Chapitre 7

33 1 0
                                    

Le lendemain, alors que je me baigne encore avec Alban, Paul me demande de venir dans son bureau. Il me fait asseoir et pose une boite devant moi. Un téléphone portable.

- Je voudrais pouvoir te contacter en cas de besoin.

- Quel cas, par exemple ?

- Je ne sais pas, dans quelques jours nous recevons des amis pour le weekend, je suis persuadé que tu n'oseras pas venir manger vers nous mais j'aimerais que tu le fasses au moins une fois, ça nous permettrait de caler les choses.

- Et bien c'est caler : la réponse est non ! Déjà vous supporter tous les quatre...

Je ne suis pas venue manger une seule fois pour le moment. Je sors sans le téléphone. Je croise Noé dans le couloir, en maillot de bain lui aussi. Il m'attrape par le poignet et me fait entrer dans la même pièce que l'autre jour, remplie de linge de maison avec l'armoire enfermant les vêtements de service.

Il me cale contre une table et me domine de toute sa hauteur en me regardant dans les yeux.

- Tu as refusé le téléphone de mon père ?

- Oui.

Il me retourne pour être contre mon dos et baisse mon maillot de bain de quelques centimètres. Juste assez pour voir un peu mes fesses.

- Est-ce que tu penses qu'il faut demander un consentement pour mordre les fesses d'une fille ? Une fille qui vous aurait tapé sur l'épaule, par exemple ?

Oh. Il est où l'intello, là ? Finalement, il les caresse tendrement, et il n'a clairement pas besoin de mon autorisation. Il me retourne et continue à me caresser derrière, sur ma peau nue, un peu plus fermement, un bras de chaque côté de moi, tout en gardant sa bouche près de la mienne.

- Veux-tu que je continue ?

- Oui.

A cet instant précis, j'ai un besoin vital de l'avoir en moi.

- Action ou vérité ?

Cette fois je ne veux plus me laisser faire, je réponds :

- Vérité.

- Es-tu vierge ?

- Oui.

Pas la peine de mentir sur ce point, il va bien s'en rendre compte. Enfin, j'espère. Et si possible, assez rapidement !

- Je ne vais pas te donner ce que tu veux tout de suite, je te l'ai dit, que j'allais te rendre dingue.

Il remet sa main devant et déplace légèrement mon maillot de bain vers le bas pour pouvoir passer. Il effleure mon intimité. Soudain, il m'embrasse à pleine bouche, tout en enfonçant ses doigts un peu plus en moi.

Mes jambes s'affaissent un peu et son autre main me maintien derrière les fesses, je le sens vraiment de partout, c'est délicieux. Il s'arrête subitement et grogne :

- Va chercher ce téléphone, et amène-le-moi si tu veux que je continue. Moi aussi, je veux pouvoir te joindre. Même si j'imagine que mon père va te contacter pour des raisons beaucoup plus louables que les miennes. Je t'attends ici, Lisa.

Je sors avec les jambes encore tremblantes, décidée à me sauver de là vite fait. Mais j'ai besoin de plus de Noé. Je veux encore qu'il m'embrasse et que ses doigts me fassent des trucs cochons. Et plus si possible.

Je fais demi-tour et je retourne dans le bureau de Paul.

- Tiens-donc, qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?

- C'est pour pouvoir prendre des photos, j'ai cassé mon appareil.

Je file sans demander mon reste avec la boîte et retourne dans la lingerie. Noé a un regard victorieux.

- Tu es une très bonne fille.

Si je n'avais pas autant envie de lui, je lui taperais dessus. Il reprend :

- Je pense quand-même que je vais te laisser là, en plan.

Je le regarde en le suppliant.

Il enfonce un doigt à nouveau dans mon intimité et de son autre main, deux doigts dans ma bouche. Il me tient de cette drôle de façon en faisant des mouvements très tendres des deux côtés. Je ferme les yeux et je me laisse aller, entièrement à lui, pendant qu'il me demande :

- Est-ce que c'est bon ?

- Oui.

- Je ne peux pas te donner d'orgasme tout de suite, Lisa.

- Pourquoi ?

- Parce que tu ne le mérites pas.

Quel pénible !

- Tu vas devoir gagner chaque étape de ton plaisir.

- Comment ?

- En étant très gentille. Avec moi bien sûr, et avec toute ma famille. Je veux que tu arrêtes de nous mépriser, et que tu obéisses un peu plus à mon père. Est-ce que c'est bien compris, Lisa ?

C'est mon corps, au bord de l'implosion, qui réponds avant mon cerveau :

- Oui...

- C'est très bien, j'attends vraiment de gros efforts.

- Oui.

- Oui qui ?

- Oui Noé.

- Alors faisons comme cela, si tu te comportes bien, tu seras récompensée. Sinon, je te corrigerai.

Il me lâche et m'embrasse dans le cou pendant que je me cabre.

- J'aime beaucoup la façon dont ton corps réagit. C'est très beau, et sensuel. Je suis sûr que tu seras divine a baiser.

Il disparait avant que j'aie eu le temps de ratterrir sur Terre. Est-ce que je viens vraiment de dire à Noé que j'allais lui obéir, ainsi qu'à sa famille ? Et je l'ai laissé me parler comme cela sans le trucider ?

Je rentre chez moi sans même réaliser que je tiens le téléphone à la main et je m'endors le soir en n'ayant pas pensé à autre chose qu'aux doigts de Noé depuis que je connais leurs capacités émotionnelles.

A mon réveil, je prends la décision aussi soudaine qu'idiote, de prendre le petit déjeuner avec les garçons.

Je dis même bonjour en arrivant.

Paul me demande si j'ai déjà pris des photos avec le téléphone et je réponds que non mais que je vais allez voir si les Sabots de Vénus sont toujours fleuris au fond du parc. Il me demande s'il peut venir avec moi et je réponds oui, avant que Mathias ne grogne :

- Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Quelqu'un s'est enfin décidé à lui mettre une fessée ? Je tiens à préciser que ce n'est pas moi !

Pendant que son cadet me regarde intrusivement depuis mon arrivée avec un sourire moqueur. 

Action ou vérité - Les héritières 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant