12. C'est beau, l'Espagne

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Ce chapitre se passe sous le point de vue de Sae.

[OUI, il est un peu de retour].


LÉGENDE:

+++ • ellipse

italiqueles pensées de Sae

( ) • traduction des passages anglais.

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Il était encore très tôt dans la matinée quand Sae Itoshi se changea dans les vestiaires, en compagnie de son équipe du Real Madrid. La plupart rigolaient en groupe, tous concentrés sur une vidéo, loin d'être aussi sérieux que lui. Ils ne faisaient pas le quart de ses efforts, et pourtant, ils étaient quand même plus forts. L'un d'eux passa son bras autour de son épaule, le forçant à observer son téléphone.

— Hey, Itoshi, mate ça, elle est originaire du Japon apparemment, et elle est canon.

Dans un premier temps, Sae vira la main de son épaule froidement. Dans un deuxième temps, il lui rendit son portable, luttant contre l'envie de l'éclater à terre.

— J'en ai rien à foutre, vociféra le footballeur, visiblement agacé. Tu me fais perdre mon temps.

— Pff, il fait le malin alors qu'il a été relayé en milieu de terrain, répliqua son coéquipier.

Sae serra les poings et lança un regard aussi agressif qu'un coup de massue à ses comparses. On lui rappelait constamment sa rétrogradation, histoire de bien l'humilier. Il détestait ses origines, par—dessus tout. Il détestait l'idéologie idiote de son pays envers le football. Un pour tous, et tous pour un. Que des conneries. Il ne serait pas aussi à la traîne en étant espagnol, britannique, brésilien, italien, allemand ou même français. Son seul défaut, si minime, mais très impactant, c'était d'être né au Japon.

Bien entendu, l'adolescent ne comptait pas se laisser abattre pour autant. Seulement, dans le tas de toutes ces intonations rauques, le rouquin reconnut l'une d'entre elles qui demeuraient bien plus fluettes. Cherchant l'origine de la voix, Sae comprit rapidement qu'elle provenait du smartphone. L'aîné de la famille Itoshi ne répondit plus de rien, c'était comme si, pendant un bref instant, il perdit le contrôle de ses émotions.

— Pousse-toi de là ! s'exclama-t-il à son partenaire, retirant son téléphone des mains.

— Hey, Itoshi, tu te prends pour qui là ? s'énerva l'athlète blond et musclé.

Mais Sae était enfermé dans un long mutisme, ses yeux brillèrent en découvrant une Suki bien différente de celle qu'il avait quittée. La jeune fille s'était affinée, semblait confiante et souriante. Assise sur une chaise de gaming, elle portait l'ancien maillot de foot appartenant à Rin. Le seul détail qui n'avait pas changé d'un poil, c'était son arrière—plan, puisqu'elle filmait dans sa chambre. Son cadrage laissait entrevoir son lit.

𝐈𝐍𝐈𝐌𝐈𝐓𝐈𝐄 • Suki Muraki & les frères ItoshiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant