Chapitre 4

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Aller répond s'il te plaît. Aller !

Je jette mon téléphone de rage. Comment je vais faire ? Je ne peux pas amener Cléo là-bas ! Je reprends mon téléphone et essaye de joindre une nouvelle fois Anès. Pour une fois que je veuille bien lui confier ma fille, il ne répond pas. Tant pis !
Je glisse ma tête brune dans l'écharpe de portage, attrape mon sac et file.

J'écris un message à Anès pour qu'il me rappelle rapidement lui expliquant la situation. Je salue les teneurs de murs demandant s'ils n'ont pas vu ce dernier mais il est introuvable.

J'arrive rapidement au Cordel, l'argent de sécurité me regarde bizarrement mais me laisse passer. Tout le monde me regarde bizarrement. Qui amènerait son bébé de quatre mois au travail ? Surtout un travail comme le mien.

"-Rose ? Oh tu ne m'avais pas dit que tu avais un baby ! Elle est trop mignonne !
-Tu peux me rendre le service du siècle ?
-Tu veux que je la garde le temps de ton show Sweet Love ?
-Tu serais un ange !
-Mais oui pas de soucis, je te la redonnerai dans le côté jardin et tu feras de même quand ça sera à ton tour
-Merci infiniment !"

Elle me donne envie de pleurer. Elle ne me connait pas mais elle fait déjà tant pour moi. Ce ne m'étonnerait pas que son deuxième prénom soit bonté.
Je me maquille tout en donnant la tété sous les regards noirs des danseuses. Pourtant la fille ne fait aucun bruit. Elle s'endort et je la donne à la rouquine quand c'est à mon tour de monter sur scène. La chef va voir Cléo et c'est sûr qu'elle ne me reprendra pas par manque de professionnalisme. Au moins je n'ai pas annulé à la dernière minute.

Pendant la pose je harcèle encore Anès. Je tombe toujours sur sa messagerie et mon message n'a pas été distribué. C'est vraiment étrange. Ce serait-il fait arrêter ? Je n'espère pas pour lui.

Alors que je chante la dernière chanson mes yeux croisés ceux du patron et je suis une nouveauté fois sous hypnose. Je ne l'avais pas revu depuis mon premier show. Apparemment s'occuper du Cordel ne l'intéresse pas plus que ça, il délègue quasiment tout. Sa profession principale est le poker. La dame de cœur qu'il a tatoué sur sa main en est la preuve même si ce n'est pas la même dame que sur le jeu de cartes. Peut-être sa mère ce n'est pas une jeune personne. Il s'éclipse peu avant la fin de la chanson, un sourire malicieux scotché aux lèvres.

"-Merci beaucoup, je ne saurais pas comment j'aurais fait sans toi !
-Tu me remerciera en me payant une bouffe. Tiens mon numéro. Me dit-elle en me donnant un bout de papier.

J'ouvre la porte, attrape le papier mais je me heurte à quelque chose de dur faisant glousser Cléo. Oh non !

Monsieur Samuel Cordel.

Son regard colérique est posé sur ma fille. Il passe de colérique à curieux quand elle tente de l'attraper mais il recule.

-Dans mon bureau, toute suite. Ordonne t'il en me regardant avant de partir.
-Tu es morte. Me dit Jessie en me faisant le signe de la mort sous son coup."

Je lui sourit anxieusement avant de suivre mon patron qui marche les mains dans les poches. Ce fessier...

Son bureau est aussi sombre que son costume. Il s'assoit les fesses sur le bord de son bureau et me désigne le fauteuil non loin de lui d'un geste du menton.
Je prends place sans montrer de résistance sachant que je vais passer un mauvais moment. Je me retiens de ne pas baisser la tête comme une gamine prise en flagrant délit.

"-Vous êtes une très bonne violoniste et une très bonne chanteuse, je vous l'accorde. Mais ça ne vous permet pas d'apporter ça avec vous dit il en désignent Cléo. Les caprices de starlette ce n'est pas ici.
-Ca comme vous dites c'est ma fille. Je grogne en me levant sans même l'avoir voulu.

Son sourcil se lève sous mon aire furieuse.

-Ecoutez, je suis vraiment désolée. Je n'avais plus personne pour me l'a garder ce soir. C'était soit ça soit j'annule au dernier moment.

Il s'élance vers nous, le regard neutre. L'atmosphère devient encore plus lourde. Ses doigts attrapent la croix en or posée sur mon coup, laissant ma peau se couvrir de frissons. Cléo qui est dans l'écharpe ne perd pas un seul instant pour attraper la main de monsieur Cordel. Ce dernier la dévisage. N'a t'il jamais vu de bébé ?

-C'est assez étrange de voir une si jeune femme abordent Dieu dans un endroit comme celui là. De plus un enfant dans les bras sans bague au doigt.
-Comme quoi l'avenir n'est pas écrit pour tout le monde.

Un sourire le prend. Il me lâche enfin et Cléo gazouille peu contente d'avoir perdu cette main chaude qu'elle tenait.

-C'est une faute grave que vous avez fait là.
-Je sais, je m'excuse. De toute manière c'était mon dernier soir.
-Exact. Dit il en ce rasseyant que le bord de son bureau. C'est très rare que nos chanteuses soient renouvelées mais j'aimerais vous garder un peu plus longtemps si vous êtes sûr que vous puissiez la faire garder.

Mes yeux secarquilles sous la surprise.

-Il semble que la clientèle vous apprécie énormément. Un visage angélique à la voix d'or. Vous avez du bien voir tous ces articles sur vous ?
-Quelques uns en effet. Mais qu'importe ce qu'ils racontent, je veux juste travailler.
-Dans ce cas. Dit il en se levant.

Il s'approche encore une fois, un peu trop près de moi. Et me tend une feuille agrafée à ce que je pense être l'enveloppe de mon cachet du soir.

-Nous souhaitons que vous assurez encore 7 shows au Cordel. Vous allez battre le record.
-Vous m'envoyez ravi...

Pourquoi est-ce que j'ai chuchotais ? Il faut que je sorte d'ici. Je transpire tellement qu'il fait chaud ! J'attrape la feuille du bout des doigts et c'est a ce moment là que Cléo décide de régurgiter en jet sur mon patron qui ferme les yeux quand il sent un liquide chaud le toucher.

-Oh mon dieu ! Je suis terriblement navrée ! Je l'ai gavé de tétés pour être sûr qu'elle ne pleure pas dans le vestiaire et ne dérange pas les filles. Je débite à une vitesse folle en essayant d'enlever le lait avec ma manche.
-Ca suffit ! Grond t'il en attrapent mon poignée. Sortez s'il vous plaît.

Ces iris bleu ciel cmse plante une nouvelle fois dans les miens provoquent une sueur froide dans mon dos.

-Il faudrait me lâcher pour ça... Je chuchote après quelques secondes.

Il semble revenir sur terre et desserre son emprise. Il m'a fait mal. Je me frotte par réflexe le poignet.

-Excusez-moi, je ne cherchais pas à vous faire mal."

Je secoue la tête de haute en bas ravalent ma salive. Je le salue et sens même attendre sa réponse je sors de son bureau.

Je respire enfin une fois la porte passée. Je sors rapidement du Cortel cherchant de l'air frais. A ma grande surprise je trouve la rouquine qui discute avec Anès qui est salement amoché.

"-Ca va ? Qu'est ce qu'il sait passé ?
-Rien de grave, je n'ai même pas mal. Me rassure t'il en gonflent le torse. Qu'est ce qu'il te voulait ton boss ?
-Il m'a réengager.
-Serieux ? Demande Jessie étonné.
-Oui !
-Oh mais c'est vraiment... Génial ! S'écrit-elle en applaudissements dans ses mains. Je pensais qu'il allait te... Comment dit-on déjà ? Te passer un sale savon !
-Je pense qu'il s'est retenu de me crier dessus.
-Ok il faut qu'on fête ça ! Genre faire du shopping ! Mardi je n'ai pas de répétition si tu veux ?
-Oui pas de problème.
-Ok envoie moi un message. Bye ! Nous salut elle en nous envoyant un baisé tout en partant.

-Rose. Dit Anès en agripent mon épaule.
-Oui ?
-Je crois que je suis amoureux.

J'éclate de rire devant son air perdu.

-Tu as dis ça aussi en voyant Ilona.
-Ah oui, c'est vrai ! Bon on y va ?"

Moment tendreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant