𝘁𝗮𝘆𝗲𝗺 🐾
"la lune tombe comme Tarik en 2013, seul dans le noir, mon ombre m'a lâché"
cette fiction n'est pas une fiction.
tw 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞𝐧𝐮 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞, 𝐯𝐢𝐨𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞
publication deux fois/semaine
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟔 — 2 jours plus tard — ☾ AYEM BENSAOUD ☽
DONNEZ-NOUS DJIBRIL - Z
C'était le tag qui était écrit dans le hall de notre immeuble, le soir où ce qui était très probablement le gang de Zay, s'était introduit dans le Zoo. Ça faisait deux jours maintenant, deux jours qu'on avait débarqué avec Tarik en furie, pour venir rassurer Manon en appréhendant une énorme guerre. Mais au final, ils étaient déjà partis au moment où nous étions arrivés.
Deux jours qu'on était dans l'incompréhension. On ne comprenait pas leurs intentions, sachant que Djibril était décédé dans mes bras ce soir là à Londres. Nous l'avions enterré dans la capitale anglaise très rapidement après, un jour où j'avais exceptionnellement quitté Tarik sur son lit d'hôpital pour honorer la mémoire de mon frère.
Mais si il était mort, les londoniens le savaient. Alors pourquoi se lancer à sa poursuite en sachant que c'est lui qui avait tué Zay et qu'il n'était désormais plus ici ? Je cogitais énormément sur ce sujet, et aujourd'hui encore, en disposant les pains au chocolat dans la vitrine de la boulangerie.
— Hop hop hop les mains en l'air ! Cette voix que je reconnaissais très bien me fit directement lever les yeux vers lui, les autres clients dans la queue le regardèrent avec étonnement voire peur, mais Tarik avait dans sa main une fausse et minuscule petite figurine de glock, mets moi tout ce que t'as là, dit-il en montrant les pâtisseries de vitrines, il ricana et les gens autour de lui aussi
Je levais les mains en pouffant aussi avec mes collègues du matin, des darons hyper gentils en réinsertion professionnelle. Il arrêta sa blague quelques secondes après et fit le tour du comptoir, il me sourit et posa sa main contre mon épaule sur laquelle il appuya pour me dire bonjour. Je lui souriait en retour.
— Mets-moi un éclair café Yem, j'ai trop la dalle
En ce moment Tarik et moi on s'entendait un peu mieux, ça s'était apaisé depuis les mois de tension qui avait suivis le voyage au Mexique, en partie grâce à ce qu'il s'était passé l'autre soir car son instinct protecteur avait prit le dessus et on était un peu plus en bons termes du coup. Il passait souvent ses journées à la boulangerie ou à rôder autour dans Corbeil pour éviter qu'on soit sans surveillance quand on était au travail avec Manon. J'aimais ce côté bienveillant et protecteur de Tarik.
— Encore là lui ? Demanda Manon visant Tarik, en débarquant dans la boulangerie accompagnée par Carl
— Oh nan pas elle, répondit Tarik dans un rictus, ça dit quoi ma colloc' depuis ce matin ?
