Nouveau coloc.

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Je ne suis rien je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout.
VICTOR Hugo, le rhin.










- Putain cette voie va me rendre folle!

- Quelle voix ?

- Ça ne te regarde pas.

- Pas besoin d'être aussi sèche.

Abigaël ouvre la porte et y passe la tête, dans l'espoir de ne pas rencontrer ses parents.
Comment allait elle leur expliquer son accoutrement. Et encore plus celui de son voisin ?

- Entre dépêche toi.

- Ha ça va il n'y pas le feu non plus.

Elle lui saisit la main et l'entraîne rapidement dans les escaliers en priant pour que ses parents ne les entendent pas. Ils arrivent enfin à l'étage où elle le pousse dans sa chambre avant de revérifier les alentour et de fermer sa porte à clé.

- Qu'est ce que tu fais ?

- Tu veux peut être que mes parents te voit à moitié à poil ?

- Hein ! C'est quoi cette question ? Ils ne peuvent pas me voir.

- Sauf s'ils me prennent la main. Tu veux vraiment voir leur réaction ?

- C'est bon, vas y.

La jeune femme entre ouvre son armoir et se lance à la recherche d'un vêtement pouvant lui aller. Chose pas facile avec son mètre quatre vingt-cinq. Elle avait beau cherché tout était trop petit pour lui.

- Tant pis je vais chercher dans la chambre de mes parents.

- Quoi ?

- Tu préfère peut-être rester comme ça ?

Il la toise du regard mais ne répond pas. Alors sans attendre une quelconque réponse, elle ouvre sa porte et traverse le long corridor avant d'atteindre la chambre de ses parents. Une fois à l'intérieur elle se dirige directement vers l'armoire commune.
Son père et lui avaient presque la même taille ce qui devait lui faciliter les choses.
Elle y prend une chemise bleu cyan et un patalon noir, et retourne rapidement dans sa chambre.

Il se tenait devant elle à fixer son mur des souvenirs, en réalité ce n'était que quelques photos d'Abigaël et de son entourage prise au fil du temps et des années.
Il ne l'avait pas entendu entrer.
La jeune femme en profite pour l'observer ainsi, de dos et surtout vulnérable. Lorsque son regard tombe un peu plus bas, un léger électrochoc la traverse.

- Toi.

Il se tourne rapidement vers elle surpris.

- Je ne faisais que regarder.

La jeune ange jette ce qu'elle avait en main sur son lit et traverse la pièce pour le rejoindre en deux enjambées.

- Tu t'es fais tatoué un jour ?

- J'en sais rien, pas que je sache, en même temps j'ai perdu la mémoire si tu ne t'en étais pas rendu compte, ironise t'il.

- Pourtant tu en as un.

- Quoi ?

- J'ai dis que tu en avais un, derrière, juste sous ton flanc.

Elle le guide vers un miroir accroché à l'armoir et le laisse vérifier lui même.
Effectivement, il avait un tatouge sur le flanc gauche, un nom plus précisément. Cela avait été fait d'une fine écriture, à l'encre noir. Quatre lettre brodé à même la peau avec de l'encre.
                             
                               Caïn

Les anges déchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant