53 | 𝐉𝐀𝐋𝐎𝐔𝐒𝐈𝐄

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𝐌𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟏𝟖— 3 jours plus tard —ϟ TARIK ANDRIEU ϟ

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𝐌𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟏𝟖
— 3 jours plus tard —
ϟ TARIK ANDRIEU ϟ









J'enroulais une serviette autour d'ma taille et sortais sur le balcon après une douche. Les quarante degrés je les ressentais bien forts, et ça dès le sbah. En y allant, je zieutais Ayem qui dormait encore. J'souriais comme un con en la voyant serrer contre elle le p'tit doudou qu'elle avait acheté à l'aéroport hier en arrivant, et son ventre gonflé visible même sous le drap.

J'refermais bien derrière moi la porte vitrée histoire de pas la réveiller, posais ma paire de lunettes sur mon zen et m'allumais une gainz en regardant la vue. Bridgetown, capitale de la Barbade, une putain d'île loin de tout aux plages paradisiaques. Y'avait quand même une ombre au tableau. Je tirais nerveusement sur ma clope en prenant mon bigo pour régler ce blem.

Trois appels manqués d'ma daronne. Ma génitrice. Hourya. Depuis genre quatre ans elle avait essayé de reprendre contact avec nous pour la deuxième fois d'sa vie. Nabil s'était expliqué avec elle et ils se donnaient souvent des nouvelles, mais d'mon côté c'était mort. Pas envie d'lui parler, pas envie qu'elle s'immisce dans ma vie au moment où c'était plus facile pour elle évidement et qu'elle avait plus à être là pour moi, mon daron et mon p'tit frère quand on avait vraiment besoin d'elle.

Sauf que Nabil l'avait vu récemment et qu'elle avait dû demander des nouvelles de oim, et que mon reuf avait pas pu s'empêcher de lui dire la vérité. Que j'allais être daron et que j'franchissais une putain d'étape dans ma vie. J'avais bien trop de haine envers cette femme pour lui donner ce qu'elle voulait et la laisser revenir dans ma ive, mais Yem m'avait bien morale hier en m'faisant comprendre que malgré notre passif, que j'le veuille ou non, elle allait devenir grand-mère.

Et que j'devais me forcer à garder des relations plutôt bonnes avec elle pour l'tipeu. Qu'il ferait son choix plus tard d'être proche d'elle ou pas, mais que c'était pas à moi de décider ça. Ça m'avait fort vénère mais j'pouvais pas nier. Elle avait raison. C'est pour ça qu'après un dernier mordillement nerveux d'ma joue, j'appuyais sur son numéro pour la rappeler.



— Allô ? Une sensation de compression me serra la poitrine en entendant sa voix, un mélange entre la colère qui montait très vite à mon veaucer et une partie de moi qui ne pouvait pas m'empêcher de réaliser que sa voix tremblotante avait vieilli

— Ouais, c'est moi

— Oh, Tarik, sa voix s'adoucît un peu et j'aimais pas l'effet que ça me faisait ressentir, tu vas bien mon fils ?

— Ça va hamdoulilah, j'me forçais à paraître moins tendu que je l'étais, et toi ?

— Ça va, j'ai appris pour la grossesse, félicitations !

ademo | 𝐋𝐀 𝐋𝐔𝐍𝐄 𝐄𝐒𝐓 𝐓𝐎𝐌𝐁𝐄́𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant