Confrontation

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Vouloir prouver des choses qui sont claires d'elles mêmes, c'est éclairer le jour avec une lampe.

ARISTOTE.










- Qu'est ce que tu étais entrain de faire ?

La jeune femme se reprend mais est tout de suite interpellé par la question qu'il venait de lui poser.
En réalité elle comprenait qu'il soit perdu, entre sa fièvre et le fait de reprendre conscience ainsi il avait bien le droit de poser des questions.

- Je t'ai retrouver à moitier mort par terre et j'ai eu la bienveillance de t'aider. Après ce que je viens de faire, tu ne me dois plus rien, on est quitte.

Il continu de serrer le poignet de l'ange dans sa main tout en la considérant du regard. Il croyait ce qu'elle venait de lui dire. Hier lorsque son tatouage s'était mis à le brûler, la douleur avait atteint un tel niveau qu'il avait fini par s'écrouler sur place. C'est là qu'elle avait dû le découvrir ce matin.

- Tu avais énormément de fièvre, tu t'es même mis à convulser à un certain moment, j'ai dû faire baisser ta fièvre en t'aspergeant d'eau.

Si Abigaël devait bien s'avouer qu'elle était contente de ne pas avoir eu à assister à sa mort, elle n'arrivait pas à accepter l'état de gène dans lequel il la mettait en cet instant.
Il ne parlait pas, ne faisant que la fixer de son regard flamme.

- Tes yeux brillent. Tu m'avais dis ne pas te sentir en très bon état hier, je ne pensais pas que c'était à ce point.

Il voulait lui dire ce qui lui était arriver mais il hésitait aussi, sans même savoir pourquoi. Pourtant, malgré son caractère non appréciable, la jeune femme était la seule personne en qui il avait légèrement confiance. Chose sûrement du au fait que les rares personnes qui arrivaient à le voir ne semblait pas le voir comme un être normal, même pour eux.

- Je n'ai pas dû digérer la tarte.

Elle se renfrongne face à la réponse qu'il lui avait donné.

- C'est vrai que l'on ne s'est pas bien entendu au début, mais je pensais que durant ces tous ces mois on on avait fini par faire la paix. Je me suis excusé pour la fois où je t'ai battu.
En temps que camarade de classe je pensais qu'on pouvait devenir ami...

La voie de l'ange était basse, presque un murmure, comme si ces paroles qu'elle disait tout doucement, sortait du plus profond de sa gorge.

- Qu'est ce que tu veux dire par là ?

- Dans le métier que l'on s'apprête à faire, avoir confiance en son frère d'arme est essentiel, parfois ça peut même être une question de vie ou de mort.

Elle marque un silence, puis reprend.

- Alors comment puis je te faire confiance si même quand tu as faillit mourir tu ose me mentir ? Pense tu que c'est dans tes mains que j'oserais déposer ma vie ?
Oui c'est vrai tu ne suis cette branche que parce que tu y es obligé, mais tu t'es entraîné avec nous. Tu as mangé à notre table, partager nos rires, nos repas, alors oui tu fais partis des nôtres. Pourquoi hésite tu ? C'est fini, la situation n'est plus la même qu'au début de notre rencontre ne comprend tu pas ?

Les anges déchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant