Chapitre 77

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J'entends les cries de mes proches résonner dans mon esprit, la chaleur commençait à devenir de plus en plus insoutenable...

J'essayais de me mettre debout, de me ressaisir mais les flammes eurent raison de moi.

Mes yeux se fermaient petit-à-petit, je partais au pays des rêves... 

Le sentiment est assez étrange, c'est comme si je réussissais à m'endormir en plein soir d'été lorsque la chaleur est à son maximum mais là... Ce n'est pas un sommeil comme d'habitude. 

Les voix firent écho dans ma tête, je commençais à manquer de souffle, je ne pouvais à peine ouvrir les yeux, la fumée commençait à avoir raison de mes sens. 

J'essayais une nouvelle fois de me mettre debout sur mes deux pieds mais en vain, je poussa une fois pour toute, je me lève, je tombe et je m'endors tout en entendant les cries de peur de ma famille... 


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Je... je suis où là ? 

Autour de moi c'est tout sombre, les murs se rétractent, se rouvrent et s'éloignent. 

Je n'arrive pas à bouger, je suis comme enfermé dans un état second. 

J'ai peur...

Je n'arrive à bouger ni mes mains, ni mes pieds.

Mes yeux sont lourds mais ne veulent pas se fermer comme si une volonté incontinente les retient de se fermer. 

J'ai peur...

Suis-je mort ? 

Suis-je vivant ? 

Pourquoi je sens comme une pression sur ma poitrine ? 

Je la sens monter et descendre anormalement contre mon gré. 

Attends ? 

Est-ce qu'on est entrain de me faire un massage cardiaque ? 

Non non non je ne peux pas mourir ainsi, c'est pas possible, non ! 

Mais ? 

Si je pense, c'est que je suis vivant non ? 

Eh je suis trop bête enfermez-moi wesh...

Ah bah je suis dans ma tête je ne peux pas sortir. 

Je sens mes lèvre s'humidifier, comme si quelqu'un m'embrassait. 

Ah bah le bouche-à-bouche... C'est absurde je ne suis pas consentant !

Je sens que tout s'arrête, je sens des mains tenir mes les miennes, les serrer puis les relâcher tendrement.

D'après ce que j'arrive à comprendre, je suis tiré d'affaire, enfin je crois.

Si seulement je pouvais voir, entendre, interagir avec ce qui se passe...

Je sens des gouttelettes perler sur mes avants bras, un baiser se poser sur ma joue et des doigts glisser sur le dessin naturel en forme de "M" sur ma main.

C'est maman...

Je...

C'est trop pour moi.

Je veux pleurer, crier, parler ou même chanter mais je n'y arrive pas. 

Je veux pouvoir dire à ma mère que je vais bien et que je suis là mais je n'y arrive pas, je ne peux pas.

J'ai même envie de souffler pour marquer ma présence mais à quoi bon...

Le rêve d'une vie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant