Les anges déchus

Caïn

     Il n'y a pas de hasards, il n'y a que des rendez vous

Paul Éluard

- Salut.

Il ne prend même pas la peine de lui répondre, soupire fortement et continue son chemin.
Chaque jour depuis une semaine l'ange venait attendre le jeune homme à l'entrée du café et restait avec lui au bar jusqu'à la fin de son service. Il en profitait alors pour la semer avec sa moto.
Il avait bien essayé de lui faire changer d'avis mais elle été doté d'une volonté de fer.

- Tu es venu tôt aujourd'hui. Enfin plutôt à l'heure. Est ce que c'est parce ce que je t'ai manqué ?

- C'est surtout parce qu'aujourd'hui c'est jour de paye, siffle Dan qui laissait sa place à son collègue.

- Bonjour Dan.

- Bonjour Abby toujours autant accroché à ce con. Je sais vraiment pas ce que tu lui trouve.

- Rien. Il me doit juste quelque chose.

- Au point de le suivre tous les jours ! Mec mais tu lui a pris quoi ?

- Toi ferme la et fou le camp.

- Sûrement pas un peu de politesse. Un vrai bulldog ce mec, toujours l'air renfrogné.

Il continue de se moquer de son collègue tout en quittant son poste. Une fois éloigné d'eux, la jeune femme prend place et fixe silencieusement le brun.
Il ne fait rien pour enlever la tension de gêne qui imprégnait l'air, étant sûr qu'elle finira par abandonner.
Dire que jusqu'à là il avait mené une existence calme et tranquille. Il a fallu qu'il tombe sur une folle.

- Ce sera un chocolat chaud pour moi comme d'habitude. Bien mousseux et plein de guimauve s'il te plaît.

Il ne dis rien et s'attèle à la tâche. C'était une cliente il avait obligation de la servir. Et elle, elle se servait de cette excuse pour rester collé à lui. Attendant la moindre faille pour le percer à jour.
Elle l'observe. Il maniait toutes ces machines avec précision et finesse, l'habitude s'était installée dans chacun de ses mouvements.

- Tu travail ici depuis longtemps.

- Je ne vous répondrez pas.

- Ce n'est pas grave.

Elle avait bien patienter pendant presque trois ans elle pouvait bien le faire pendant quelques semaines de plus, pense intérieurement la jeune femme.

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Cinq jours plus tard.

- Tu n'as pas très bonne mine aujourd'hui. Tu as mal dormi ?

- Hmmm

Elle prend cela pour un oui. Leur relation avançait trop lentement et le progrès se comptait par goutte d'eau. Mais elle n'abandonnait pas. Lui c'était résigné, déjà habitué même, à cette femme qui l'attendait chaque jour devant son lieu de travail et ne le laissait tranquille que tard le soir.

- Il fait de plus en plus froid tu devrais te couvrir plus.

- Dis la fille qui se promène en robe alors qu'il fait cinq degré.

Pour elle c'était différent elle pouvait auto chauffé son corps. A moins que lui aussi ne le fasse.

- C'est vrai qu'il fait froid. Tu peux me prêter ta veste alors ?