Epilogue

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Note de l'auteur: si vous avez sauté certains chapitres pour arriver à la fin, je vous conseille de lire l'avant-dernier chapitre auparavant (numéro 25) !

10 ans moins deux jours plus tard, point de vue de Noé.

- Lisa De Maréville, action ou vérité ?

- Action.

- Baisse ta culotte !

Voilà, cette peste de Lisa a encore réussi à m'avoir ! Nous sommes à Chypre, dans un village vacances réservé aux adultes, et elle vient de coucher avec un garçon qui ne lui plaisait même pas, uniquement pour être sûre de recevoir une fessée.

Elle est en travers de mes genoux, avec des chaussures à talons à semelles rouge et un ensemble de lingerie de soie très fine. Elle porte un collier que je lui ai offert pour ses vingt ans. Le luxe lui va à ravir, malgré ce qu'elle proclame encore régulièrement.

- Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas que tu manipules les hommes comme cela, que tu profites d'eux pour arriver à tes fins !

- Je t'assure qu'il ne s'est pas plaint du tout !

- Je n'en doute pas une seconde.

Je réponds en souriant, en pensant à tout ce qu'elle a bien pu lui faire de délicieux.

- Maintenant, je dois choisir d'entrer dans ton jeu, ou ne rien te faire du tout.

Là, je suis sûre que c'est elle qui sourit, car elle sait très bien que je ne vais pas opter pour cette solution.

- Ou alors...

- Alors quoi ?

Elle doit moins rigoler, elle sait que je suis aussi malin qu'elle.

- Et bien, je te mets une fessée et ensuite, je passe au martinet !

- Oh !

Lisa déteste le martinet. J'imagine que, depuis le temps, elle a bien compris que je l'utilisais uniquement en cas d'extrême urgence, et que ceci n'en est pas une, mais nous ne partons jamais nulle part sans que je l'emporte, histoire d'être sûr d'avoir le dernier mot en cas de problème. Lisa qui péterait la tête d'un gars qui a mal parlé à sa femme, par exemple. Ou bien Lisa qui décide de dépenser une fortune dans un projet pour « donner sa chance » à un gars qui ne tient pas la route.

- Tu vas déjà recevoir une fessée dans deux jours pour fêter les dix ans de ta première correction, et encore une pour ton anniversaire, est-ce que tu avais réellement besoin d'en ajouter une autre ?

- Oui.

Bon sang, dix ans, incroyable ! Nous étions tellement des gosses ! Après sa première fessée, tout a changé entre nous : Lisa est devenue non seulement plus obéissante, mais aussi plus proche et même, plus câline ! Le jour de son anniversaire, elle a assuré comme une femme au conseil d'administration, puis tout est allé très vite : notre mariage, nos études, nos premières fonctions dans la compagnie.

Mathias a épousé Aline et nous gérons les entreprises de mon père ensemble. Je continue à les appeler de cette façon, je ne sais pas pourquoi. Lise parle de nos entreprises à nous mais ça me fait toujours bizarre. Mon père justement, est actuellement sur notre yacht avec Marie, qui refuse toujours de l'épouser parce qu'il est trop bourgeois mais pas de se faire bronzer aux Bahamas en plein décembre. Alban est photographe, quelque part dans le monde. Il a promis de revenir nous aider un jour. 

Les choses ont toujours été très libres entre nous : si elle rencontrait un garçon qui lui plaisait, et que je ne lui trouve rien de bizarre (comme ce gars qui avait l'air pervers, ou un autre qui était vraiment trop séducteur, ou encore cet idiot à qui je ne faisais pas confiance, niveau discrétion), elle faisait ce qu'elle voulait. Et recevait une fessée en retour, mais c'était à sa demande, en réalité. Je sais très bien que tout le monde n'est pas comme cela, mais je ne ressentais aucune jalousie, et je pouvais bien sûr faire pareil de mon côté. Au début nous étions un peu jeunes par rapport aux couples qui fréquentent les milieux libertins, mais nous avons rapidement pris nos marques et notre couple s'est construit ainsi, libre et sensuel.

- Tu espérais une fessée érotique, n'est-ce pas ?

- Oui.

- Et bien, voilà ta punition : tu n'auras qu'une correction classique.

- N'importe quoi, tu ne vas pas tenir cinq minutes.

Oups, encore un point pour elle. Je ne vais probablement pas tenir plus de trois minutes, en réalité.

- De plus, il me plaisait réellement, tu exagères de dire que c'était juste pour te provoquer.

- Je te connais très bien, il n'est pas assez « rock » pour toi.

- Bon d'accord, j'ai un peu précipité les choses pour te mettre en rogne. Et cela a très bien marché.

Je prends le martinet et je lui colle entre les mains, ce qui est d'un effet redoutable, pour la calmer un peu !

Je continue à claquer son postérieur affectueusement. Qu'est-ce que c'est long, lorsqu'il ne se passe rien ! Je la soulève et je la place sur le lit à quatre pattes, la poitrine en bas et les fesses en l'air. Je crois bien que j'ai réussi à tenir quatre minutes, finalement !

Je sais exactement ce qu'il faut faire pour mener Lisa au septième ciel, c'est la raison pour laquelle je n'ai pas besoin d'être jaloux : comment un autre homme pourrait savoir aussi bien que moi chacune de ses préférences ?

De son côté, elle sait très bien qu'elle n'aurait jamais tenu une vie entière avec un autre garçon, même armé d'un très bon martinet.

Tandis que je m'occupe de son entrejambe, en tournant la langue de façon sensuelle mais pas trop lente, et en m'arrêtant de temps à autres pour la faire enrager, je demande :

- Action ou vérité ?

- Tu me fatigues, avec ça ! Vérité !

- Est-ce que tu m'aimes ?

Elle étouffe comme elle le peut un soupir de plaisir pour dire :

- En ce moment, oui, c'est sûr ! Oh mon Dieu, continue !

Je claque ses fesses un grand coup :

- Et de manière générale ?

- Je t'ai déjà dit mille fois que oui, Noé De Maréville !

- Moi aussi je t'aime, ma petite femme. 

Action ou vérité - Les héritières 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant