2 | 𝐓𝐀𝐑𝐈𝐊

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|  𝐅 𝐋 𝐀 𝐒 𝐇 𝐁 𝐀 𝐂 𝐊 : 𝐈𝐈  |

𝐃𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟎𝟏ϟ TARIK ANDRIEU ϟ

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𝐃𝐞́𝐜𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟎𝟏
ϟ TARIK ANDRIEU ϟ









Ça faisait une semaine qu'elle était pas venue en cours. Et le pire c'est que j'avais aucun moyen d'la joindre.



— Andrieu, réveille toi



J'relevais ma tête vers le prof de français qui me fixais sévèrement derrière ses binocles rondes. J'étais tellement duper dans mes pensées, la tête dans les bras que j'avais pas réalisé que je somnolais. J'soufflais d'manière blasée en remettant directement ma tête entre mes bras pour nehess. Si j'étais allé en seconde pro c'était justement parce que j'pensais éviter de devoir me taper ce genre de cours relou. Il tapa vite fait sur ma tête en voyant que j'le calculais ap, et cette fois-ci j'me relevais vivement sur mes iep pour l'fusiller du regard.



— Oh tu joues à quoi toi ?!

— Commence par te rassoir et me vouvoyer jeune homme, je ne suis pas ton copain

— Moi non plus j'suis pas ton poto donc commence même pas à m'toucher

— Pardon ?



Les bouffons d'ma classes se mettaient à crier « bagarre, bagarre ! » alors que mon zinc Lucas devant moi m'faisait comprendre que c'était préférable que j'me rassoies. Sauf que ma fierté m'poussa à en rajouter une couche.



— T'as bien entendu, j'suis pas ton p'tit moi, touche moi plus jamais



Le prof parut choqué, et toute la classe se mettait à rire et crier.



— Tarik présente moi tout de suite tes excuses ou tu sors de mon cours

— Ma grosse bite ouais



Foutue fierté. Le prof écarquilla ses yeux et désigna du doigt la porte.



— Dehors !

— Quoi ?! Mais putain j'ai fais wellou !

— Tu vas chez la CPE j'ai dis ! Et encore je suis gentil là



J'crachais par terre en récupérant d'un coup mon Eastpack que j'foutais sur une épaule en sortant d'la salle. Derrière moi, la porte claquait et les cris des élèves reprenaient. Moi qui était encore inconnu dans c'lycée à part chez les élèves qui étaient avec moi au collège de Corbeil, j'sentais bien que cette histoire allait faire parler auprès des premières et des terminales. Normalement j'étais calme. Mais ça c'était l'effet de foule, ça m'faisait faire des dingueries.

ademo | 𝐋𝐀 𝐋𝐔𝐍𝐄 𝐄𝐒𝐓 𝐓𝐎𝐌𝐁𝐄́𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant