Les anges déchus

Oui, non.

Les deux mots les plus brefs et les plus anciens, oui et non, sont ceux qui exigent le plus de réflexion.

Pythagore

- Tu viens ma chérie ? On est déjà assez en retard comme ça.

- J'arrive j'arrive, chantonne la jeune femme, en descendant quatre à quatre les escaliers, essayant de mettre sa boucle d'oreille en même temps.

- Être en retard pour son propre dîner ça vient bien de toi, se moque gentiment son père, l'attendant en bas pour lui offrir son bras.

- Tu es magnifique ma chérie, souffle sa mère émue aux larmes.

La jeune femme portait une magnifique robe noir qui contrastait avec sa pâleur naturelle lui donnant un petit air de poupée en porcelaine. Sa mère avait tenu à la lui offrir pour cet événement si spéciale à leurs yeux. S'étant aussi occupé de la coiffure qui ne constituait qu'un léger chignon où une longue mèche avait été volontairement dégagé.

- Maman.

- D'accord je me tais alors, mais ce n'est pas tous les jours que ma chérie fête ses vingt ans.

- Tu es devenue si grande, si adulte, en si peu de temps.

- J'ai l'impression que c'est encore hier qu'elle commençait à parler, à m'appeler baba et à faire dans sa petite couche.

- Papa tu t'y met toi aussi.

- Major de sa promotion en plus. Si tu savais à quel point nous sommes fières.

- Je le sais .

- Enfin arrêtez de blablater on est déjà en retard.

- Ta mère à raison allons y.

Pour célébrer la fin de ses études et son intégration dans les forces armés du village ses parents avaient tenue à faire un grand dîner dans lequel tout le village sera convié, et cela tombait le jour même de son anniversaire ce qui était encore mieux.

La soirée allaient se tenir sur la place, tout le monde s'y était mit pour faire de cet endroit un magnifique endroit. Saphir et d'autres sorciers avaient lancé un sort qui donnait vit à différentes sortes d'animaux, allant des baleines aux renards. Ces illusions étaient très lumineuses faisant ainsi office de lumière et les fées avaient transformé le banal lieu en un lieu de magie ou sentait la lavande et où les écureuils étaient des petits serveurs.
Certains s'étaient occupé d'installer le buffet et d'autres c'étaient occupé des mets à proposer. Tout le monde avait participé dans la joie et la bonne humeur, excités à l'idée de cette soirée de célébration.
Et cette humeur de joie avait contaminé tout le village.

Quelques minutes de marche plus tard, la jeune femme était sur place pour se mêler à cette foule de joie et de bonheur. La musique de fond était douce et chantonnante, une œuvre féerique sans nul doute.
D

ans la foule, Abigaël remarque alors la présence de Raphaël. Il était entouré de jeune de son âge qui doivent certainement eux aussi être des loups. Les lycanthropes avaient un grand besoin de toujours rester entre eux, expliquant peut être leur nécessité de  faire partie d'une meute.
Sa robe entravant légèrement ses mouvements, elle se dirige quand même vers son ami qu'elle avait aperçu au loin.