Ombre

19 5 0
                                    

Sur les ailes du temps la tristesse s'envole; le temps ramène les plaisirs.

Jean de la Fontaine.






- J'aimerai en profité pour lever mon verre en l'honneur de ma chère apprentit, Abigaël. Et j'en profite pour raconter une petite anecdote. Lorsqu'elle avait huit ans j'étais passé voir ses parents mais je n'ai trouvé qu'elle. Elle était assise dehors à fixer le sol de la porte d'entrée. Lorsque j'ai voulu entrer elle m'a dis.

- Je vous déconseille de faire un pas de plus.

Perplexe je n'ai pas avancé et je l'ai fixé.

- Et pu je savoir pourquoi ?

Elle me répond alors :

- Parce qu'il y'a des fourmis qui sont entrain de passer sur votre passage. Si vous passez, vous les tuerez elles et leurs oeufs.

Ça m'a tout de suite fait tiqué. De quel droit cette gamine osait me menacer. Pour des fourmis qui plus est.

"Quelques rire se font alors entendre à table."

Je lui ai alors demandé :

- Sais tu qui je suis ?

- Un vampire.

- Et pas n'importe lequel, je suis le chef du clan des vampires. Le plus vieux et le plus puissant vampire de tout ce village. Si je voulais même toi je pourais t'écraser.

Elle m'a alors fixer. Tout de suite en croisant son regard presque pareil au mien, j'ai senti toute la puissance qu'elle abritait, mais j'y ai aussi sentis autre chose.
Elle m'a fixer durant un moment et n'a rien dis.

- Pourquoi est ce que tu ne dis rien ?

- Parce ce que je suis faible moi aussi et que si j'en crois votre manière de penser, les faibles n'ont pas le droit de donner leur avis.

Cette phrase qu'une enfant de huit ans me sortait m'a tout de suite sauté étonnée.

- Libre à vous de voir, si vous écrasez plus faible que vous pour prouvez votre force.

- Tu peux devenir forte toi aussi.

Elle m'a encore regardé et s'est tû.

- Non, je ne veux pas, au final ma force ne fera que me rendre vaniteuse. Je ne veux pas devenir comme vous.

Je l'avoue ça m'a surpris. Cette gamine n'avait vraiment pas conscience d'avec qui elle parlait. Et cela énervait le vieux vampire aigris que j'étais.
Et cette manière de s'exprimer qui la rendait mature où avait elle bien pu apprendre à parler comme ça ?
Alors j'ai tourné les talons et je suis partis.
Je l'ai entendu murmurer un peu plus loin :

- Si je devais être forte, ce serait pour protéger ceux qui ne le sont pas.

- Une fois qu'elle a atteint dix ans, je l'ai prise comme apprentit et lui ai appris l'art du combat.
Aujourd'hui elle me dépasse presque et a tenu sa promesse, elle s'est mise au service des plus faibles et je n'en suis que plus fier.
Cette gamine m'avait appris une leçon de vie alors que j'avais trois ans cent ans...

Les anges déchusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant