L'angoisse.
Non, je suis une crise d'angoisses. C'est bien plus dur à gérer. Pourtant dieu c'est que ma vie a été plus que compliquée durant ces dernières années. Je me suis battue pour m'en sortir. Pour donner une vie saine à ma fille alors qu'ils m'avaient laissé tomber quand j'en avais le plus besoin. Laissant une gamine enceinte, sans travail, sans un sous à la rue. Sans pitié pour leur propre enfant. Unique enfant.
Je relis le message encore une fois de Père Tony.
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De : Père Tony
A : RoseBonjour mon enfant,
Ça fait plusieurs fois que je parle à tes parents. Ils sont prêts à parler. Ils sont disponibles jeudi à 17h. Tu peux venir chez eux. Ne laisse pas la rencoeur prendre possession de ton cœur. Si Dieu pardonne, tu peux aussi.
---"Tu peux venir chez eux", je rigole amèrement. C'était chez moi aussi avant qu'on me foute à la porte. Le sentiment de tristesse à fait place à une mauvaise rancune durant les années, à la haine même. La famille de Samuel est maintenant la mienne, celle de Cléo. Ils sont comme des parents pour moi. Ils m'offrant un sentiment de sécurité et d'amour puissant que je n'ai jamais ressenti au par avant, c'est compliqué à expliquer. Ils n'ont jamais de mots malsains à mon égard, ne me rabaissent jamais. Ils sont si bienveillants.
Je lis le message décourageant de l'homme qui partage ma vie, qui la rend plus belle avant de prendre une bonne respiration et sort de ma voiture. Mes poils se dressent quand mes pieds montent la petite allée. Le jardin est toujours aussi bien entretenu. Je toque trois coups et recule d'un pas. C'est ma mère qui daigne m'ouvrir. Son visage a vieilli avec le temps, des cheveux blanc sont apparus. Son regard brille d'émotion alors que je me mets automatiquement en mode survie. Je ne ressens plus rien, ils m'ont déjà trop fait de mal. Elle m'invite à entrer sous le regard neutre de mon père que je salue d'un signe de tête. Mes yeux se dirigent automatiquement sur l'escalier. Tous les cadres accrochés au mur ont disparu. Toutes les photos de moi ont disparu. Tous les moments importants qu'ils avaient immortalisés ont fini sûrement à la poubelle.
On s'installe dans le salon, mes yeux cherchent juste un petit signe qui montre qu'ils m'aiment toujours mais rien. Ils n'ont même pas une photo de leur unique petite fille.
"-Comment va-t-elle ?
Je souris froidement. Elle n'arrive même pas à dire le prénom de ma fille.
-Très bien.
Elle se racle la gorge pour cacher sa gêne. Ma mère ne pensait sûrement pas que je serai si froide avec eux. Elle s'attendait sûrement à ce que je fonde en larmes. Mais je ne suis plus cette petite fille apeuré, je suis une femme maintenant. Je n'ai plus besoin d'eux. Je me suis faite toute seule.
-Père Tony nous a informés que tu étais en couple avec une homme d'affaire et de jeux...
J'entends encore la déception dans sa voix. Les jeux d'argent sont péchés.
-Un homme qui nous rend heureuse. Je rectifie. Et qui ne nous mettra pas à la porte.
-Rose. Me prévient mon père.
-Quoi ? Ce n'est pourtant pas la vérité ?
-Qu'est ce que tu es devenu ? Demande t'il avec dédain et dégoût.
-Une femme forte qui s'est débrouillé toute seule pour s'en sortir. Qui a vécu avec un bébé dans un quartier minable de la ville où la pauvreté règne en maître. Où ils sont plus armés que la police de la ville. Qui a dû accoucher toute seule parce que sa propre mère n'est qu'une lâche !
-Rose !
-Je n'aurais jamais dû venir. Allez vous faire foutre ! Je cris en me lèvent.Mon géniteur suit le mouvement avant que des doigts s'abattent sur ma joue faisant pivoter ma tête sur le côté. Je ne ressens rien, juste de la haine et du dégoût. Je ne voulais pourtant pas venir, Samuel m'avait dit que ça serait une bonne occasion de mettre les choses au clair. Là c'est fixé : je ne l'ai veux plus dans ma vie. J'arrêterai de leur envoyer des photos de ma fille. Ils ne la méritent pas.
Je m'approche d'un pas, plantent mes yeux froid dans les siens. Et lâche une nouvelle bombe.
-Ce n'est pas pécher de levé la main sur une femme enceinte ?"
Ma bouche s'étire sur ma joue, lève ma main devant ses yeux. Et non connard, je n'ai toujours pas de bague. Je suis encore enceinte sans être mariée.
J'entends le sanglot de ce qui me sers de mère quand je claque la porte. Mine de rien ça m'a soulagé d'un poids énorme. Je me sent plus légère. Ils ne seront plus là boule de ciment accroché à ma cheville comme les prisonniers.
Quand je passe la porte de la maison, je repère Cléo sur le canapé regardant son dessin animé préféré : les cinq supers chiens qui ont maintenant des supers pouvoirs. Depuis qu'elle à le droit que la télévision elle ne regarde que ça et maintenant elle veux un chien. Et je crois que son père est à deux doigts de craquer. Je l'ai vu il y a quelques jours regarder des annonces.
Je rejoins ce dernier dans la cuisine en train de préparer le repas pour ce soir après avoir embrassé ma progéniture. Ses yeux me trouvent directement et se fige sur ma joue."-Dit moi que c'est une blague ?!
Il lâche son ognon et attrape mon visage en coupe.-Ils ont osés te lever la main dessus ?
-Ce n'est rien.
-Bien sûr que si ! Je...
-Samuel. Je le coupe en posant mes mains sur les siennes. C'est fini. Je ne veux plus jamais les voir. Ma famille, c'est nous et personne d'autre, d'accord ?Il pose pose sont front sur le mien. Et je devine par ses yeux qu'il ne va pas en rester là.
Mon attention se porte sur le sachet blanc qui vient de la pharmacie posé sur le plan de travail. Il suit mon regard avant de poser délicatement mais ses lèvres sur les miennes.
-Tu peux les ramener.
-Quoi ? Bougonne t'il perdu. Tu ... Tu ne veux plus de bébé avec moi ? Je...Il recule d'un pas, perplexe. Je lâche un petit rire malgré moi qui fait froncer ses sourcils. Le tristesse prend place. J'attrape une de ces mains et la pose contre mon ventre.
-Je ne voulais pas te l'annoncer comme ça mais... Il semblerait qu'il y en a un qui était moins faignant que les autres.
Je regarde son corps se figé, ses yeux se posent partout sur mon visage cherchent le moindre signe d'une ânerie de ma part.
-Comment c'est possible ? Je.. Putain. Rose !
-Il semblerait que le 1% de chance est passé.Il attrape violemment mon visage, nos dents s'entrechoquent.
-Je t'aime tellement Rose...
-Et je t'aime encore plus Samuel."
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Moment tendre
RomantizmLe comble pour une famille chrétienne, c'est que leur fille est un enfant hors mariage. A ça s'ajoute que le géniteur de l'enfant est parti à la découverte de la grossesse sans vouloir marier leur fille. La mettre à la porte à 5 mois de grossesse ét...