« INIMITIÉ, subst. fém.
Sentiment d'aversion, d'hostilité à l'égard de quelqu'un. »
En devenant amie avec les frères Itoshi, Suki ne s'attendait pas à se retrouver au cœur d'une querelle familiale aussi hargneuse qu'oppressante.
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LÉGENDE:
+++ • ellipse
italique • les pensées de Suki
( ) • traduction des passages anglais.
✧ flashback
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- Putain, te dégonfle pas gros mongole, coupe-toi le pied !
Rin s'énerva contre la télévision, ou plus précisément, contre le Dr. Gordon, un personnage mémorable du premier film Saw. Il prenait beaucoup de plaisir à voir des gens mourir, ou bien, subir des dommages physiques horribles. Plus la scène était gore, plus c'était amusant.
- Il ne va pas le faire, il va pas osé.
Suki ne comprendrait jamais tout cet intérêt pour le cinéma d'horreur, même si elle appréciait leurs soirées à en regarder. Elle se trouva actuellement entre ses jambes, la tête contre son torse, étouffa un petit rire face à l'engouement de son meilleur ami pour le film.
Le premier Saw était franchement pas mal, les séquences de piège n'étaient pas exagérées, ni trop graphique, mais elle relevait d'une torture psychologique et physique ignoble. L'intrigue restait simple, mais très prenante. C'est ce qu'ils préféraient tous les deux dans l'épouvante. L'intelligence, la qualité de l'histoire, l'ambiance d'une scène, l'angoisse que cela pouvait apporter. Les frissons que cela procurait si c'était bien exécuté.
- Il va le faire, dit Rin.
Adam Stanheight, le deuxième personnage principal du film criait à l'agonie pendant que son compagnon de cellule se coupa le pied avec une scie pour se libérer. Après plusieurs retournements de situation, ils arrivèrent à la fin du film. Le Dr. Gordon promit à Adam qu'il reviendra, pendant que ce dernier le supplia de ne pas le laisser seul ici.
- Il ne va pas le laisser, Rin ? posa-t-elle bêtement, la voix chevrotante.
Elle s'accrocha au t-shirt du footballeur, depuis le départ de Sae, elle avait du mal avec l'abandon. Ça la rendait toujours triste, peu importe le contexte.
- Moi, je le ferai, déclara Rin. Ma pomme avant celle des autres.
- Bien sûr que tu le feras, confirma Suki, d'un ton amer.
Elle fixa ensuite Rin, souhaitant être rassuré.
- Mais pas à moi, hein ?
- Je pourrais le faire à tout le monde... Tout le monde, sauf à toi, admit-il.
