Les anges déchus

Bel inconnu

Et quand j'arriverai
je mettrais sur ta tombe
un bouquet de houx vert
et de bruyère en fleurs.

Victor Hugo, les contemplations.

Je suis née dans un petit village dans les montagnes à l'ouest. C'était un très petit village éloigné de tous, qui subvenait à ses propres besoins lui même.
Le matin à l'aube les hommes et les femmes partaient travailler au champs pour ne revenir que l'après midi afin de manger et retourner à leur besogne.

Il n'y avait pas beaucoup d'enfants au village, les aînés dominants la population, pas plus d'une vingtaine, mais le village ne dépassait même pas la barre des cinq cents habitants.

Tout le monde s'entendait bien au sein de cette petite communauté, du moins en apparence puisque dès que l'un avait le dos tourné, les autres s'empressaient de médire sur lui pour de nouveau lui sourire de face. Certains étaient bien plus mal vu que d'autres.
C'était le cas de ma mère, elle n'a jamais eu de chance dans sa vie elle.
Dans sa jeunesse, un soir où la lune était cachée par les nuages, alors qu'elle n'avait que quinze ans, elle s'est rendu au puit du village pour prendre de l'eau, elle est tombé sur un groupe d'homme éméché par la boisson.

Ils l'ont violé à tour de rôle avant de la battre jusqu'au sang et la laisser pour morte à même le sol.
Il faut croire que même dans les petites société les ordures y tiennent leur rôle.
Malheureusement pour eux elle n'est pas morte. On l'a retrouvé au levé du soleil complètement détruite, elle est passé à quelques centimètres de la mort. Mais elle a survécut.

Ce genre de cas n'a jamais été vu au village. Pas les viols non, ceux là étaientt courant même si tout le monde le cachait. À l'époque c'était autant une honte pour celle qui a été victime que pour la femme de celui qui avait commis cet acte. Elle était accusé de ne pas réussir à satisfaire son homme, le poussant à allé chercher ailleurs. Jamais un seul viol n'a été avoué. Ce qui n'a jamais été vu c'était le fait que ma mère à dénoncer ses violeurs.
Ça a été son erreur. Les gens savaient qu'elle ne mentait pas, mais ils ont fait les sourds et l'on obligé à se taire, la traitant de sorcière.

La seul personne qui a été là pour elle c'était son amie d'enfance. Elles étaient toutes les deux orphelines, ayant perdu leurs parents lors d'une épidémie.
Ma mère était une belle femme rousse à la beauté extraordinaire. C'était aussi pour cela que les femmes la détestait. Elle attirait le regard et la convoitise de tous les hommes du villages. Mais surtout, c'était une femme forte, une trop jeune femme.
Elle a été mise dans cette case trop jeune, son corps d'adolescente ayant servis précossement.

Ma mère a été violé par quatres hommes. Deux pères et leurs deux fils ivre. Le plus jeunes d'eux tous avaient trois ans de plus qu'elle.
Quelques mois après cette histoire, tout le monde avait complètement oublié cette histoire. Mais ma mère elle, portait toujours les plaies de ce crime.
Elle était tombée enceinte. Elle s'y connaissait beaucoup en médecine herbicinal, elle aurait pu avorter de cette chose qui grandissait en elle, mais à l'inverse, elle qui était orpheline à vu là un cadeau de dieu dans son malheur afin qu'elle ne soit plus seule.

Ça n'a pas été facile parce que même si à l'époque beaucoup de femme mettaient au monde à cet âge là, ma mère avait un petit corps. Mais elle a tenu bon et à pris soin de cet enfant jusqu'à terme, et cela toute seule.
Elle s'était retiré dans sa maison un peu plus loin du village, en pleine forêt.
Comme tu as dû le deviner ma mère fini enfin par venir au moment fatidique.
Je suis née le jour de son anniversaire, elle m'a eu au moment où elle célébrait ses seizes ans, accouché par ma marraine Zoé.