera moins mal. Les hommes arrivent déposent le petit lit de ma fille prêt du dressing et sa commode dans un coin vide. Nos sacs de vêtements sont déposés sur le matelas.

-Les draps sont dans le haut du dressing. Et la salle d'eau est derrière cette porte.
- J'ai une salle d'eau pour moi toute seule ? Je demande étonné.

Son regard rigole pour lui ce qui le rend très beau. Il s'approche de moi lentement ce qui me donne légèrement plus chaud. Il cherche quelque chose dans sa poche avant de levée un clef entre nos visages que je trouve un peu trop proche ce qui me met mal à l'aise, faisant rosé mes joues. J'attrape la clef touchant ces doigts. Il me donne un sourire narquois.

-Appelle moi Samuel."

Je ne réponds rien et le regarde sortir sans fermer la porte. Je respire de nouveau. Je ne m'étais même pas rendu compte de mon apnée. Je tourne sur moi même avec l'envie de sauter sur le lit en criant. Mais je profite plutôt de la sieste de ma fille pour enlever la poussière, aérer, faire les lits et installer nos vêtements. La salle de bain fait trois fois mon ancienne avec une cabine de douche spacieuse et un double vasque en marbre.

Une fois installé je retourne dans le salon trouvant la sieste de ma fille un peu trop longue à mon goût. Je la retrouve éveillée fixant Samuel qui la fixe en retour buvant son café au-dessus d'elle. Elle crie de joie bougent dans tous les sens ce qui le fait reculer d'un pas en froncent des sourcils. Ce dernier s'accroupit devant elle alors qu'elle gazouille le regardant les yeux brillants, elle qui a d'habitude peur des inconnus si elle n'est pas dans les bras de maman.

"-Ne crie pas trop la nuit c'est tout ce que je demande, la chose.

Elle crit comme réponse alors qu'il l'a fusil du regard.

-J'aurais pris un chien si j'avais su que tu bavais autant.

Je m'empêche de rire devant sa mine dégoûtée et m'approche faisant mine de n'avoir rien entendu. Je l'a sors de son cosy et me tourne vers mon logeur.

-Je peux te préparer à manger pour ce midi si tu restes. Fin tu n'es pas obligé de manger avec nous hein mais c'est dans le contrat.

Ses yeux sourient encore une fois pour lui, c'est malicieux même. Je recule jusqu'au frigo que j'ouvre. Il est vide.

-Je te l'ai dit, je ne fais pas à manger.
-Mais tu n'as vraiment rien ?
-De la bière, du café, du chocolat et peut-être une ou deux boîtes de conserve.
-Ok donc j'imagine que niveau ménage c'est la même chose ?
-Non, je dois avoir un aspirateur je crois et de quoi laver le sol. Et des chiffons quelques pars.

Je rigole malgré moi. Je pensais qu'il doit être millionnaire, il aurai pu engagé une femme de ménage. Mon patron semble lire dans mes pensées.

-Je mets mes fringues chez le pressing un peu plus bas. Ma femme de ménage sait Robine que j'active matin et soir. Mais j'ai une éponge, du produit vaisselle et du nettoyant pour les chiottes. Ce défend t'il l'air faussement coupable en souriant.
-Très bien monsieur propre. Ou trouve-t-on le super marché le plus proche ?"

Moment tendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant