« INIMITIÉ, subst. fém.
Sentiment d'aversion, d'hostilité à l'égard de quelqu'un. »
En devenant amie avec les frères Itoshi, Suki ne s'attendait pas à se retrouver au cœur d'une querelle familiale aussi hargneuse qu'oppressante.
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RIN
LÉGENDE:
+++ • ellipse
italique • les pensées de Rin
( ) • traduction des passages anglais.
✧ flashback
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— J'étouffe.
Rin n'écouta qu'à moitié les plaintes de son amie, il adoucit son étreinte sans pour autant lui offrir complètement sa liberté. Ce n'était pas commun à ce qu'il s'endorme dans les bras l'un de l'autre. Suki pensait que le garçon cherchait simplement du réconfort. Elle ne discutait pas leur nouvelle manière de s'endormir, malgré ses gros doutes.
En réalité, il y avait une raison tout autre. Une raison qui ne dépendait pas de l'humeur de Rin, ou de ce sentiment d'abandon crée par Sae. Suki n'aurait jamais pu s'en douter, mais elle était le déclencheur de son comportement étrange.
Et alors que le jeune Itoshi dormit paisiblement, sa main n'entoura plus la taille de Suki, mais heurta le matelas froid et dur. Des signaux d'alerte furent envoyés à son cerveau, puisque Rin se réveilla presque instantanément. Il dévala les escaliers quatre à quatre pour trouver Suki se promenant dans la cuisine, elle sortit du lait du frigidaire, de la farine et des œufs de l'armoire.
Une nouvelle crise de somnambulisme, sans aucun doute. La première datait d'il y a quelques jours. Pour ne pas la réveiller ou lui faire peur, Rin s'approcha doucement et saisit délicatement son poignet.
— Hey, Suki. Viens, on va se recoucher.
Parfois, elle se montrait très combative à l'idée de retourner dans son lit. Elle refusait de le suivre, lors de sa quatrième crise, la brune l'avait traumatisé en le secouant et hurlant qu'elle ne voulait pas dormir. Heureusement, ce soir-là, sa mère s'était réveillée avec le bruit et elle a su calmer sa fille.
Voilà pourquoi Rin dormait si proche d'elle, à présent. Ça limitait les crises où elle sortait du lit pour déambuler sans conscience dans la maison. Ça le rassurait, lui, surtout. Il n'y connaissait rien au somnambulisme, mais il était terrifié que Suki se fasse du mal dans son sommeil. Certaines nuits, elle n'arrivait pas à se libérer de son emprise et se rendormait, où elle le réveillait, ça limitait donc ses déplacements.
De temps à autre, le Japonais se retrouvait le matin avec des griffes sur le bras. Il savait que ça venait de la jeune femme, ce n'était pas profond, pas assez pour qu'elle le sorte du sommeil, mais ce genre de répercussions étaient juste suffisantes pour le faire flipper. Rin se privait de lui révéler ses troubles du sommeil, car...