« INIMITIÉ, subst. fém.
Sentiment d'aversion, d'hostilité à l'égard de quelqu'un. »
En devenant amie avec les frères Itoshi, Suki ne s'attendait pas à se retrouver au cœur d'une querelle familiale aussi hargneuse qu'oppressante.
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Ce chapitre se passe sous le point de vue de Suki.
LÉGENDE:
+++ • ellipse
italique • les pensées de Suki
( ) • traduction des passages anglais.
✧ flashback
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Une heure du matin.
Et pourtant, Suki n'arriva pas à trouver le sommeil. À la place, elle ne fit que gigoter, s'agiter, incessamment dans son lit, vérifia l'heure défiler et son temps de sommeil se réduire. Elle détestait vraiment dormir seul. Encore plus depuis le départ précipité de Rin.
Mais pour la première fois, elle n'était pas vraiment seule, puisque Sae dormait paisiblement dans la chambre à côté de la sienne. Suki se retint de le rejoindre. Elle ne pouvait pas. Impossible. Ils avaient déjà failli s'embrasser, et ses remords augmentèrent grandement depuis.
Comment allait réagir Rin ?
Il allait probablement la rayer de sa vie, à son tour.
Yuri insistait pour qu'elle pense un peu plus à elle, mais comment faire quand une partie d'elle appartenait pleinement à Rin ? Elle ne se rappelait pas d'un seul moment de sa vie qui n'englobait pas Rin. Si elle le perdait, elle perdrait une part de son identité.
Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle était si amoureuse de Sae, alors qu'elle portait tant d'amour à l'égard de Rin. Pourtant, la jeune femme savait faire la différence. Suki ressentait de l'attraction physique pour Sae, des sentiments forts, et une envie de le toucher incontrôlable. Un désir inexorable.
Et Rin, il était comme un enfant qu'elle aurait pu élever. Un petit frère qu'elle voulait protéger de tout. Cet ami, celui qui avait grandi avec elle, et qu'elle comptait garder jusqu'à la fin de sa vie.
Elle se toucha le cou, souffla pour évacuer toute la chaleur de son corps. Si elle n'arrivait pas à dormir, ça n'était pas à cause de la solitude dans ce lit immense. Elle n'arrivait pas à dormir, car elle n'arrêtait pas de penser à Sae, et aux conséquences que cela apporterait si elle s'adonnait à ce jeu séduisant.
Mais la tentation, elle, était trop forte.
Suki avait besoin de ça. Elle avait besoin d'être touché par Sae.
- Et puis, merde, se murmura l'adolescente. Foutu pour foutu.
Contre toute attente, elle sortit de son lit pour rejoindre celui de Sae. À peine sa main rentra en contact avec sa joue que ce dernier saisit son poignet brusquement. Terrifiée, Suki lâcha un cri de petite fille.
