Je ressens très peu de colère en général, j'essaie toujours de relativiser. Il y a toujours une solution pacifique et réfléchie à tout. Sûrement parce que j'ai étais élevé dans une famille chrétienne, pratiquante et qui va au minimum une fois par semaine à la messe et deux fois si possible. Mais cette colère instance ne m'a pas quitté de la nuit, j'en ai même rêvé.
Mes pas pressés arrivent à l'Office font retourner tout le monde sur mon passage. Je suis aveuglé par la colère, non, par la haine. Quand je suis tombée enceinte, un tas de rumeurs ont couru sur moi mais qu'est ce que je m'en fichais. Mais maintenant ce n'est pas la même chose, l'homme dont je suis tombée stupidement amoureuse croit que j'ai couché avec un autre type qui ne m'intéresse même pas et tous les employés pensent que je suis la petite dévergondée qui se tape sans scrupules le boss et un collègue. Qui veut être le prochain ?
Pierre est là, comme d'habitude à cette heure-ci à la machine à café avec quelques collègues. Quand ses yeux croisent les miens, il ricane doucement mais le perd quand il comprend qu'une furi à prit possession de mon corps. J'attrape le col de la chemise du blond, le plaque contre la machine à boisson avant de lui mettre une gifle monumentale qui m'a moi-même fait mal à la main. C'est la première fois de ma vie que je frappe quelqu'un et ça fait du bien !
"-La prochaine fois que tu mens à mon sujet, ça sera bien pire que ça ! Je le menace folle de rage.
Je le repousse contre la machine à café pour le lâcher, il manque de tomber et prendre la direction de mon bureau.
-Et toi ! Je dis à montrent mon boss du doigt. Va te faire foutre ! Je l'insulte en lui montrant mon majeur ce qui le fait sourire narquoisement et ses yeux brillent d'amusement.
Je claque la porte de mon bureau une fois dedans, prend appuie dessus avec mon dos et souffle. Je suis pas habitué à ressentir autant d'émotion négative en si peu de temps. Mais ça fait un bien fou de péter un plomb. Pourquoi je n'ai jamais fais ça ? Ça m'aurait évité tant de crises d'angoisses.
-Je suis viré c'est ça ? Je demande à Marc qui n'a même pas relevé la tête de sa lecture.
-Non, en vacances en avance.
-Quoi ? Je demande abasourdi.Il lève la tête tout en enlèvent ses lunettes. Le vielle homme me jauge du regard.
-Je te donne ta journée Rose. Tu ne me servira à rien dans l'état émotionnel dans lequel tu es. Range tes documents correctement et pars.
-Je suis capable de travailler.
-Va Rose sinon, je te vire. Et la prochaine fois attend que je sois là pour remettre ce sale idiot à sa place.
-Si le boss ne me vire pas. Je ricane sans amusement.
-Je parlais justement de lui."Je le regarde surprise en train de remettre ses lunettes. Il vient de dire que son patron est un sale idiot. J'ai l'impression qu'ils sont plus intimes que je ne le sais. C'est bien plus qu'une relation patron-employé. J'ai l'impression que Samuel à en lui une confiance démesuré alors qu'il a quand même le nez dans son argent. Dans l'argent de toute sa famille même. Je range correctement mon bureau, trie les dossiers par ordre d'urgence, lui souhaite donc bonne vacances auquel il répond par un marmonnement sans lever les yeux.
Tout le monde a disparu dans le hall qui sert aussi de salle de pose, il y a un grand renfoncement où trône une grande baie vitrée avec deux canapés et une table basse. Mais nous avons aussi une petite salle pour manger avec frigo et micro-onde. Je reste un instant dans ma voiture, essayant de reprendre un calme olympien et je me demande si je dois aller chercher ma fille ou pas. Mais nounou va tout les vendredis matins à la cueillette de la ferme. Je n'ai pas envie de troubler son planning et je vais plutôt aller me lamenter dans le fond de mon lit. Je passe avant au Starbucks ayant besoin d'un grand café au caramel et d' un baigner dans pleins de sucré pour noyer ma peine.
C'est une blague ?! La voiture de Samuel est là. Je grogne en claquant ma portière.
La porte de ma chambre est ouverte et j'entends les petits cris de ma fille et Samuel qui lui demande si je vais avoir besoin de cette robe. Pourquoi fouille t'il dans mes affaires ? Et pourquoi la fille est là ?!
Je pose mes affaires et ouvre la porte en grand. Une boule se forme dans ma gorge. Il me fou à la porte et avec le sourire en plus. Je baisse les yeux retenant mes larmes."-J'aurais pu le faire moi-même.
-Tu n'as aucun maillot de bain ? Il demande en fouillant dans mon tiroir à sous-vêtements. Ça oh oui, on l'amène. Ce dit il à lui même fourrent mon soutien gorge rose pâle à dentelle dans une valise qui n'ai même pas la mienne.Je repère à côté une petite valise rose bonbon ouverte avec des vêtements de ma fille avec à côté un paquet de couches.
-Va falloir qu'on vous achète des maillots de bain arrivés là bas.
-Arrivé où Samuel ?Il tourne la tête dans ma direction, un grand sourire aux lèvres. Je croise les bras sous ma poitrine et il y jette un coup d'oeil.
-Surprise ! Dit il en ce relevant ma fille dans ses bras.
Je reste muette. Comment peux t'il passer de la colère dans laquelle il était hier soir à la bonne humeur d'aujourd'hui ? Et je lui en veux toujours d'avoir cru Pierre sans même en avoir discuté avec moi.
-Je n'ai pas prévu d'aller en vacances.
-Tu n'as rien de prévu du tout.
-Pourquoi ma fille n'est pas à la cueillette de fraises ? J'aurai dû être prévenue, je peux virer la nounou pour ça.Ma fille fait ''non non non" du doigt sous la demande et le rire du beau brun.
-Tant pis, j'irai à Tahiti avec ma fille.
Aïe. Ça fait très mal au coeur ça.
Je le regarde fermer la petite valise rose avec une facilité déconcertante alors qu'il tient toujours Cléo avec un bras.-Attend ? Tahiti ?!
Il me jette un regard par-dessus son épaule avant de mettre la valise au sol et d'agrandir la poignée montante.
-Tu es toujours en train de chantonner la chanson, je pensais que ça te ferait plaisir. Mais c'est pas grave, je vais me faire un tête à tête avec ma petite brune préférée. Elle au moins, elle ne jaccasse pas pour rien. Elle ne parle pas. Ça c'est bien.
Est ce que je lui en veux toujours ou pas ? Est ce qu'il va réussir à m'acheter avec un voyage ? Bordel oui !
Il me regarde me diriger vers la valise, fière de son plan. C'est qu'il a plutôt bien fait ma valise.
-Il faut que je passe à la pharmacie, acheter de la crème soleil, des lunettes...
-De l'après-soleil et tout le bordel. Il me coupe. Ma mère m'a fait une liste de choses à acheter. C'est fait ne t'inquiète pas, je gère. Je suis un papa d'adoption en béton."Je vais vraiment finir par pleurer. Je le regarde gonfler le torse fière de lui.
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Moment tendre
RomanceLe comble pour une famille chrétienne, c'est que leur fille est un enfant hors mariage. A ça s'ajoute que le géniteur de l'enfant est parti à la découverte de la grossesse sans vouloir marier leur fille. La mettre à la porte à 5 mois de grossesse ét...