Face à face

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Souvent les gens ne veulent pas voir, entendre et parler de la vérité, parce qu'ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites.

Friendrich W. NIETZSCHE.





Des que le jet d'eau glacé touche sa peau, un grognement lui échappe et un frisson lui parcours l'échine.
Bien rapidement l'eau se réchauffe et détend petit à petit son corps. Il n'y avait rien de mieux qu'une douche pour détendre les muscles et les nerfs.

Et ce n'était que dans les moments pareil qu'elle avait le temps de vraiment remettre ses idée en place.
Caïn..., c'était un nom assez particulier.
Caïn, le premier homme à avoir pêché. Le premier être humain à avoir ouvert les portes de l'enfer. Celui qui avait tuer son frère complètement dominé par le vice. Par jalousie et haine pure. Même si l'histoire changeait un peu selon les cultures, le fond était la plupart du temps le même.
Caïn avait tué son frère par jalousie, il était amoureux de sa sœur jumelle et voulait l'épouser, chose qu'il ne pouvait faire puisqu'elle était déjà destiné à un autre et que c'était sa jumelle. Alors la haine à pris le dessus et il a tué son frère en le frappant de derrière. Lâchement.

Beaucoup pensent que c'est plus une histoire dogmatique qu'autre chose mais..., étant un ange, elle savait qu'il existait réellement. Ses parents lui avaient dit l'avoir déjà rencontré. Sa mère fut celle qui l'aida à ne pas sombrer dans la folie mais ne réussit pas à épargner son âme des flammes éternelles de l'enfer.

Pourquoi Caïn ? C'est un beau nom c'est vrai, mais, c'est aussi un nom dure à porter.
Avec un nom pareil, la première chose à laquelle on pense à son entente c'est..., le péché.

Le mieux c'est de ne pas penser à ce genre de choses. Le vrai Caïn se trouve au fin fond du tartare depuis des millénaires. Et de plus il était humain, chose que ce Caïn là n'était certainement pas.
L'odeur de papaye et de noix de coco de son gel douche la ramène sous la douche.
Cette odeur elle l'avait sentie sur Caïn quant il est sortie de la salle de bain, elle lui allait bien.

Elle lui donnait cette petite pointe de douceur qui manquait en lui.
C'est fou comment elle était idiote à se dire qu'une odeur pouvait donné un air doux à quelqu'un, mais elle le pensait.
En sortant de la douche, elle se sentait tellement légère qu'elle en avait presque l'impression de flotter, sans ses ailes pourtant.

De plus, ses capacités de guérison avaient enfin commencé à agir, elle ne ressentait presque plus de douleur.
Elle sèche ses cheveux du mieux qu'elle pouvait avec une serviette puisqu'ici les objets technologiques étaient interdit. Au moins ont avaient droits à l'électricité.

Elle enfile de nouveaux sous vêtement vite suivies par sa robe.
Elle était légère et n'avait aucun volume, permettant ainsi à son corps de se sentir libre dedans. Sans décolter ni manche ni parure, elle était parfaite.

La jeune femme sort de la salle de bain et pénètre dans sa chambre mais n'y trouve personne.
La porte était ouverte.
Elle résiste à l'envie de l'appeler à voie haute, son nom n'arrivant pas à franchir la barrière de ses lèvres.
Elle arpente laborieusement le couloir à sa recherche.
Aucun signe de vie. Enfin, presque.

Des murmures au rez de chaussé lui signale tout de suite du mouvement. Mais ce n'était pas ceux qu'elle recherchait.

-Ma chérie ? Tu es rentré ?

La voie bienveillante de son père lui annonce immédiatement de leur retour.

- Oui, je suis en haut, j'arrive.

Elle descend en vitesse les marches du grand escalier qui menait en bas et se jette tous de suite dans les bras de ses parents ayant besoin d'un peu de réconfort.

- On est de bonne humeur aujourd'hui, rigole sa mère.

Elle lève sa tête vers son beau visage et ressens tous de suite un grand apaisement prendre place en elle.
C'était ça le don de ma mère. Apaiser les âmes.

- J'ai juste eu une journée difficile.

- Tu t'es remise de ta soirée d'hier ?

- Oui, j'ai complètement cicatrisé.

- Ça nous rassure alors. Et ta journée.

- Rien de spécial. Vous étiez au conseil ?

Ses parents se jettent un regard et elle y perçoit presque un éclat étrange dedans.

- Oui, on vient d'en sortir.

- Alors ?

Ils se fixent longuement et leur fille finit enfin par comprendre qu'ils discutaient par télépathie.

- Maman, papa, vous aviez promis de ne pas me mentir. S'il c'est passé quelque chose vous devez me le dire.
Son père lui sourit.

- Très bien mon ange, on va tout t'expliquer, allons au salon, mais d'abord...,on voudrait parler au jeune homme d'hier, est ce qu'il est là?

Elle l'avait oublié celui là. Qu'est ce qu'elle devrait leur dire ?

- Je suis là au cas tu ne m'aurais pas encore vu.

Abigaël se tourne tout de suite vers celui qui venait de prononcer ces paroles, un peu surprise.
Il était appuyé contre le mur derrière eux et les toisaient du regard.
Depuis quand était il là ? Et où était il avant ?
On dirait bien qu'il a compris le regard de la jeune femme puisqu'il lui répond de lui même.

- J'ai entendu quelqu'un approcher donc je suis descendu voir et finalement c'était tes parents.

Il était là depuis le début ? C'est vrai qu'elle ne pouvais pas le voir en descendant des escaliers et qu'elle  s'est immédiatement jettée sur ses parents mais , elle aurait dû ressentir sa présence.
Maintenant qu'elle y pense, il ne dégageait aucune aura particulièrement ou autre. Absolument rien, juste le vide.

- Abby ?

Ses parents la ramènent tout de suite à elle.

- Oui, il est là, vous ne le voyez pas ?

Pourtant elle leur avait prise la main. C'était étrange.

- Non, murmure sa mère, elle la regarde dans les yeux et Abigaël ressens tout de suite son trouble.

- Abby, ma chérie, tu jures qu'il est ici ?

- Oui, il se tient juste derrière nous. Vous ne voyez vraiment rien ?

- Non.

Qu'est ce que ça veut dire ? Pourquoi ses parents ne pouvaient ils pas le voir ? Ils auraient dû essayer hier soir quand son amie avait dit le voir.
Mais c'est vrai que l'urgence des jeunes loup ne pouvait être délégué à quelqu'un d'autre hier.
Elle le regarde encore une fois dans les yeux et refixent ses parents.

- Il dit s'appeler Caïn.

- Quoi ?

- Son nom..., c'est Caïn.





Les anges déchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant