Chapitre 17

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"-Accusé, levez-vous.

La main de Jessie serre la mienne alors que nos yeux sont braqués sur Anès qui se lève, poignés menottés et c'est le même sort pour ses chevilles. Détenu dangereux apparemment. Même si la rouquine a apprécié mon ami, je sais qu'elle est venue me soutenir, pas pour lui. Anès représente tellement pour moi. Mais on ne peut malheureusement pas trop espérer de ce procès.

-La cour vous condamne à douze ans de prison ferme pour fabrication, possession et revente illégal de stupéfiants."

Mon souffle se coupe, comprennant la sentence. Son regard qu'il essaie de garder neutre tombe d'abord sur sa mère que j'entends fondre en larmes devant moi. Je pose une main sur son épaule mais elle ne réagit pas. Elle a besoin de son fils. Il pose ensuite son regard sur moi, je l'entrevoie entre les larmes que j'essaie de garder pour moi. Douze ans ! Il a joué et il a perdu. Beaucoup trop perdu.

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"-Tu sais, il ne va sûrement pas faire douze ans de prison. Les prisons sont bien trop full pour ça. Essai de me rassurer mon amie entre deux gorgés de latté. Désolé mais vous les Français vous avez une justice naze, vraiment.
-J'espère, tellement...
-C'est plus triste pour sa mère. Elle m'a fait mal au coeur la pauvre. Elle à sangloter toute la séance. Ça doit être terrible de ne pouvoir rien faire pour aider son kids. L'impuissance totale.
-Hum. Je marmonne.

Le café me brûle la langue.

-Oh regarde tu n'avais pas dit qu'il fallait que tu racheter des vêtements pour swettie ?
-Si mais j'en est commandé sur vinted.
-Mais regarde ces petites robes toutes mignonnes ! Le printemps arrive. Tu as un job fixe maintenant, fait toi plaisir.

Pourquoi est ce que tout le monde veux voir Cléo en robe ?
Je la suit dans la boutique où elle s'émerveille devant chaque vêtement. Plus c'est petit plus sa moue est grande.

-Elle fait qu'elle taille ?
-Elle met du douze mois.
-Woh she is so tall !"

Je ricane doucement. Elle arrive à me faire penser à autre chose, c'est déjà ça. Peut on dire qu'elle devient une vraie amie ? Elle m'embarque dans plusieurs magasins.

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De : Samuel
A : Rose

Amuse toi avec Jessie. Je vais chercher la chose. Moi, je te detendrai ce soir 👅
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Mes joues rougissent en pensent à l'effet de sa langue sur moi.

-Ca pu le sexto ça. Rugi la rouquine. Il part quand déjà ?
-Dans un mois pour une semaine, total poker !
-Jeu de carte, alcool et testostérone !
-Et liasse de billets, tu as oublié.
-Pleins de... De tunes !

On rigole ensemble et Jessie m'amène l'air de rien dans un magasin de sous-vêtements renommé. Oula, je ne suis jamais rentrée dans ce genre de magasin.

-Bodie sexy ou string ouvert ? Elle me demande. Avec des menottes peut-être ?

Les joues s'enflamme.

-Je déconne ils ne vendent pas de menottes ici. Relax love."

Mes doigts se promène sur ces dentelles si magnifique. C'est vrai que ça changerait de mes culottes et soutien gorge terriblement ennuyeux. Ma mère a toujours acheté mes vêtements ou il me fallait son accord. Autant dire que j'étais très limité, neutre et surtout rien de sexy.
Mon amie m'aide à choisir quelques sous-vêtements. Mon moi intérieur me hurle de tout reposé quand je regarde les prix affichés sur les étiquettes.

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Mon nez se retrousse en sentant l'odeur de brûlé quand je passe la porte de l'appartement. Je pose mes sacs au sol, délaisse mes chaussures pour me diriger à la source. Cléo est assis sur la chaise haute, un gâteau dans la main et Samuel avachi, un avant bras sur la table tandis qu'avec son autre main, il est avec la pizzaria du coin au téléphone. Je me dirige vers l'évier ou a était balancé un plat encore fument et bien trop cuit après avoir embrassé ma fille.

"-J'ai vraiment essayer. Dit un petite voix triste derrière moi.

Je me retourne, lui offrent un sourire. Le pauvre est vraiment peiné d'avoir loupé son plat. Je fais la moue devant sa mine triste. Son attention me réchauffe le cœur et me démange le bas ventre.

-Ca me touche vraiment ce que tu fais Samuel... C'est la première fois que quelqu'un ce donne autant de mal pour moi.
-Te faire à manger ?

Je hoche la tête frénétiquement avant de forcer un câlin qu'il me rend hésitent.  Je m'attache beaucoup trop à lui de jour en jour. Ses mains attrape mes joues pour lever ma tête mais je ne le lâche pas pour autant.

-Ca a était chez la nounou ?
-Oui nickel, elle m'a dit.

Cléo va chez une assistante maternelle tout les matins, forcément vu que je travail avec Marc. Et j'ai décidé de la laisser une journée complète le vendredi car la nounou avait de la place ce jour là. Et ça me permet aussi de faire des leçons de conduite ou de faire une bonne grosse sieste vu que mon agréable fille ne fait pas du tout ces nuits.

-Elle a dit a Cléo que son papa était arrivé... Il m'avou en chuchotent.

Je lui souris tristement comme réponse avant qu'il ne me resserre dans ces bras. On aurais dit qu'il attendait une réponse. Mais laquelle ? Qu'il prend cette place là malgré lui ? Car c'est vrai. Sans même le vouloir vraiment, il se rapproche dangereusement de ce qu'il est le plus un père pour Cléo... Je soupire dans ses bras.

-Alors pour Anès ?
-Douze ans...
-Si, il en fait sept ça serait déjà exceptionnel. Il faut juste qu'il ce comporte bien.
-Alors avec la blessure à l'arcade qu'il avait ça semble compliqué. Je ricane.
-Qui est il pour toi ? Il demande sérieusement en me regardant une nouvelle fois.
-C'est grâce à lui que personne ne m'embêter au quartier. Je ne sais pas, il est un peu mon ange gardien. C'est lui qui m'a amené aux urgences en pleine nuit alors que les pompiers ne voulaient pas se déplacer alors même que je n'arrêtais pas d'appeler ma propre mère. Il est le premier à voir vue Cléo. À la sortit de l'hôpital. Je rajoute en voyant son froncement de sourcils. Il a toujours était génial avec nous sans aucune arrière pensé. Je crois que je lui rappelle sa petit sœur. Elle est morte dans un accident de voiture peu de temps avant que je ne débarque. Il a sûrement pensé qu'aider une petite jeune en détresse lui enlèverai la sienne de détresse.
-Il a dit qu'il me fracasserai les dents si je te faisais du mal.
-Il m'a dit que tu avais l'air sympa. Je glousse.

Nos yeux se figes l'un dans l'autre. Ces fichus fourmillent dans mon ventre qui me rappelle que jamais je ne l'aurai de la façon dont je le voudrai. La sonnette nous fait sortir de notre transse.

-Les pizzas !"

Moment tendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant